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Tendances
Et ça repart !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 20 - 09 - 2017


Youcef Merahi
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Décidément, rien n'est simple en Algérie. La nomination d'un Premier ministre est compliquée, son renvoi l'est tout autant. Le choix du successeur l'est également, d'autant que le regard s'est porté sur un revenant. L'un emballe, par ses choix stratégiques de gestion, la population algérienne qui a soif de justice sociale ; alors que l'actuel revient à une orthodoxie de la gouvernance, fidèle à la tradition du pays qui veut que l'on ménage le chou et la chèvre. L'un a préféré cassé la baraque, alors que l'autre, en diplomate ayant roulé sa bosse, caresse les uns et les autres dans le sens du poil.
Notre Premier ministre offre comme «panacée» à l'actuelle crise multiforme un «financement non conventionnel», pour ne pas nommer la planche à billets. Il faut connaître le sens du mot panacée, pris ici comme étant LE remède. Rien d'autre ! J'entends par là, qu'hormis cette solution, il n'y en a pas d'autre. Même si le danger est grand, notre Premier ministre n'en démord pas. Il fait mentir les spécialistes en la matière, en soutenant mordicus que le recours à la Banque d'Algérie ne comporte aucun risque. Encore moins le risque inflationniste ! Autant dire que tous les spécialistes ont vu faux, y compris les politiques de l'opposition taxés de «commerçants de la politique», comme si les partis de l'alliance présidentielle (tiens, elle revient la sainte alliance) ne font pas de la politique du négoce. A ceux-là, il faut rajouter le patronat ; et bien sûr, l'historique UGTA. Tout ce beau monde refuse de recourir à l'endettement extérieur, pris comme n'étant pas un «dogme», selon l'expression de notre Premier ministre. Il y a de l'espoir, comme dit l'autre. On ferme la porte, à double tour, mais on laisse la fenêtre entrouverte, au cas d'un appel d'air.
Selon notre Premier ministre, le financement non conventionnel n'est pas «une invention algérienne». Mais nous n'avons jamais inventé quoi que ce soit. Je ne le dis pas par méchanceté. Je le dis par lucidité. On prend un concept, on l'assaisonne à la sauce made in bladi, on touille, on l'estampille aux couleurs nationales, et voilà, le tour est joué. Je me perds totalement. De l'argent «planché» qui va directement aux investissements ne peut pas produire de l'inflation ! Comment donc ? Quelle est la richesse qui est créée en face de ces investissements ? Puis n'y a-t-il pas une consommation dans un investissement ? Les salaires, par exemple, c'est quoi ? Ça repart dans la poudre aux yeux. Direct ! Les économistes : au secours ! Puis, c'est simple. Les pays les plus riches recourent à la planche à billets : ô la trouvaille ! Comme si notre économie avait les reins aussi solides que l'économie américaine, ou chinoise, ou anglaise... Soyons réalistes ! Restons à notre niveau ! Sans le pétrole, nous n'existons pas, économiquement. C'est aussi simple que cela ! Alors, pourquoi faire compliqué ? Même si «soixante-dix pour cent de nos besoins agricoles sont produits localement», dixit notre ministre de l'Agriculture, l'Algérie reste néanmoins tributaire des importations. Oui, je reconnais ; je vois le verre à moitié vide. Ce n'est pas du pessimisme, ça relève de l'instinct de survie. «One two three viva l'Algérie», c'est bien dans les gradins d'un stade de foot, quand l'équipe nationale gagne un match. Mais face à une réalité socioéconomique douloureuse, il est bon de dire LA vérité à son peuple. Et de ne pas réagir en commerçant de la politique. Churchill avait promis, en son temps, «des larmes, de la sueur et du sang» aux Anglais, lors de la Seconde guerre mondiale. C'est ça LA vérité, messieurs ! Mais, il faut être Churchill (prix Nobel de littérature, hé oui, peintre également), n'est-ce pas ?
Le FLN sort la «grosse Bertha» pour les prochaines élections locales. La commission nationale de ce parti compte dans ses membres pas moins de sept ministres. Rien que ça ! Je veux bien que le FLN gagne ces élections, c'est le jeu de la démocratie ( !). Sept ministres, ya ‘bba ! Pas un de moins. Pas un de plus. Une question à un dinar « planché» qui va directement vers l'investissement : seront-ils à plein temps ? Ou en vacation ? Qui paiera ces ministres ? Le Trésor public ? Ou les caisses du FLN ? Je pose la question, comme ça. Par curiosité. Par ‘tqer'îdj ? Ces ministres sont censés être à leur bureau pour gérer leur ministère, non ? La «compétence et l'expérience», je veux bien. Mais un ministre en exercice doit s'occuper, en priorité, de son job. Maintenant, les anciens ministres ont du temps à revendre ; ils peuvent bien aider leur parti à gagner la majorité des communes. Sur ce plan-là, je ne me fais pas de souci. La perle, c'est que la commission se réunira au niveau de l'hôtel «Le Mouflon d'or». Le FLN n'aurait-il plus de siège ? Je me le demande. Ça repart de plus belle ; c'est que je ne cesse pas de répéter dans cette chronique. Ah, une bonne nouvelle qui nous vient de France ! En décembre, à Paris, une bibliothèque ouvrira ses portes et portera fièrement le nom de l'écrivaine algérienne Assia Djebar. C'est une excellente nouvelle, pour moi. Mais qui se souvient d'Assia Djebbar ? Des Alouettes naïves et de La soif ? Pas beaucoup, je suppose. Encore le fameux verre à moitié vide ! Question à un dinar «inflationné» qui va, lui, directement à la consommation : la bibliothèque de Tizi-Ouzou, flambant neuf, porte-t-elle un nom sur son fronton ? Mouloud Feraoun est resté coincé dans son collège sur les hauteurs de la ville. Quand à Tahar Djaout, il est toujours en quête du «dernier été de la raison» ; son nom pleure le bout de jardin (!) qui ne reflète, en aucune manière, sa flamboyante poésie. Alors, quand j'apprends que le nom d'Assia Djebar flottera, d'ici décembre, sur un mur de Paris, je me dis que l'histoire est une sacrée catin, qui fait de l'exil un raccourci d'outre-tombe. Et oui, c'est une bonne nouvelle ! Je la prends ainsi. Même si je vois le verre toujours à moitié vide.
En attendant, sous d'autres cieux, les Rohingyas souffrent le martyre de leur déracinement par un nationalisme birman d'un autre temps. Il semblerait qu'Aung Sun Su Ky donnera sa version des faits, cette fin de semaine. Le mal est fait ! Il semblerait que la religion et le nationalisme ne font pas bon ménage. Au fait, que font les pays musulmans pour aider leurs coreligionnaires ? Rien. Ils n'ont rien fait pour les refugiés syriens qui ont choisi l'Europe. Où est l'Arabie Saoudite ? Au Yémen pour combattre d'autres musulmans. Et si les Kurdes arrachent leur indépendance ! Que deviendra l'Irak ? Un pays morcelé entre un bout de territoire sunnite, un autre chiite et la partie kurde. En attendant, l'ONU – cet espace intersidéral – fait les ronds de jambe à Trump qui, du haut de sa mégalomanie, veut souffler l'histoire à sa manière.


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