Kidnapp�e � Dar-El-Be�da � Alger, une fillette de sept ans a �t� d�livr�e aux environs d'El-Eulma dans la wilaya de S�tif. Apr�s 24 heures de n�gociations, les ravisseurs ont fini par tomber dans le pi�ge tendu par les policiers. Amir G. - Alger (Le Soir) - Cela c'est produit en date du 28 avril dernier. Une petite fillette de sept ans prend le chemin de l'�cole. En cours de route, deux individus la prennent au d�pourvu. Elle est embarqu�e � bord d'une voiture de type Golf V. Aux environs de 12h00, les parents s'inqui�tent de l'absence inhabituelle de leur enfant. Le p�re est stup�fait d'apprendre que sa fille n'a jamais rejoint son banc d'�cole. Peu de temps apr�s, le t�l�phone sonne. C'est le ravisseur. Il demande une ran�on de 500 millions de centimes contre la lib�ration de la petite fille. Pris de panique, l'infortun� papa va demander l'aide des services de s�curit�. C'est la section de la police judiciaire de la S�ret� de da�ra de Dar-El-Be�da qui prend l'affaire en charge. Les premi�res constatations ont permis de savoir que la personne qui a appel� le p�re de la fille n'est autre que son propre ma�on. Ce dernier avait � charge la construction d'une villa. C'est un ami au p�re de famille en question qui s'est port� volontaire pour servir d'interm�diaire. Gr�ce au contact t�l�phonique, ce dernier devait suivre les instructions du ravisseur. Ce dernier demande � ce que l'argent soit achemin� � Bouira. Dans le but de pr�server la vie de la petite fille, les policiers n'ont affect� qu'un seul v�hicule banalis�, a soulign� l'officier Zizoui Abdelkader lors d'un point de presse organis� par la cellule de communication de la S�ret� de la wilaya d'Alger. A hauteur de Bouira, le ravisseur exige que le v�hicule s'arr�te. 45 minutes apr�s, l'ordre est donn� pour prendre la route de l'est du pays. Le conf�rencier a soulign� que gr�ce � des �quipements sp�ciaux, il lui a �t� possible de suivre les conversations entre le ravisseur et l'interm�diaire. Des indications lui ont �t� communiqu�es en temps r�el afin de mener au mieux l'exp�dition. "Dans un premier temps nous avons tent� de jouer sur la fibre sensible en insistant sur l'innocence de la petite fille, mais il s'est av�r� que les ravisseurs ne pensaient qu'� l'argent", souligne l'orateur. La voiture roule jusqu'� S�tif. Arriv� � cet endroit, le t�l�phone sonne � nouveau. L'interlocuteur demande de prendre le chemin de la ville d'El-Eulma. 18h00 se sont �coul�es depuis le d�part d'Alger. Apr�s une longue attente, les kidnappeurs appellent � nouveau. Ordre est donn� de rouler vers une bourgade situ�e � 30 kilom�tres. Arriv�e au pied d'une montagne, la voiture s'arr�te � nouveau. D'aucuns attendaient l'apparition des ravisseurs, mais en vain. Les policiers qui se trouvaient � environ un kilom�tre des lieux d�cident de changer de strat�gie. Ils demandent � la personne interm�diaire de rebrousser le chemin. Les ravisseurs qui, selon toute vraisemblance, scrutaient les lieux de loin, s'affolent. Ils appellent leurs interlocuteurs. Comme convenu, l'interm�diaire laisse croire au ravisseur, que par d�pit, il a repris la route d'Alger. C'est le coup de th��tre, raconte l'officier. Le ravisseur �clate en sanglots. Il affirme avoir tout perdu. C'est alors qu'il indique vaguement le lieu o� se trouve la petite fille. Celle-ci est s�questr�e dans l'un des 20 hangars d'un domaine agricole pr�s d'El-Eulma. C'est ainsi que la petite fille a �t� retrouv�e saine et sauve. Visiblement �mue, l'officier Zizoui relate qu'en fracassant le cadenas de la porte, la fillette s'est jet�e dans ses bras. Tout en le serrant, elle pleurait, mais sans verser la moindre larme. Au seuil de l'inanition, elle demande � manger. Arriv�e � Alger, la jeune fille est prise en charge par les psychologues de la DGSN. Les ravisseurs au nombre de deux sont identifi�s et activement recherch�s. Ag�s de 25 et 26, les deux fugitifs sont des repris de justice.