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Après une année 2015 maigre en exploits sportifs
2016, ou le sport à l'heure de l'austérité
Publié dans Le Soir d'Algérie le 02 - 01 - 2016


Par Mohamed Bouchama
l 2016 se profile à l'horizon. Dans une situation de crise induite par la chute des prix du pétrole, mais pas seulement, l'Algérie «affronte» le nouvel an avec les mêmes «armes», des ambitions et beaucoup de promesses. En sport, comme dans les autres secteurs de la vie des Algériens, 2016 s'annonce comme étant celle de toutes les incertitudes. Mais avant d'épiloguer sur ce qui attend nos sportifs l'an prochain, une petite rétrospective sur l'année qui s'écoule s'impose. En 2015, le sport algérien a, une fois n'est pas coutume, déçu. Malgré quelques éclairs signés par des sportifs, et des disciplines sportives, qu'on n'attendait vraiment pas. Judo, gymnastique, échecs, boulisme et l'EN de volley-ball «messieurs» se sont illustrés sur la scène continentale. La boxe avec Mohamed Flissi (médaillé de bronze au Championnat du monde de Doha), l'athlétisme avec Larbi Bouraâda (5e à l'épreuve du décathlon des Mondiaux de Pékin). L'ESS, sacrée super-championne d'Afrique, à Blida contre le Ahly du Caire, en février puis l'USMA, finaliste malheureuse de la LDC africaine en novembre, enfin les U23 de Schürmann, allaient sauver un football algérien dans tous ses états. La sélection confiée à Christian Gourcuff, qui a manqué sa CAN-2015 en Guinée équatoriale, a provoqué la grande frustration des Algériens déjà «meurtris» par l'humiliation consommée par les handballeurs au Qatar, lors du Mondial 2015. Et l'épreuve des terrains n'avait rien d'égale avec celle des laboratoires...
Le poids des investissements et des retards
Qu'attendre donc de 2016 ? Pas grand-chose en définitive, si ce n'est quelques apparitions furtives de notre élite sportive nationale à l'occasion de joutes planétaires hors d'atteinte. C'est l'avis, en tout cas, des «prévisionnistes» du COA, l'instance morale du sport algérien qui, depuis la réélection de Mustapha Berraf, s'est engagée dans une stratégie où le «m'as-tu vu» est de rigueur. Car, obtenir l'organisation des JM de 2021 en l'absence de concurrence, Sfax, la ville tunisienne ayant surtout servi de candidat de figuration lors du scrutin de Pescara (Italie) et se désengager presque totalement de la préparation des Jeux de Rio de Janeiro cache un malaise fondamental au sein de cette structure coupée de la base, en témoigne le désarroi d'un certain nombre de fédérations membres du Comité national olympique dont les athlètes ou les sélections sont sevrés de leur droit naturel à toute la logistique indispensable à leur préparation à l'événement d'août prochain au Brésil. Des nageurs, des haltérophiles, des coureurs dont le champion olympique du 800 m, Taoufik Makhloufi découvrent le plan d'austérité décrété par le MJS où les lenteurs bureaucratiques n'expliquent pas le désintérêt envers de potentiels candidats aux lauriers, peut-être pas à Rio de Janeiro mais dans un proche avenir. Histoire de justifier le rajeunissement préconisé par nombre de fédérations sous l'orientation de cette tutelle incapable de se défendre lors de la discussion des projets de loi de finances. En 2016, le budget alloué au secteur de la jeunesse et des sports, fusionnés à nouveau en mai 2014, est de l'ordre de 37,2 milliards de dinars soit une réduction de 3,4 milliards de dinars par rapport à l'année qui s'achève (40,6). La cagnotte est légèrement supérieure à la loi de finances de 2014 qui était de l'ordre 36,7 milliards de dinars.
Peut-être bien aussi que la rareté de manifestations d'envergure mondiale auxquelles le sport algérien est invité soit derrière cette relative retenue du premier responsable du secteur de la jeunesse et des sports devant les députés et ses pairs du gouvernement. N'empêche, le sport national doit dépenser conséquemment en cette année 2016 dans la mesure où, outre les engagements des sportifs, il sera question de boucler les grands chantiers à l'exemple des stades de Baraki et d'Oran pour ne citer que ces infrastructures dont la réception est attendue pour la mi-2016.
