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ACCIDENTS DE LA ROUTE
Comment arrêter l'hécatombe ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 08 - 2015

L'Algérie enregistre une moyenne de 4 000 décès annuellement dus aux accidents de la circulation. Soit une moyenne de 11 morts par jour qui coûtent 100 milliards de dinars par an au Trésor public. Un chiffre qui risque d'être revu à la hausse puisque, selon le bilan des services de la Gendarmerie nationale, les accidents de la circulation ont fait plus de 2 000 décès rien que durant les sept premiers mois de l'année en cours. Chaque jour, plusieurs familles algériennes sont endeuillées par ces tragiques accidents. Multiplication des radars, des barrages fixes, des voitures banalisées, redéploiement des effectifs sur le terrain, toutes les mesures mises en place jusque-là pour réduire de l'insécurité routière n'ont pas abouti. Les associations de sécurité routière plaident pour plus de prévention et l'amélioration de la formation des autoécoles. La mise en place de permis à points est, selon eux, une nécessité pour mettre fin aux interventions. Comment dissuader les contrevenants s'il suffit d'un appel téléphonique à une connaissance pour pourvoir récupérer son permis au bout de quelques jours ? s'interroge-t-on. De son côté, la Gendarmerie nationale appelle à un plan national de lutte et au durcissement des lois.
Salima Akkouche
MOHAMED LAZOUNI : PRESIDENT DE L'ASSOCIATION PREVENTION ROUTIÈRE :
«Nous avons une formation défaillante dans les autoécoles»
«C'est une société qui ne mérite pas d'avoir une voiture, car pour avoir une voiture, il faut d'abord avoir un QI et c'est ce qui est exigé dans les pays qui se respectent pour passer son permis. Nous avons une défaillance énorme dans la formation dans une autoécole où l'on se contente de dispenser un apprentissage sur la manipulation et où l'on n'enseigne même pas la position ergonomique de la conduite, nos moniteurs eux-mêmes ont besoin de formation pour qu'ils arrêtent de faire dans le bâclage. Est-ce que nous avons des circuits répondant aux normes ? Non ! Y a qu'à voir le circuit des Barreaux Rouges dans la commune de Oued-Koriche, à Bab-El-Oued, qui ressemble plus à un manège qu'autre chose. Pourtant de son époque, le défunt ministre des Transports Mohamed Meghlaoui avait ordonné la mise en place de centres de formation à Birtouta et Zeralda mais ils n'ont jamais vu le jour. Trouvez-vous normal qu'aucune autoécole ne dispose d'un semi-remorque, pourtant elles délivrent des permis de poids lourd. C'est de la triche de d'attribuer un permis de poids lourd à un candidat ayant une formation pour un fourgon de 9 places. Il y a une loi qui date de 1987, la loi 87/09 qui dans son article 21 parle de l'introduction de l'éducation de la sécurité routière dans les établissements scolaires et qui n'a jamais vu de textes d'application. Si nous avons commencé à l'époque l'enseignement de l'éducation de la sécurité routière, nous aurions eu aujourd'hui une génération éduquée à la sécurité routière et au respect du code de la route. Cependant, au lieu de faire dans la répression qui ne sert à rien car elle est injuste et ne sert à sanctionner que ceux n'ayant pas une connaissance pour récupérer leur permis de conduire, ouvrant ainsi la porte à la corruption, il faut aller vers la prévention. Je ne suis pas pour le concept du retrait, le jour où nous respecterons le code de la route par peur de causer un accident et non pas par peur de perdre le permis, ce jour-là nous serons des gens mûrs. On parle du permis à points mais est-ce que d'abord nous pouvons gérer ce permis sachant que nous n'arrivons même pas à gérer les imprimés actuels de permis de conduire, qui sont souvent en rupture ? D'ailleurs, ce permis, c'est une vraie pédagogie dans la mesure où l'on apprend au conducteur de gérer son capital points mais en Algérie ils veulent enlever des points et retirer le permis, cela ne répond à aucune logique. En France, ils ont enregistré plus de 500 000 conducteurs sans permis de conduire avec tous les moyens de contrôle qu'ils ont, alors imaginez le nombre de conducteurs sans permis chez nous.»
