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MINEE PAR DES DOSSIERS BRÛLANTS
Chaude sera la rentrée sociale
Publié dans Le Soir d'Algérie le 20 - 08 - 2016

Tous les ingrédients d'un mouvement social d'ampleur à la rentrée sont réunis : une inflation qui lamine y compris les couches moyennes, une réforme éducative qui divise la société et un gouvernement qui navigue à vue et ne sait plus quoi faire face à la crise économique consécutive à la chute des prix du pétrole.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Le pessimisme qui règne sur le marché du pétrole n'est pas pour compenser le manque d'imagination du gouvernement qui navigue à vue depuis la dégringolade des prix de l'or noir entamée il y a maintenant deux ans. Il ne sait vraiment pas quoi faire pour maintenir la croissance hors hydrocarbures portée jusque-là par la dépense publique.
En effet, le marché du pétrole désespère de voir les pays producteurs convenir de limiter l'offre abondante.
Les annonces d'éventuels accords sur le gel du niveau de production ne sont plus prises au sérieux depuis les échecs successifs de la réunion OPEP-Russie de Doha ainsi que la réunion semestrielle du cartel en avril et juin derniers. L'agitation suscitée par la dernière annonce d'une réunion informelle fin septembre en marge d'un forum énergétique à Alger n'était qu'une chimère.
Les cours du pétrole, qui ont remonté un petit peu à la suite de cette annonce, stagnent en dessous de la barre des 50 dollars. Bref, la progression des prix du pétrole fausse désormais les calculs de la loi de finances pour 2016 qui tablait sur une hausse des prix à partir du second semestre de l'exercice. Il n'y a pas assez de rente à redistribuer et les secteurs hors hydrocarbures se préparent au pire, notamment le secteur du BTP et celui de l'automobile.
Dans ce contexte, il convient de rappeler que des centaines d'entreprises du BTP se retrouvent déjà sans plans de charge à cause du gel de milliers de projets de développement et les concessionnaires automobiles ont vu leurs importations divisées par cinq du fait des restrictions décrétées par le gouvernement dans la foulée de l'austérité imposée par la chute des recettes d'exportation du pétrole. Les compressions d'effectifs se multiplient ainsi dans ces deux secteurs, contraignant des milliers d'employés au chômage. Et ce ne sont pas les seuls secteurs touchés par la crise. Puisque la Fonction publique, premier employeur du pays avec deux millions de fonctionnaires dont 20% de contractuels, qui recrutait à tour de bras ces dernières années, se fait de plus en plus discrète faute de postes budgétaires.
Par ailleurs, la consolidation budgétaire, euphémisme utilisé par le gouvernement pour qualifier l'austérité imposée aux Algériens depuis l'amorce de la crise n'a pas eu l'effet escompté. Elle a juste tiré vers le bas la croissance de secteurs dynamiques et pourvoyeurs d'emplois comme le BTP et l'automobile. Et, à défaut d'engager un virage vers une diversification de l'économie à même d'élargir l'assiette fiscale et compenser la baisse de la fiscalité pétrolière par une fiscalité ordinaire, le gouvernement n'arrive même pas à recouvrer les impôts. C'est que le taux de recouvrement patauge désespérément en dessous de 15%, indiquant plutôt d'un basculement de l'Etat vers la sphère informelle et d'un manque de maîtrise des statistiques de la part du gouvernement, drapé dans un optimisme entretenu par des calculs irrationnels et loin de représenter la réalité. Le taux d'inflation et celui du chômage communiqués par l'ONS en sont l'illustration parfaite. Ils contrastent avec la situation des secteurs les plus pourvoyeurs d'emplois et la perte de pouvoir d'achat de la majorité des Algériens à cause de la dévaluation du dinar (-30% face à au dollar et -20% face à l'euro) dont la valeur dépend des recettes des exportations du pétrole et donc du prix du baril du pétrole.
La mise au point faite par la Banque d'Algérie à la Banque mondiale quant à la situation macroéconomique du pays sonne ainsi comme un cafouillage qui renseigne surtout sur l'alarmisme qui s'empare du gouvernement lequel redoute une explosion sociale à la rentrée.
Dès lors, les syndicats affûtent leurs armes et les partis d'opposition sont aux aguets. Et ce ne sont pas uniquement les revendications salariales dont les négociations sont suspendues depuis longtemps sur bien des questions liées aux régimes indemnitaires des fonctionnaires et des retraités qui sont au menu de leurs représentants.
Ceux du secteur de l'éducation nationale, le plus important de tous du point de vue des effectifs, avec un demi-million d'employés et près de neuf millions d'élèves, contestent même les réformes pédagogiques.
