27 ans après les évènements d'Octobre 1988 qui ont abouti au multipartisme, le Front des forces socialistes (FFS) estime que le pays n'a pas enregistré des «avancées démocratiques». Au contraire, pour le plus vieux parti de l'opposition, «beaucoup de similitudes existent entre la situation actuelle du pays et la situation qui a précédé les événements d'Octobre 88». Dans une déclaration rendue publique hier, le FFS estime que «l'ouverture qui a suivi ces événements était de courte durée et éphémère». Le parti d'Aït Ahmed qui était contre l'arrêt du processus électoral en 1991 affirmera dans le même document qu'après cette ouverture, «le régime a vite retrouvé ses anciens réflexes et soumis par la force la population à des options qu'elle n'a ni choisies ni approuvées». «L'espoir suscité de voir mener à terme la transition démocratique naissante a été anéanti, tout comme l'espoir d'éviter au pays la violence et la guerre civile», a tranché le FFS. Pour le FFS, qui a dressé un tableau noir de la situation dans laquelle vit aujourd'hui le pays en affirmant entre autres que les indicateurs sont au rouge sur tous les plans, «le régime en place n'a pas tiré les leçons du passé et tente à nouveau de structurer les aspirations de la population par de pseudo-réformes dont le seul but est d'assurer sa pérennité-. L'enjeu d'aujourd'hui, assure le FFS qui dit continuer à militer pour que les sacrifices du passé ne soient pas vains, «est d'assurer la pérennité de l'Etat et non pas celle du régime et de garantir l'unité nationale et la cohésion sociale».