Le ministre de la santé, de la population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a écarté tout risque de propagation de l'épidémie Zika en l'Algérie qui fait actuellement des ravages en Amérique latine et aux Caraïbes. «Le principal vecteur du virus Zika est le moustique Aedes aegypti qui n'a pas été rencontré dans notre pays, selon le laboratoire national de référence des arboviroses et le réseau de surveillance entomologique de l'Institut Pasteur d'Algérie», a expliqué le ministère dans un communiqué, qui affirme que ce virus «ne se transmet pas, en règle générale, d'homme à homme». La même source note aussi que «l'épidémie actuelle est circonscrite au niveau des pays de l'Amérique latine et des Caraïbes avec lesquels il n'y pas de liaisons aériennes directes avec notre pays». «Partant d'un principe de vigilance», le ministère a aussitôt arrêté des mesures portant sur «la réactivation du comité d'urgence chargé des arboviroses composé d'experts nationaux dans le domaine et d'experts de l'Institut national de santé publique et de l'Institut Pasteur d'Algérie à l'effet d'assurer un suivi de l'évolution de la situation épidémiologique et d'évaluer régulièrement, en fonction de son évolution, le risque pour notre pays», a-t-on indiqué. Le ministère annonce, dans ce sens, «la mobilisation de tous les moyens de protection disponibles au niveau du stock de sécurité mis en place à cet effet au niveau de la Pharmacie Centrale des Hôpitaux». Le ministère rappelle, avant tout, la nécessité, pour tout voyage, quelle qu'en soit la destination, de respecter scrupuleusement les règles habituelles d'hygiène et les mesures de protection contre les moustiques, et recommande de reporter, notamment pour les femmes enceintes, le projet de voyage dans les pays d'Amérique latine et des Caraïbes, sauf en cas de nécessité. Pas de restrictionde voyages Le ministère souligne que l'Organisation mondiale de la santé «ne préconise, pour le moment, aucune restriction de voyages ou d'échanges commerciaux vis-à-vis des pays affectés par cette épidémie, ni même de recommandations particulières pour les voyageurs». L'OMS, dans une déclaration en date du 1er février 2016, a décrété la maladie à virus Zika comme «une urgence de santé publique de portée mondiale».