Contrôlés essentiellement par les islamo-conservateurs, les syndicats de l'éducation nationale réfutent les idées modernisatrices de la ministre Nouria Benghebrit. Un dossier qui mine une rentrée sociale qui s'annonce chaude dans ce contexte de crise économique laminant y compris les couches moyennes de la société.
L. H.

Rapports inquiétants de la gendarmerie et la DGSN
Les forces de l'ordre face à la contestation sociale
En l'espace d'une semaine, deux institutions sécuritaires d'Etat ont rendu publics chacune de leur côté des rapports peu anodins sur la situation qui prévaut au sein de la société.
Après le document publié par la Gendarmerie nationale au sujet d'une recrudescence des émeutes à travers le territoire national, voilà que la DGSN publie à son tour des chiffres incroyables sur les interventions recensées en un mois pour le rétablissement de l'ordre public et la lutte contre la criminalité. Les faits révélés de part et d'autre sont inévitablement liés et traduisent, pour le moins que l'on puisse dire, un bouillonnement alarmant chez la population.
Les informations relevées dans le communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) sont très éloquentes. 2 146 personnes ont été arrêtées, uniquement durant le mois de juillet dernier, dans le cadre de la lutte contre la criminalité urbaine. Parmi elles, 236 individus ont été traduits en justice pour «port d'armes prohibées» alors que 1 119 autres ont été présentés au procureur de la République pour «détention et usage de stupéfiants ou de psychotropes».
Les chiffres relatifs aux affaires traitées foisonnent et vont des atteintes aux personnes (679) aux biens passant par les délits à caractère économique et financier aux homicides volontaires. Un fait retient particulièrement l'attention : on apprend que les services de la Sûreté de la wilaya d'Alger ont mené 1 236 opérations de maintien de l'ordre.
Le communiqué de la DGSN ne va pas plus loin dans les détails mais établit une différence distincte entre les affaires relatives à la criminalité et le chiffre énoncé en matière de maintien de l'ordre public.
En général, cette terminologie est utilisée par les services spécialisés pour décrire les situations au cours desquelles les forces de l'ordre, celles de la police dans le cas présent, interviennent pour mettre fin à des troubles provoqués par des citoyens qui déversent leur colère dans des lieux publics ou pour protester publiquement lorsqu'ils se sentent lésés.
Au cours du mois de juillet passé, période de recensement de la DGSN, aucune émeute à caractère spectaculaire n'a été enregistrée à travers la capitale, mais on sait ,cependant, que plusieurs rassemblements ou tentatives de rassemblements (rapidement dispersés) ont eu lieu dans divers points d'Alger.
A l'origine de ces contestations, les revendications sociales telles que le logement, l'emploi ou des mesures politiques telles que celles qui ont touché le corps enseignant lequel a d'ailleurs tenté plusieurs fois de se rassembler devant la Maison de la presse pour faire passer son message. Et c'est exactement le motif de l'alerte donné par la Gendarmerie nationale dans son dernier rapport.
Cette institution a préféré, elle, aller dans la précision afin de mieux attirer l'attention des autorités sur le phénomène en cours détaillant les cas de trouble à l'ordre public et conflits sociaux. Le bilan des interventions annoncé concerne le deuxième trimestre de l'année en cours et englobe dix wilayas dont Alger. Deux points essentiels sont marquants dans ce rapport. D'abord, et comme on le sait, l'annonce d'une «hausse de 78% des conflits sociaux par rapport à la même période de l'année précédente» et cette conclusion à laquelle est parvenue la gendarmerie : «La situation sociale reste préoccupante et demeure marquée par la récurrence de contestations à caractère social.» Un appel aux pouvoirs publics a été lancé pour une prise en charge urgente des maux qui frappent la société.
Toutes ces alertes, tant celles de la gendarmerie que de la DGSN, ne sont pas fortuites et indiquent, lorsqu'elles émanent de deux institutions aussi sensibles, le phénomène a atteint un seuil dangereux qui nécessite une réaction rapide des autorités concernées. Elles indiquent aussi aux concernés que le phénomène ne peut en aucun cas se suffire d'une gestion sécuritaire. La question qui se pose à présent est de savoir si ces derniers en ont les moyens.
La crise qui frappe de plein fouet le pays soumis aux caprices de la fluctuation du prix du pétrole est accentuée par un climat politique malsain qui brouille toute visibilité et réduit le champ d'action des concernés. En attendant, le bouillonnement prend de l'ampleur...
A. C.
Entretien avec Abdelmadjid Merdaci, Sociologue et Historien :
«Il y a panne de crédibilité et de légitimité»
La Gendarmerie nationale, institution sécuritaire d'Etat, a dernièrement tiré la sonnette d'alarme mettant en garde les pouvoirs publics contre la multiplication des foyers de tension en raison des problèmes sociaux prévalant à travers le pays. Elle en veut pour preuve ces émeutes et autres manifestations populaires, parfois violentes, que ses services ont recensées tout au long de ces derniers mois. La conclusion qu'elle tire est sans appel : la contestation sociale est dangereusement en hausse et les autorités concernées sont appelées à agir pour endiguer le phénomène. Pour tenter de mieux décrypter le message qui a été lancé, nous avons interrogé M. Merdaci Abdelmadjid, historien mais aussi sociologue connu pour la rigueur de ses analyses.
