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LIVRES-T�MOIGNAGES ET R�CITS SUR LA GUERRE D�ALG�RIE
�L�ind�pendance� des m�moires et �l�imp�rative� v�rit�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 03 - 2010

Comment faire la part des choses, s�parer le vrai du faux ou encore comment d�celer la v�rit�, �toute la v�rit�, dans tous les livres parus r�cemment sur la guerre d�Alg�rie, entre t�moignages d�anciens combattants, des r�cits de guerre, des autobiographies, entre le souci de contribuer � l��criture de l�histoire et le d�sir de �para�tre� ?
L��criture de l�histoire de l�Alg�rie passe certainement par la r�colte d�informations, de documents d��poque, des t�moignages, des r�cits notamment, par les historiens ainsi que par les acteurs directs de cette �poque. Ces derniers ont le devoir de t�moigner en toute objectivit�, mettant de c�t� les sentiments qui pourront alt�rer certains faits. Les acteurs directs de la guerre d�Alg�rie, ceux encore en vie, sont une m�moire vivante et la sauvegarder est plus que n�cessaire. Or, et en d�pit de tout ce qui s��crit et tout ce qui s��dite, l�histoire concernant cette �poque sp�cifique vue surtout du c�t� alg�rien semble nous �chapper encore. Il y a beaucoup de t�moignages et de r�cits, pratiquement tous glorifiant cette �poque, mettant en sc�ne les acteurs (anciens combattants ou militants) dans des situations de h�ros, de protagonistes de cette lutte arm�e. Il ne s�agit pas ici de minimiser les actions de ces acteurs directs, mais d�essayer de comprendre, de tenter de distiller un peu toutes ces informations qui arrivent en vrac. Ces t�moignages pour la plupart rejoignent l�histoire officielle et ne laissent pas place aux contradictions ni aux confrontations des id�es. Il semble encore qu�il y a des lignes de d�marcations � ne pas franchir. Au-del� de la v�racit� des faits et des lieux, des dates notamment, les t�moignages racontent les premi�res heures de militantisme et les premiers pas dans la lutte arm�e. Certains livres plus que d�autres se distinguent par le style employ� ou le travail sur la langue, tr�s peu sur le contenu qui ob�issent tous et pratiquement � la m�me objectivit� �se dire�, �se raconter� en premier lieu comme sujet principal et en toile de fond, la guerre d�Alg�rie, cela devait se faire s�rement ainsi puisque ce sont des t�moignages autobiographiques mais il y a une terrible impression � la lecture de ces livres, une sensation de vide ou de limite ; l�on reste sur sa faim, car les �crits se ressemblent, des parcours exemplaires dans une guerre tr�s propre, tr�s fraternelle, tr�s sacr�e, tr�s id�alis�e ; ainsi, les �motions et les sentiments emp�chent les objectivit�s. Cependant, certains livres donnent le ton et c�est d�j� un premier pas vers une r�elle �criture de l�histoire du pays, une �criture objective, d�passer l�id�e d�une r�volution divinis�e, l�une des plus belles, sans conteste, l�une des plus h�ro�ques certes, car l�ennemi �tait une grande puissance mais les choses �voluent autrement, et les faits doivent �tre remis dans leur contexte initial, �voquer les faits tel qu�ils se sont d�roul�s, il aurait fallu attendre quarante ans pour pouvoir �voquer la mort d�Abane Ramdane, parler de Melouza, de l�op�ration de la �bleuite�, des dissidences au sein des groupes r�volutionnaires, de l�entr�e � l�ind�pendance des troupes de Boumediene � Alger, des luttes des fronti�res, etc. Cependant, certains livres permettent une certaine lecture de notre guerre d�ind�pendance.
