Le président nigérian Goodluck Jonathan a admis avoir "sous-estimé" le groupe armé Boko Haram qui sévit dans le nord-est du Nigeria, a rapporté dimanche un journal local. "Probablement, au début (de l'insurrection du groupe armé), nous – je veux dire mon équipe et moi-même - avons sous-estimé les compétences de Boko Haram", a déclaré le président Jonathan au quotidien This Day. "Beaucoup de responsables sécuritaires ont fait des déclarations" minimisant Boko Haram, "cela montre qu'ils ont sous-estimé ses compétences", a-t-il ajouté. Il a encore indiqué que l'armée avait récemment acquis de nouvelles armes et munitions pour la guerre contre Boko Haram et capturera bientôt le chef de ce groupe armé, Abubakar Shekau, selon le journal. "Si Dieu le veut, nous arrêterons Shekau avant les élections (présidentielles, législatives et des sénatoriales, prévues le 28 mars)", a-t-il assuré, en précisant cependant: "Nous ne disons que nous devons en finir avec Boko Haram pour organiser les élections, mais nous devons arriver à faire en sorte qu'il ne cause pas des ravages s'il tente" de les faire échouer, a-t-il poursuivi. "Je crois que le 28 mars, quand les élections se tiendront, Boko Haram ne pourrait même pas être en mesure d'attaquer une ville quelconque, s'il plaît à Dieu", a-t-il conclu.