Le Soir d'Algérie : La Gendarmerie nationale a récemment rendu public un rapport alertant les autorités au sujet d'une hausse importante des contestations populaires dues aux conflits sociaux. Quelle lecture en faites-vous ?
Abdelmadjid Merdaci : La cartographie des mouvements sociaux dans le pays s'impose à tout observateur sans qu'il y ait besoin d'une mise en alerte d'une institution aussi sensible que la Gendarmerie nationale. La question est de savoir à qui s'adresse un message qui prend son sens rapporté aux récurrentes mises en garde quant aux menaces pesant sur les frontières algériennes. Cela appelle deux observations, la première relative au lancinant objectif de stabilité fixé par les pouvoirs publics, la seconde sur la panne, faute de crédibilité et de légitimité, des instances de médiation au sein de la société.
Au principe des mouvements sociaux, urbains pour l'essentiel, la question de la répartition de la rente, notamment sous la forme de patrimoine immobilier. La régulation du marché par les institutions de l'Etat crée des abcès de fixation et brouille la fonction de régulation qui est celle de l'Etat. Il s'agit d'un véritable serpent de mer mais cela dit, la logique rentière délimite la portée des mouvements sociaux. Les acteurs sociaux savent jusqu'où ne pas aller et il y a loin de la contestation d'une liste d'attributaires à une contestation plus politique du régime. A bien y regarder, est-ce peut-être l'ancrage même du politique dans la société qui fait problème ?
Qu'est-ce qui fait, selon vous, qu'une telle alerte ait été donnée en ce moment même ?
C'est un truisme que de rappeler les contraintes de la crise des revenus des hydrocarbures sur l'économie nationale et ses conséquences sur le court et le moyen terme, à tout le moins. L'austérité, même quand elle se pare des habits de la rationalisation des dépenses, est-elle indéfiniment compatible avec la culture publique de la redistribution, du clientélisme, de l'irresponsabilité économique ? Dans ce sens, on peut entendre la mise en alerte de la gendarmerie comme une forme d'accompagnement de la nouvelle politique économique initiée par les pouvoirs publics.
Y a-t-il risque d'assister à une explosion sociale telle que nous l'avons vécue le 5 octobre 1988 ?
Est-on sûr qu'il y ait eu «explosion sociale» en Octobre 1988 ? Je ne vous apprendrai rien en rappelant que les thèses au sujet d'Octobre 1988 sont contradictoires et que s'il y a un consensus sur l'évènement il l'est sur sa dimension politique.
Pourquoi une institution sécuritaire d'Etat a eu besoin de rendre publiques des informations aussi sensibles, selon vous ?
Ce n'est pas les raisons de la gendarmerie qui importent, qui peuvent se rattacher aux difficulté actuelles du pays mais, le fait que les mouvements sociaux s'inscrivent dans la durée, recourent, par moments, au langage de l'émeute, élargissent et diversifient aussi leurs champs d'action. Là encore, il faut, me semble-t-il, regarder du côté des institutions politiques, notamment locales et régionales, de leur faible représentativité. Il y a une forme de rigidité du politique, d'enfermement et d'éloignement de la vie réelle et sur ce terrain, les oppositions agréées n'ont rien à envier aux représentants du régime.
Pensez-vous que les autorités ont les moyens d'endiguer la crise et de faire baisser la pression sociale ?
La responsabilité de ceux qui sont actuellement aux affaires est, bien sûr, la plus directement et la plus immédiatement engagée dans la prise en charge des mouvements sociaux. La question nodale demeure celle de la légitimité des instances de médiation, de leur représentativité, et des capacités des uns et des autres à s'accepter, à négocier. Faut-il pour cela des syndicats représentatifs de leurs mandats et que l'on sorte du monopole de l'UGTA, que la société civile soit libérée des tutelles et qu'enfin que l'on apprenne que les alternatives politiques se construisent par l'enracinement dans la société et non par le jeu d'appareils.
A. C.

Sous l'effet de la crise économique
5 000 projets ont été gelés à travers le pays
La grave crise économique que vit le pays sous l'effet de la chute des cours du pétrole, depuis l'été 2014, a contraint l'exécutif à procéder à des coupes budgétaires et à sacrifier certains projets en raison du manque de financements.