Parcours d�un combattant de l�ALN d�Abdelmadjid Azzi
Abdelmadjid Azzi, ancien d�put�, t�moigne des faits qu�il a v�cus lorsqu�il �tait combattant dans les rangs de l�Arm�e de lib�ration nationale, dans les maquis puis dans la section m�dicale apr�s avoir �t� bless�. Dans l�ouvrage sorti aux �ditions Mille-Feuilles et pr�fac� par l�ancien ministre Kamel Bouchama, l�auteur �crit que �le contenu de ce modeste ouvrage pourrait �tre celui de tous les combattants et aussi celui de la population qui ont lutt� et souffert en supportant tout le poids de la guerre face � un ennemi f�roce et impitoyable qui, devant notre unit� d�action, notre farouche d�termination, notre foi in�branlable et l�ampleur du sacrifice consenti, n�a pas eu d�autre choix que celui d�accepter de s�asseoir � la table des n�gociations, comprenant enfin qu�on ne gagne jamais une guerre contre un peuple qui d�fend sa terre et son honneur...� C�est face � la famine d�couverte par ses yeux d�enfants qu�Abdelmadjid Azzi comprendra la d�tresse et l�injustice que vit son peuple, ce qui va le pousser � l�action arm�e. Azzi raconte le traumatisme de tout un peuple ; il revient lui aussi sur la terrible op�ration �La bleuite� et ses terribles cons�quences sur la vie du maquis. Il est alors infirmier et d�couvre doublement l�horreur, celle des fr�res de combat tortur�s par d'autres fr�res de combat. Il met en lumi�re surtout l�un des aspects jug�s �mineurs�, car peu abord�, celui des unit�s m�dicales.
Parcours d�un militant de la R�volution de Mohamed Mechati
Le t�moignage de Mohamed Mechati recueilli par Daho Djerbal est capital, vu que l�homme faisait partie du groupe des 22, plut�t des 21, corrigea-t- il dans ce texte, groupe historique qui avait pris la d�cision de passer � l�action arm�e, r�uni clandestinement dans une maison � Clos Salembier. Le livre renferme des aspects de la R�volution connus et d�autres moins connus du grand public. Mechati est revenu sur le Parti communiste alg�rien, accus� d�avoir �t� oppos� au mouvement national, d��tre un �appendice du Parti communiste fran�ais�, lequel �tait dirig� depuis Moscou. Il a aussi d�nonc� les pratiques du MNA de Messali El-Hadj, accus� d�avoir �tent� de casser par les armes l��lan de la R�volution � l�int�rieur comme en France�, expliquant que �toutes les tentatives des dirigeants de la R�volution de faire rallier le fondateur de l�Etoile nord-africaine (ENA) au FLN, y compris en lui proposant le poste de dirigeant supr�me ont �t� vaines�, plus tard des militants messalistes et communistes avaient rejoint les rangs du FLN. Mohamed Mechati, n� le 21 mars 1921, � Constantine a pris part � la Seconde Guerre mondiale avant d��tre d�mobilis� en 1945, il int�gre le Parti du peuple alg�rien (PPA), l�Organisation sp�ciale (OS), le (MTLD) et le CRUA. Il �tait responsable d�une zone dans l�Alg�rois sous l�autorit� de Mohamed Boudiaf, avant d��tre mut� dans le Sud-Ouest.
Akfadou, un an avec le colonel Amirouche de Hamou Amirouche
Hamou Amirouche, secr�taire particulier du colonel Amirouche A�t Hamouda pendant l�ann�e 1957-1958, r�v�le, selon lui, la v�ritable personnalit� de l�homme d�Etat que fut son sup�rieur hi�rarchique. L�auteur ne fait pas l�impasse sur certaines �erreurs� commises par le colonel Amirouche comme l�op�ration �La bleuite� des services psychologiques de l�arm�e fran�aise qui induit en erreur le commandement des Wilayas III et IV, et provoqua la suspicion au sein de leurs rangs avec l�ex�cution pour trahison de quelques centaines de maquisards dans les rangs de l�ALN en 1958. Faits qui ont �t� reproch�s apr�s l�ind�pendance au colonel Amirouche. Selon l�auteur, certains acteurs de la R�volution qui ont �crit sur le colonel Amirouche ne visent pas � �tablir la v�rit� mais � amoindrir l�impact de l�action de Si Amirouche sur la R�volution et sa stature d�homme d�Etat. Des erreurs tragiques ont eut lieu durant la R�volution, certes et s�agissant de la Wilaya III, Si Amirouche reconnut les siennes. Hamou Amirouche cite un extrait de son discours prononc� devant ses fr�res d�armes en parlant de �La bleuite� : �On dit que l�ALN commet des injustices. Non, l�ALN ne commet pas d�injustices. Mais elle commet des erreurs.�


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