On en sait désormais un peu plus sur la session spéciale du baccalauréat décidée la semaine dernière par le Président de la République. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Cette session s'étalera du 13 au 17 du mois de juillet qui vient de commencer. Elle ne concernera que les candidats retardataires à la dernière session dudit examen comme déjà annoncé par le Premier ministre quand il avait annoncé cette décision présidentielle le 21 juin dernier à l'Assemblée populaire nationale. C'est ce qu'a annoncé, avant-hier, Abdelmadjid Tebboune lors d'une rencontre avec la presse à l'issue de l'adoption par les membres du Conseil de la nation d'une motion de soutien au plan d'action de son gouvernement au bout d'une journée et demie de débats. Et pour rester dans les annonces, le Premier ministre en fera une autre qui fera plaisir aux citoyens auxquels la chance de se rendre aux Lieux Saints de l'islam pour le hadj, n'a jamais souri, en dépit de moult tentatives. C'est ainsi que, sur toujours décision présidentielle, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales annoncera prochainement, que 1 500 personnes ayant échoué une dizaine de fois dans les tirages au sort afférents à l'opération du hadj, se verront accorder cette année ce privilège au moment où 2 500 autres en bénéficieront l'année prochaine. Le Premier ministre a également annoncé le pourvoi, tout prochainement, des postes de walis, quatre, laissés vacants par leurs précédents occupants, promus ministres dans le sillage de la formation du gouvernement post-élections législatives du 4 mai dernier. Il en sera de même pour le poste de ministre du Tourisme et de l'Artisanat laissé sans titulaire suite au fameux épisode du ministre Messaoud Benagoune, qui y a été intronisé l'espace d'un week-end avant d'en être débarqué pour faille de confiance comme le soulignait le secrétaire général du RND, et néanmoins directeur de cabinet du président de la République, Ahmed Ouyahia. On ne sait pas si ce poste reviendra toujours au MPA (Mouvement populaire algérien) que préside Amara Benyounès comme convenu lors des concertations autour de la formation de l'actuel exécutif. Tebboune s'est, par ailleurs, longuement, étalé lors de ses réponses aux membres du Conseil de la nation sur les réalisations concrétisées sous la direction «éclairée» du président de la République, comme pour répliquer aux voix qui en «doutent», estimant que «nous ne sommes pas dans une situation catastrophique» et que le pays «n'est plus en crise», une crise qui, a-t-il précisé, «n'existe pas réellement». Il en a voulu pour preuves, la levée du gel qui touchait récemment certains projets comme ceux portant construction d'écoles primaires dans les wilayas du Sud et celles situées sur les zones frontalières, et ce, malgré la réduction des rentes financières ces trois dernières années de plus de 50%, ce qui n'a pas empêché, a-t-il poursuivi, le pays d'être toujours sur la voie du développement avec maintien des projets portant infrastructures de base dans nombre de secteurs, santé, éducation, travaux publics et habitat, les fonctionnaires toujours payés, et à temps. Ceci même s'il a concédé à reconnaître juste des «manques en ambitions», citant en exemple les projets de CHU et de chemins de fer gelés,... Pour étayer davantage la bonne santé du pays, le Premier ministre s'appuiera sur les indices de développement attribués par des organismes relevant de l'instance onusienne et autres «réalités têtues» comme il a souligné. Comme, a-t-il cité, l'espérance de vie qui a sensiblement augmenté, le taux de chômage de 10,8% de loin «meilleur que celui des pays du vieux continent», s'interrogeant sur le «pourquoi à vouloir, à chaque fois, nous comparer avec l'Allemagne», l'analphabétisme qui a considérablement reculé puisqu'actuellement, il est de seulement 10% alors qu'il était de 90% au lendemain du recouvrement par le pays de son indépendance nationale. Autre fierté relevée par Tebboune, celle des transferts d'eau qui font de l'Algérie le second pays au monde à en réaliser aux côtés du pays de l'oncle Sam. Répondant à certaines voix qui estiment que le plan d'action de son gouvernement péchait par un manque, voire l'absence de mécanismes de mise en œuvre, de financement et d'échéanciers, Tebboune a répliqué en affirmant que les délais de mise en application de sa feuille de route «sont fixés», que les objectifs de son gouvernement sont clairs et précis» et que «l'argent pour appliquer ces programmes est disponible», faisant part, dans ce sillage, d'une batterie de mesures portant «baisse des dépenses», lutte contre la surfacturation, «réorientation des ressources, réforme du système fiscal». Et d'insister que «ce n'est pas un problème de disponibilité, mais de priorités».