Younès Djama- Alger (Le Soir) - Au début de janvier 2015, lors de son passage sur le plateau de la Télévision nationale, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait affirmé que l'exécutif s'engageait à «prendre des mesures pour réduire les dépenses non prioritaires», six mois seulement après le début de la chute des cours du pétrole, amorcée dès le mois de juin 2014.
Les restrictions budgétaires devaient concerner notamment certains projets comme les projets de tramways, le rail et le recrutement dans certaines branches de la Fonction publique. Excepté les secteurs de l'éducation, la santé, la construction de logements et les crédits alloués aux jeunes qui sont maintenus. Aujourd'hui, on compte quelque 5 000 projets à travers le pays qui ont été gelés, selon Smaïn Kouadria, député du Parti des travailleurs (PT), que nous avons contacté.
Des gels qui concernent «tous les projets des routes double voie, voies ferrées, tramways, téléphériques, barrages, établissements scolaires et hospitaliers, etc.», relève le député qui cite, entre autres exemples concrets, le gel du projet de la route RN 20 double voie Guelma-Constantine, celle de Souk Ahras-Guelma, la voie ferrée Boucheggouf-Guelma-El Khroub.
Aussi, les deux projets de stades de 5 200 places à Hammam Debagh et Guelat Bou-sbaâ. Au niveau de la wilaya de Tarf, c'est le tronçon de l'autoroute Est-Ouest Dréan-El Kala sur 70 km qui a fait les frais de la crise.
Egalement, le projet de la voie ferrée El Kala-Echatt jusqu'à la wilaya de Annaba sur une distance de 70 km.
Enfin, tous les projets hospitaliers 200 et 120 lits ont dû être sacrifiés sous l'effet de la crise. Des exemples qu'il faudra démultiplier sachant que chaque wilaya a dû faire l'impasse sur de grands projets structurants, faute de financements disponibles.
Les travaux publics, les transports, les ressources en eau, l'aménagement du territoire, la santé, la culture, etc., presque aucun secteur n'a été épargné par ces mesures d'austérité budgétaire.
On parle ainsi du gel des extensions du Métro d'Alger, des projets de certaines villes nouvelles, ou carrément de projets de tramways.
Partenariats public-privé (PPP), la panacée
L'exécutif compte néanmoins sur d'autres moyens de financement pour réaliser les grands projets que l'Etat ne peut pas supporter sur son budget. A l'instar des partenariats public-privé (PPP), notamment pour les projets de transports.
Ou encore en recourant à la méthode des financements mixtes : (budget, investisseur privé et/ou étranger et crédit bancaire ou financement par appel à l'épargne publique).
La réalisation de l'extension de l'aéroport Houari-Boumediène et la réalisation du grand port du Centre (Cherchell) font déjà l'objet d'une réalisation en PPP, en attendant que d'autres suivent le même chemin.
Y. D.
En léger repli hier à Londres
Le pétrole sur un terrain instable
Hier à 16h GMT, sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril du Brent de la mer du Nord, référence de calcul des prix du Sahara Blend algérien, valait 50,49 dollars, en repli de 40 cents par rapport à la clôture de jeudi (50,89 dollars). Il a oscillé entre 50,34 et 51,22 dollars lors de cette séance. S'il a conservé l'essentiel des gains réalisés ces derniers jours dans le sillage de l'annonce d'une réunion entre pays producteurs fin septembre à Alger et l'annonce surprise de mercredi faisant état d'une baisse des stocks américains, le baril de pétrole évolue néanmoins sur un terrain instable.
Cette solidité enregistrée hier tient au fait qu'il n'y a pas eu de mauvaises nouvelles venant perturber un marché qui souffre de la surabondance de l'offre et le pessimisme de ses analystes qui, non seulement ne croient pas à l'éventualité d'un accord gelant le niveau de production, mais ne pensent pas à une reprise à court terme de la croissance mondiale. «Aucune nouvelle ne justifiait la nette hausse des cours de jeudi.
Ainsi, l'absence de mauvaise nouvelle suffit à faire monter les prix», ont estimé les analystes de Commerzbank au sujet du bond enregistré à la clôture de jeudi. Les investisseurs se tournent en tout cas vers la publication des indicateurs de fin de semaine, notamment le décompte hebdomadaire des puits de forage en activité aux Etats-Unis qu'annonce habituellement le groupe privé Baker Hughes à la fin de la journée de vendredi.
Ainsi, ces données ont indiqué une augmentation lors des sept dernières semaines, «ce qui renforce les craintes de sur-approvisionnement à terme du marché», et fait déprimer les cours aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe. «La dernière fois qu'il y a eu une série de huit semaines consécutives, c'était il y a un peu plus de deux ans, juste avant que les cours qui flirtaient à l'époque avec les 100 dollars n'entament leur dégringolade», ont prévenu les analystes de Commerzbank. Et de conclure : «La hausse du cours du pétrole est en terrain instable».


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