Le metteur en scène tunisien Salim Senhadji a appelé à Mostaganem, les scénaristes et metteurs en scène à réaliser des œuvres théâtrales traitant du vécu arabe, suivant des mécanismes d'art dramatique universels. Animant l'atelier «notions de mise en scène théâtrale» dans le cadre du 9e Festival du théâtre arabe «édition Azzeddine- Medjoubi», Salim Senhadji a préconisé la réalisation d'œuvres théâtrales traitant du quotidien arabe avec des instruments universels d'écriture, de lumière, de son et autres. «Nous sommes appelés à parler de nos souffrances et à maîtriser les mécanismes du théâtre pour un meilleur travail», a-t-il souligné. Par ailleurs, il a appelé les universitaires spécialisés en arts du spectacle à s'intéresser davantage au choix des acteurs, à la répartition des rôles, à l'éclairage, aux costumes et au décor, «ce qui contribue amplement à faire véhiculer le message au récepteur et à présenter un travail dramatique complet.» L'universitaire Senhadji a qualifié le théâtre scolaire et universitaire de pépinière du théâtre professionnel, affirmant que le théâtre universitaire est un espace libre alliant réalité, rêve et projets d'étudiants qui, une fois diplômés, deviendront des acteurs. Les organisateurs avaient prévu, au titre de cette manifestation, dix ateliers de formation au profit de plus de 200 étudiants de Mostaganem et de l'Institut supérieur des arts de spectacle et de l'audiovisuel de Bordj El-Kiffan, ainsi que des dramaturges arabes et algériens. Les ateliers, encadrés par des spécialistes et comédiens d'Algérie, de Jordanie, de Tunisie, du Bahrein, de la Palestine, du Maroc, d'Irak et du Liban, ont traité d'axes abordant, entre autres, la performance du comédien, des notions de mise en scène, du maquillage, du pantomime, du théâtre par des aveugles et de l'écriture théâtrale.