Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a indiqué que l'Algérie perdait en Amar Ezzahi «une icône de la chanson chaâbie et un talentueux créateur qui a passé sa vie au service du patrimoine musical national et qui a légué au champ culturel des chansons éternelles». «J'ai appris avec affliction le décès d'Amar Ezzahi, une icône de la chanson chaâbie et un talentueux créateur qui a passé sa vie au service du patrimoine musical national et qui a légué au champ culturel des chansons éternelles», a écrit le chef de l'Etat dans un message de condoléances à la famille de l'artiste. «La communauté artistique et tous ses fans continueront pendant très longtemps de fredonner ses chansons», a écrit le chef de l'Etat dans son message rappelant que le défunt était de «cette élite d'artistes pionniers dans leur genre qui ont gratifié leur public d'une œuvre mémorable et enrichi la scène artistique nationale d'un patrimoine de chansons reflétant un goût raffiné». Le Président Bouteflika estime qu'«avec la disparition d'Ezzahi, l'Algérie perd une icône de la chanson chaâbie et un artiste virtuose dont l'œuvre alliant modernité et authenticité inspirera à jamais les créateurs». «Ezzahi nous quitte mais son œuvre, éternelle, ne cessera de marquer l'histoire de l'art et les générations montantes», a ajouté le président de la République. Le chef de l'Etat a adressé ses «condoléances les plus attristées à la famille du défunt priant Dieu le Tout-Puissant de lui accorder Sa Sainte Miséricorde et de l'accueillir en Son Vaste Paradis». Le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi a qualifié Amar Ezzahi d'«artiste légendaire» et d'un «grand symbole de la musique algérienne». Dans un message de condoléances, le ministre de la Culture a exprimé «sa profonde tristesse» suite à la perte d'un «symbole» et d'un «monument» de la scène artistique algérienne, qui «avait fait la gloire» de la chanson chaâbie, un art sorti des milieux populaires. Azzedine Mihoubi a salué la mémoire d'un artiste qui aura laissé un «legs important aux futures générations d'amoureux de la chanson chaâbie». Le jeune chanteur Kamel Aziz s'est dit très affecté par la disparition de celui en qui il voyait «un père, un frère et un ami», une personne «extraordinaire de modestie». Kamel Aziz considère Ezzahi comme un «artiste accompli» qui a choisi de vivre loin des projecteurs». Kamel Fardjallah regrette la perte d'un artiste connu pour sa «simplicité» et sa «modestie». «Il a sacrifié sa vie pour son art. Tel une bougie, il s'est consumé pour éclairer son public», a-t-il dit. Il a «développé et sublimé les bases du chaâbi», acquises auprès de l'école d'El-Anka, et avait réhabilité un grand nombre de vieux qcid oubliés, a-t-il encore rappelé. Pour H'ssicen Saâdi, l'artiste disparu avait apporté «plus de vitalité» à la chanson chaâbie, tout en restant disponible et modeste. «Amar Ezzahi a incarné jusqu'à son dernier souffle l'image de l'artiste digne», a-t-il résumé. Mehdi Tamache s'est dit profondément «attristé» pour la chanson chaâbie qui ne compte «presque plus aucun cheikh du rang de Amar Ezzahi» resté «modeste et populaire, sans jamais avoir été séduit par les plaisirs de la vie». Reda Doumaz regrette la perte d'un «précepteur généreux et interlocuteur courtois» et souligne l'«ampleur» de la perte pour la culture algérienne d'«un artiste dont le silence et la discrétion valaient plus que tous les discours». Abdelkader Chaou déplore la disparition d'un «immense artiste qui avait atteint le niveau du chercheur», contribuant «activement» à l'essor et la popularité de la chanson chaâbie à travers toute l'Algérie. «Ses reprises des musiques des variétés occidentales, voire de la musique universelle, dans une version chaâbi ont façonné le style d'Amar Ezzahi», a encore dit Chaou. Abderrahmane El a, pour sa part, loué les grandes qualités humaines d'un «être exceptionnel» doublé d'un «grand artiste» dont la disparition est une «grande perte pour la musique chaâbie et la culture algérienne». Aziouez Raïs déplore d'avoir perdu en lui «une référence et un maître», en plus d'un «ami» et d'un «frère». Abdelkader Bendameche a salué en Amar Ezzahi un des «artistes les plus en vue» de la chanson chaâbie qui a marqué la chanson et la culture algériennes en tant qu'artiste et en tant qu'homme, par son «style raffiné», sa «modestie» et sa «sensibilité».