ATIKA MAAMERI, PRESIDENTE DE LA FEDERATION DES ASSOCIATIONS DES HANDICAPES MOTEURS :
«Il faut un plan Orsec et arrêter les permis de complaisance»
«Ce phénomène du nombre élevé d'accidents de la circulation est lié, à mon avis, à la situation politique du pays et les citoyens qui ne se sentent pas acteurs d'une collectivité et n'ont aucune conscience de leur rôle dans la société. Il faut penser à comment valoriser le rôle des automobilistes. Je plaide pour plus d'efficacité dans les mesures de sanction actuelles pour responsabiliser les automobilistes en filmant les infractions par exemple et surtout arrêtons de faire des campagnes de prospection que personne ne lit. Pour changer la situation, nous devons mettre en place un plan Orsec avec les différents intervenants, notamment en associant la société civile. Il faut miser sur l'automobiliste et pourquoi ne pas exiger des tests de psychologie dans le dossier de permis de conduire et surtout il faut arrêter de délivrer les permis de complaisance. A partir du moment qu'il y a des mesures coercitives, on infantilise le conducteur, puisque l'on punit le conducteur comme un enfant alors il va continuer à faire des bêtises comme un enfant. Si l'Algérie n'arrive pas avec toutes ces mesures à réduire le nombre d'accidents sur nos routes pourquoi ne fait-elle pas appel à la coopération internationale ? Voyons comment les autres pays ont réussi dans leur politique ; la Suède par exemple a tracé une politique de perspective de zéro accident et ils sont en train de se rapprocher de leur objectif.»
FLORA BOUGHERBOUT, PRESIDENTE DE L'ASSOCIATION EL BARAKA :
«Où est le projet du permis à points ?»
«Nous avons demandé il y a plusieurs années déjà l'instauration du permis à points, même si notre voix a été entendue mais l'application de cette mesure tarde à voir le jour pourtant, c'est l'une des mesures les plus efficaces pour réduire les accidents de la route et à même de mettre fin aux passe-droits. Il faut aussi revoir les conditions d'attribution des agréments aux autoécoles qui doivent obligatoirement disposer d'un psychologue car il y a des personnes inaptes à passer le permis de conduire mais les gérants d'autoécoles les autorisent quand même à passer cet examen. Les autoécoles enseignent le code de la route mais n'enseignent pas son respect alors que c'est important. Les conducteurs doivent faire attention, où allons-nous avec cette cadence effrayante ? Ils doivent être conscients que si l'on ne meurt pas on devient handicapé à vie et nous n'avons pas un environnement favorable pour les personnes handicapées ni de centres de prise en charge ni de rééducation fonctionnelle. Arrêtons cette hécatombe, tous les acteurs de la prévention et de la sécurité routière doivent se mobiliser pour prendre des solutions concrètes sur le terrain et je lance un appel à madame la ministre de l'Education nationale : s'il vous plaît madame pour la rentrée scolaire 2015- 2016, introduisez la matière de l'éducation routière dans les programmes, car avoir une formation de base dès le jeune âge est élémentaire.»
La Gendarmerie nationale, pour un plan national de lutte et de durcissement des lois
Les services de la Gendarmerie nationale, qui font chaque jour le bilan et le constat tragique de ces accidents de la circulation, sont en train de finaliser le fichier national de contrevenants au code de la route, indique-ton. Ce fichier devra, en attendant, se substituer au fichier national de permis de conduire, toujours en attente. Selon une source au Commandement de la Gendarmerie nationale à Alger, ce département a «toujours appelé au durcissement des lois pour, entre autres, augmenter les amendes et en instaurer de nouvelles comme par exemple la durée de la mise en fourrière et des assurances, la mise en place du mouchard, des appareils de pesage». Ces services, qui estiment que l'introduction de l'éducation routière dans le cursus scolaire est une nécessité, plaident également pour la mise en place d'un plan national de lutte. «La Gendarmerie nationale couvre 85% du réseau routier mais il y a aussi plusieurs intervenants comme le ministère des Transports et celui des Travaux publics qui ont un rôle à jouer. La Gendarmerie nationale est chargée de l'application des lois mais ce n'est pas nous qui les instaurons. Notre rôle se limite au retrait du permis en cas d'infraction pour assurer la sécurité, nous ne pouvons pas mettre derrière chaque automobiliste un agent de l'ordre, c'est une question de civisme et de mentalité.»


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