Malgré les interventions quotidiennes des forces de l'ordre, les vendeurs à la sauvette résistent et trouvent toujours un moyen d'exposer leurs marchandises. Le retour du marché informel a été constaté un peu partout à travers le pays, notamment durant le mois de Ramadhan et à la veille de l'Aïd. Ce retour n'a pas épargné la capitale où les vendeurs occasionnels se réinstallent doucement mais sûrement au grand désarroi notamment des commerçants. Ainsi, à Vieux-Kouba, un quartier sur les hauteurs d'Alger, cette pratique prend de nouveau de l'ampleur, même si des espaces dédiés au commerce et autres marchés existent. La chaussée menant vers l'arrêt des bus est envahie par de jeunes vendeurs qui s'installent quotidiennement. Comme il y a une seule entrée pour les piétons et les bus, une véritable anarchie règne. Des encombrements monstres empêchent les bus d'accéder facilement à l'agence alors que les voyageurs sont obligés de descendre hors de l'agence pour gagner du temps et éviter des désagréments. En plus de cet inconvénient, des ordures de toutes sortes sont jetées à même le sol et les trottoirs. Un petit marché, construit à l'intérieur de cette agence, est boudé par plusieurs commerçants qui préfèrent exposer leur marchandise en dehors de ces limites. Cette agence est ainsi occupée par les commerçants informels auxquels les services de police livrent une traque quotidienne. Par ailleurs, la situation semble maîtrisée dans la localité d'El Harrach où les autorités sont arrivées à éradiquer ce commerce illégal. Elles ont, en effet, réussi à récupérer les espaces publics en construisant un grand marché en mesure d'abriter tous les jeunes commerçants. Elles sont un exemple à suivre dans la gestion de ce dossier. Contrairement à ce qui a été fait à El Harrach, les marchés informels de Bab El Oued ne sont pas encore définitivement éradiqués même si la police intervient régulièrement sur les lieux. Les marchands à la sauvette dans ce quartier populaire d'Alger opèrent la nuit pour fuir la police. Un véritable vacarme se produit à des heures tardives de la nuit. Pour rappel, le gouvernement a mis à la disposition des jeunes commerçants des facilitations dans la délivrance des registres du commerce et en matière d'impôts afin de mettre fin au commerce à informel. Mais, en dépit des instructions pour éradiquer les marchés informels à travers le pays, la tâche sera encore lente et difficile face à la ténacité des jeunes.