Le sélectionneur national, Christian Gourcuff, ne cache pas sa satisfaction sur les conditions de vie et de travail en Algérie. «J'ai reçu un accueil exceptionnel et ce n'est pas lié qu'aux résultats. Il y a ici une spontanéité relationnelle qui est exceptionnelle, que ce soit dans la rue, à la Fédération ou au niveau du groupe de joueurs. Je suis vraiment étonné par l'ambiance qui règne dans ce groupe. Ma vie ici est complètement différente. Tout est sécurisé et mes déplacements se font sous escorte, sous protection. La situation du pays et mon statut l'imposent. J'ai découvert que l'Algérie est un pays très marqué par les événements des années 90…mais je me sens plus en sécurité ici en Algérie qu'en France dans certains quartiers chauds… C'est tout à fait exceptionnel, on se déplace par avion privé. Rien n'est laissé au hasard. L'organisation de la Fédération elle-même, le staff, l'administration, notre centre d'entraînement très professionnel et très convivial. Tout cela aide à la qualité du travail. C'est du très haut niveau. Ça n'a rien à avoir avec les conditions des autres sélections africaines», a indiqué, dans les colonnes de France Football, l'ancien entraîneur du FC Lorient, qui a réussi ses débuts avec les Verts et marqué rapidement les esprits. «C'était au départ un peu complexe. En sélection, les échéances vont très vite et on manque forcément de temps pour construire. Mais, dans ce nouveau challenge, c'est ça qui m'intéressait, cette urgence, cette capacité à gérer le court terme et en même temps à installer des options techniques et tactiques à moyen terme», souligne Gourcuff, avide de mettre son expérience et ses connaissances au service du football algérien. «Je souhaitais apporter mon expérience à la DTN et à la formation de cadres. Je suis complètement plongé dans le développement du football algérien», précise le technicien breton, qui prend, par ailleurs, la défense de son fils, Yoann, très critiqué en France depuis qu'il a rejoint l'OL. «Quand on parle de son mental, on est en plein délire. J'ai même entendu dire que j'étais trop influent ! Les vrais journalistes n'avaient qu'à consulter son bulletin médical. On l'a fait jouer avec une fracture de la cheville, on l'a fait forcer dessus. Elle n'a été diagnostiquée sur IRM qu'un mois et demi après ! Duverne a fait le buzz, ça a amusé tout le monde à cause du chien. Mais la remise en course de l'organisme n'est pas simple et prend du temps», a expliqué Gourcuff, égratignant au passage Robert Duverne, l'ancien préparateur physique de l'Olympique Lyonnais, qui avait critiqué les habitudes de son fils.