Le hand et le foot et puis Rio
Des ouvrages qui viendraient désengorger les vieillissantes structures d'accueil des grandes villes, comme Alger, Oran, Tizi-Ouzou, Sétif et d'autres contrées où la pratique du sport est minorée faute d'espaces de jeu, de salles ou même de terrains vagues. Un déficit qui n'empêche pas l'éclosion de jeunes talents, ce vivier qui a fait et continue de faire rêver les millions d'amateurs du sport. Loin des projets pompeux, souvent irréalisables, et des promesses jamais tenues genre centres de formation et écoles de football. Un projet que la FAF a fini par ré-adopter au détour d'un tournoi africain réussi de nos espoirs formés à l'ACA/FAF avant d'être enterrés par cette même FAF. Une instance qui continue à accaparer l'actualité sportive en Algérie. En 2016, les Verts du français Christian Gourcuff seront de nouveau sur le pont. Suite des qualifications pour Gabon-2017 (mars et juin) ensuite lancement, en novembre, de la campagne pour la Russie (2018). Entre ces deux échéances, les olympiques de Schürmann seront à Rio de Janeiro pour honorer le grand retour du football algérien à la manifestation initiée par Pierre-de-Coubertin. Pour Ferhat et Cie «l'essentiel n'est pas uniquement de participer», la Fédération de Mohamed Raouraoua projette un podium. Une quête que les handballeurs de Salah Bouchekriou peuvent atteindre au... Caire, lors de la 22e phase finale de la CAN de handball. Un objectif qui n'offre pas le sésame aux JO d'été pour un champion d'Afrique au creux de la vague. Rio de Janeiro, grande messe des sportifs, verra l'Algérie représentée par une cinquantaine d'athlètes dont une vingtaine de footballeurs. L'athlétisme, avec 10 athlètes dont les vedettes du décathlon (Bouraâda), du 800 m (Makhloufi) et la battante Souad Aït Salem (Marathon) est l'autre grande pourvoyeuse de qualifiés aux joutes des Olympiades de 2016. En boxe, Chadi Abdelkader (64 kg) et Ilyas Abbadi (75 kg) ont décroché leur billet en attendant «2 ou 3 autres boxeurs» qui vont les imiter lors de la prochaine finale africaine, en mars prochain, à Yaoundé (Cameroun). La gymnastique, la lutte, l'aviron et la voile auront droit à deux représentants chacune à Rio de Janeiro alors que le tir sportif et l'escrime seront représentés par un seul athlète. Au Brésil, le souci de ses athlètes de sports dits «mineurs» n'est pas de rafler les médailles. Ils n'en ont ni l'ambition ni les moyens. Les grands du monde ayant, contrairement, à nos sportifs préparé cette expédition depuis belle lurette. L'Algérie continue de vivre et de mourir pour le sport-roi à qui toutes les portes s'ouvrent. Au gré des décennies, des désillusions et des lois. En 2016, la législation sportive algérienne verra venir de nouveaux textes. La finalité n'en sera pas tellement différente : la corruption, la violence dans les stades et le dopage séviront encore.
Une année 2015 «positive» en termes de dopage
Le nouveau drame du sport en Algérie s'appelle dopage. Et l'année dernière nous a servi un spectacle indigne des vertus chantées par les institutions sportives nationale et internationale. Des «bombes» qui avaient éclaboussé des disciplines qu'on pensait épargnées. La lutte avec Abdelkrim Oukkali contrôlé en février dernier au furosémide, le cyclisme quand, en mars 2015 Hicham Chabane est déchu de son titre durant la 5e édition du GTAC pour avoir pris deux substances interdites, l'érythropoïétine EPO et la méthylprédnisolone (glucocorticoïde) et surtout le football, le controversé sport-roi, quand les médecins de la CAF débusquaient la vedette de l'USMA, Youcef Belaïli, alors que ceux de la FAF allaient mettre la main sur Rafik Boussaïd (RCA), Naoufel Ghassiri (JSMS), Nabil Hafed et Hocine Marakchi (IRB Kerma), Otmane Bessad et Mohamed-Tahir Hedibi (ES Guelma). Des footballeurs issus de tous les paliers, en somme que la commission médicale de la Fédération a disqualifiés pour consommation de médicaments interdits et, pour certains d'autres, de drogues. L'effet de surprise n'en avait pas de quoi susciter autrement que l'indignation. Les fédérations, le COA et le MJS ont pris le pari de s'employer foncièrement dans la lutte, 2016 ne pourrait éviter la tendance haussière tant que les cas de «soupçons», qui sont légion, devraient être éludés bientôt.
L'heure du changement en... 2017 ?
«Possible», diront les plus optimistes qui se décalent d'un aréopage aigri par les échecs à répétition. L'an 2016 annoncera, en effet, la fin des mandats olympiques de la quasi-majorité des fédérations sportives. A l'exception du football dont les élections sont annoncées pour la fin du premier trimestre 2017, les AG électives des autres instances fédérales olympiques se tiendront quelques semaines après le retour du Brésil. Rares seront les présidents en poste à survivre à l'air du changement. Une «mode» que précipiteront les nouveaux textes de loi sur le sport votés en 2014, et dont les fédérations s'alignent au fur et à mesure mais aussi la contestation d'une base souvent dévalorisée, peu écoutée et rarement impliquée dans les actions de relance et de développement. Bien sûr, en 2016 l'Algérie conservera quelques postes et en recouvrira quelques autres au sein des instances internationales. La vie des sportifs n'évoluera pour autant. La promulgation des textes liés au statut d'athlète d'élite et de haut niveau désormais codifié par un nouveau décret exécutif (15-213) devrait légitimement apporter quelques bonifications aux faiseurs de joie et les bâtisseurs des exploits. Du rêve, il en faudra toujours. A n'importe quel prix.


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