Des grands titres de la presse américaine ont refusé de publier certaines caricatures du très controversé hebdomadaire français «Charlie Hebdo» sur le Prophète Mohamed (QLSSSL), les trouvant «insultants». Plusieurs médias américains, dont le célèbre «New York Times» et la radio publique NPR, ont refusé de republier les caricatures du Prophète Mohamed en soutien aux victimes de l'attentat terroriste contre Charlie Hebdo qui avait publié ces caricatures en 2006, provoquant une vague d'émotion dans la communauté musulmane. Pour Dean Baquet, le rédacteur en chef du «New York Times», «cela a été une décision difficile à prendre» mais «nous avons des standards, et ils excluent l'offense gratuite». Dean Baquet se justifie en disant qu'il y a une différence entre l'insulte gratuite et la satire, et que «la plupart de ces caricatures sont insultantes gratuitement». NPR explique quant à elle que, «en tant que média responsable», ils ont toujours refusé d'utiliser un «langage susceptible d'offenser (leur) audience». NY Daily News et la chaîne CNN avaient, de leur côté, invité les journalistes à «les décrire en détails, pour comprendre […] la tension entre la liberté d'expression et le respect de la religion». La presse américaine a été vaillamment critiquée pour son abstention de reproduire les dessins controversés, par celle française. Ce qui était inattendu, c'est que le Jyllands Posten, le célèbre quotidien danois à l'origine des caricatures sur le Prophète de l'Islam, en 2005 a, lui également, refusé de reprendre les caricatures de Charlie Hebdo. En Asie, plusieurs organes de presse ont condamné les attentats tout en dénonçant la «ligne Charlie Hebdo». Pour le New Straits Times, organe officiel du gouvernement malaisien, l'hebdomadaire français «ne pouvait répandre impunément son message qui confine à la haine».