Cet artiste, adepte de Pollock et de Matisse, est un infatigable voyageur, présent dans la plupart des manifestations culturelles ; il a dernièrement fait une escale dans toutes les villes de l'Ouest algérien. Sa dernière exposition individuelle à la galerie d'art de Maghnia a connu un grand succès. Cet artiste peintre, diplômé de l'Ecole des beaux-arts d'Oran, affirme être un grand contemplateur et ne donne jamais d'explications concernant ses œuvres. Pour Idriss Kamli, la peinture abstraite ne s'explique pas, elle s'apprécie par différents regards, au même titre qu'une œuvre musicale. L'artiste s'inspire du vécu, de son entourage, de ses idées et, surtout, de ses rêves. Ses tableaux expriment de simples idées, enfouies dans sa mémoire; c'est aussi le silence et des murmures, des secrets plus forts que des paroles. Idriss est un admirateur d'Henri Matisse, de Jean Fautrier et de Paul Jackson Pollock (chef de file de la peinture gestuelle américaine), mais son style particulier reste le mouvement expressionniste abstrait. Il s'est fait remarquer à Marrakech en 2013, lors du Festival international Fadaa Ennass et aussi à l'exposition des arts plastiques à la cathédrale du Sacré-Cœur de Casablanca. Avec un aussi riche palmarès, il ne compte pas s'arrêter là ; il compte sillonner le pays, non seulement pour exposer ses œuvres, mais aussi pour découvrir d'autres horizons. Sa dernière exposition à Maghnia l'a révélé à un public connaisseur. De passage à notre bureau, il nous fit cette confidence : «L'art, c'est le plaisir de l'œil, mais il reste le plus noble moyen de communication.»