La ministre de l'Education semble éprouver bien des difficultés à convaincre. Les syndicats du secteur hésitent encore à se prononcer préférant attendre avant d'avaliser ou pas le projet de «charte d'éthique et de stabilité» proposé par Benghebrit. La position des syndicats concernant leur adhésion ou pas au projet de charte d'éthique et de stabilité dans le secteur de l'éducation n'est pas encore tranchée. Certes, il y a ceux qui ont donné leur quitus, à l'image du Satef (Syndicat national autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation) et de l'Unpef (l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation), mais il reste encore d'autres qui préfèrent temporiser. La signature officielle du document est prévue pour dimanche, et les neuf syndicats ayant paraphé, le 17 octobre, la déclaration d'intention, ont annoncé avoir soumis à examen de leurs conseils nationaux, le projet initial, et c'est après cela qu'interviendront leurs décisions. L'Unpef et le Satef affirment le maintien de leur position initiale, alors que des réserves ont été émises par d'autres. Confirmant son appui au projet de Benghebrit, l'Unpef va donc donner son accord. «Nous allons adhérer sans complexe et nous allons signer le document», a déclaré Messaoud Amraoui, porte-parole du syndicat, joint par téléphone. Et d'ajouter : «Nous sommes pour une charte d'honneur qui préserve le secteur des intrus.» Pour lui, la profession d'enseignement doit se doter d'une telle charte à l'instar des autres métiers comme la médecine. Et puis, dira-t-il, «la signature dudit document ne va pas nous priver du droit à la grève et à l'exercice syndical. Afin d'enrichir la mouture de l'avant-projet, une commission composée des cadres du syndicat œuvre actuellement pour formuler des propositions et des modifications qui seront transmises à la ministre». Le Cnapest rejoint le CLA La même position a été défendue par le Satef qui s'est montré favorable au paraphe du projet. «Nous allons signer, malgré notre rejet de certains points contenus dans la mouture qui nous a été soumise», a affirmé, pour sa part, Boualem Amoura, secrétaire général du Satef. qui a réitéré son soutien pour ce projet visant à instaurer la stabilité dans le secteur. Mais cela ne veut pas dire qu'on va surseoir à notre droit à la grève, conféré par la Constitution, selon le même responsable syndical. «Mais nous n'allons pas revenir à la protestation sur un coup de tête», précise-t-il. En revanche, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) pourrait faire la surprise en se retirant à la dernière minute. Selon des indiscrétions, nous croyons savoir que le syndicat le plus représentatif du secteur renoncera à l'accord final attendu pour ce dimanche. La charte d'éthique ne constitue plus une priorité pour le syndicat qui s'accroche davantage aux questions non encore réglées, affirme-t-on dans son entourage. En effet, plusieurs responsables du Cnapest estiment que le document proposé par le ministère n'a apporté rien de nouveau. Par cette position, le Cnapest joint le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), qui a annoncé son refus de signer la charte, tout en estimant que «la stabilité du secteur est tributaire de l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des fonctionnaires».