L'assemblée générale extraordinaire des travailleurs de la SPA Cnan-Nord, qui s'est tenue hier au siège de l'entreprise, a été sanctionnée par une déclaration à travers laquelle il a été demandé un «changement urgent à la tête de l'entreprise». Le syndicat d'entreprise s'est interrogé sur les «dessous du choix du nouveau directeur général». Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Hier, les travailleurs présents à cette réunion ont revendiqué le «départ» de M. Bouzidi, arguant que ce dernier «a d'ores et déjà montré ses griffes, proférant des menaces en déclarant que je suis désigné par les hautes autorités et que je faisais ce qui me plaisait». Les syndicalistes déclarent que «les travailleurs subissent des pressions au quotidien et sont victimes de propos dévalorisants et de langage désobligeant de la part du directeur général qui n'a pas hésité à remettre en cause les acquis des travailleurs». Et, pourtant, ajoute la même source, au lendemain de son installation à la tête de l'entreprise, les représentants des travailleurs ont «affiché leur volonté de coopérer avec le directeur général pour relever le défi qu'impose la compétitivité». «Or, il s'avère que le nouveau patron de l'entreprise a complètement changé de cap, optant pour une démarche de confrontation avec les représentants des travailleurs», a-t-on indiqué. Dans le document en notre possession, le syndicat d'entreprise parle de «manœuvres d'intimidation», de «pratiques sectaires» et «d'absence de feuille de route qui permettra d'impulser un nouvel élan pour atteindre les objectifs stratégiques souhaités en matière de transport maritime». «Faux !», s'est exclamé le directeur général de l'entreprise Cnan-Nord, M. Bouzidi. «Ce qui a été dit par le syndicat est totalement faux. Je n'ai entrepris aucune démarche. Si c'était le cas pourquoi ont-ils peur que je m'adresse aux travailleurs et s'affronter les yeux dans les yeux ?» s'est-il encore interrogé. Le directeur général de l'entreprise «n'accepte pas , dit-il, la cogestion (syndicat-direction générale), quitte à laisser ma place». «Chacune des parties doit agir conformément à la loi et à la réglementation. Le rôle du syndicat est défini et l'action de la direction générale est aussi explicitée. Le syndicat doit se limiter à ses attributions et moi en tant que manager je suis également régi par des textes et loi. Je n'ai touché à personne, par contre, j'ai trouvé une cogestion entre l'ancienne direction et le syndicat qui soulève des interrogations. Encore une fois, il s'agit de pratiques que je n'accepterai pas. C'est de l'ingérence. Si demain, il y a problème, c'est moi qui ferai face à la justice», a indiqué M. Bouzidi.