La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, était catégorique : le dossier des contractuels est définitivement clos. Pour la ministre, il est désormais hors de question de parler de ce dossier des enseignants contractuels qui reviennent à la charge cette semaine en organisant une série de sit-in devant les directions de l'éducation. S'exprimant, hier, au forum de la Radio nationale, Mme Benghebrit a réitéré l'impossibilité de leur recrutement direct, sans passer par un concours. «La loi est claire, il n'y a pas de recrutement dans la Fonction publique sans concours», soutient-elle. Cette dernière a reconnu les dépassements signalés lors des concours de recrutement des enseignants sur titre. Pour assurer la transparence, son département a revu la modalité de ce concours en allant cette année vers un concours sur épreuves. Des garanties ont été données par l'invitée de la radio pour assurer «transparence et équité» du concours de recrutement prévu pour samedi prochain et dont l'organisation a été confiée à l'Office national des examens et concours (Onec). En effet, outre la Fonction publique, sept syndicats et deux associations de parents d'élèves accompagneront les candidats dans les centres d'examens. Ceci, en énumérant les mesures prises pour garantir le principe de la transparence, dont la répartition arbitraire des candidats dans ces centres d'examens et de correction à travers les communes. Pas moins d'un million de candidats ont été inscrits au prochain concours de recrutement de plus de 28 000 enseignants. Parmi les candidats figurent 34 800 contractuels. A la question du sort des contractuels qui échoueraient à ce concours, l'oratrice a répondu : «L'attestation de travail est un acquis qui leur permet de leur donner une chance au concours de 2017». Ceci, au moment où elle a affirmé que des sanctions seront prises contre les enseignants protestataires qui n'ont pas rejoint leurs postes. «Il s'agit d'une rupture et son auteur sera sanctionné», soutient la responsable du secteur de l'Education. Toutefois, elle a fait savoir qu'il y a eu une maîtrise de la carte scolaire révisée concernant les classes de la terminale, pénalisées par le mouvement des enseignants contractuels. Benghebrit défie ses détracteurs La ministre a, par ailleurs, défendu le nouveau programme de deuxième génération et dont l'application est prévue à partir de la prochaine rentée scolaire. Pour lever les doutes nourris par ses détracteurs, notamment ceux qui l'accusent de la révision à la hausse du volume horaire de la langue française, au détriment de la langue arabe, la ministre a réfuté cette idée en avançant comme preuve la répartition du volume horaire qui n'a subi aucun changement. «La répartition du volume horaire n'a pas été touchée», affirme-t-elle. Et pour appuyer ses propos, l'invitée de la radio n'a pas hésité à donner des chiffres pour contredire ses détracteurs. Onze heures est le volume horaire hebdomadaire attribué à l'arabe pour les classes de 1re année primaire, et ce, sans parler des autres matières enseignées aussi en arabe, selon la ministre. Et d'ajouter en estimant que l'enseignement pour les classes de 1re et 2e années se fait à 100% en arabe. Alors que ce taux est de 86,66% concernant les classes de la 3e année du même cycle et de 81,25% pour ceux des 4e et 5e années, et ce, avant de souligner que l'objectif de ces programmes qui s'inscrivent dans le cadre des réformes du secteur est d'améliorer le contenu et non la structure et le volume horaire. Dans un autre volet, la ministre indique que la langue amazighe, qui nécessite après son officialisation plus d'efforts pour sa généralisation, sera enseignée à partir de septembre prochain dans 32 wilayas.