Les concessionnaires automobiles sont toujours sous pression. Apr�s l�instauration d�une taxe sur les v�hicules neufs, puis d�une autre sur les grosses cylindr�es, c�est le cr�dit automobile qui dispara�t. Les pouvoirs publics s�acharneraient-ils contre les concessionnaires ? Veulent-ils obliger les Alg�riens � ne pas consommer ? Ou cherchent-ils tout simplement � limiter l�extension du parc automobile ? Salima Akkouche - Alger (le soir) - Acheter une voiture n�est d�sormais plus � la port�e de tous. La loi de finances compl�mentaire pour 2009 met fin aux cr�dits de consommation. Et partant, aux r�ves de beaucoup de citoyens de poss�der un v�hicule. Tandis que la loi de finances compl�mentaire pour 2008 exigeait de l�acheteur d�un v�hicule neuf en Alg�rie de payer une taxe qui varie de 50 000 � 150 000 DA, c�est une autre �catastrophe� que pr�voit celle de 2009. Optant pour l�extr�me, la nouvelle loi interdit les cr�dits automobiles. Selon un membre du bureau de l�Association automobile d�Alg�rie (AC2A), qui a voulu garder l�anonymat, cette nouvelle loi compl�mentaire est consid�r�e comme un v�ritable coup de frein � l�activit� automobile en Alg�rie. Ce march� va-t-il s�effondrer ? Non, selon les concessionnaires, m�me si ces derniers en appr�hendent les r�percussions, notamment sur le volume des ventes. Selon notre interlocuteur de l�AC2A, le march� automobile en Alg�rie a pourtant g�n�r� de l�emploi direct et indirect. �Nous faisons travailler beaucoup de services, notamment le gardiennage, le nettoyage et la communication. Il y aura des r�percussions sur les volumes de vente, sur les postes d�emploi, sur le budget de communication ainsi que sur celui des investissements� a-t-il d�clar�. D�ailleurs, dira-t-il, depuis le d�but de l�ann�e, le march� de l�automobile a enregistr� une baisse de 10 % du volume des ventes. Selon ce dernier, l�association des concessionnaires estime que le gouvernement n�a pas jug� utile de les associer. Comme pour toutes les autres actions, les concessionnaires ont �t� mis devant le fait accompli. Par ailleurs, le charg� des �relations presse� aupr�s du concessionnaire Ford, M. Lalaoui Omar, consid�re que cette nouvelle mesure est plus nocive que l�augmentation des taxes sur les v�hicules neufs. Pr�voyant �s�rement� une baisse consid�rable des ventes, il dira que pour la majorit� des cylindr�es, les ventes se font � cr�dit. D�velopp�s notamment par des filiales de banques �trang�res, le cr�dit � la consommation et le cr�dit automobile ont permis � de nombreux salari�s aux petites bourses d�acqu�rir un v�hicule. Cette mesure ne sera donc que p�nalisante. Une nouvelle strat�gie semble s�imposer quant au parc automobile, afin de se refaire une sant� financi�re.