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Plusieurs avocats proposent leurs services à ses membres arrêtés: Les Ahmadis en quoi sont-ils dangereux ?
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Ces derniers mois, les arrestations des personnes appartenant à la secte Ahmadya ont alimenté la chronique. Selon certains recoupements, ils seraient près de 100 individus interpellés ces derniers 6 mois dans différentes wilayas du pays, ce qui dénote de leur présence sur tout le territoire national.
Plusieurs avocats se sont engagés pour les défendre dans les tribunaux, à l'instar de l'ancien président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh), Mostefa Bouchachi. Activant dans la clandestinité, les réseaux qui constituent cette secte sont souvent arrêtés par les services de sécurité dans les quartiers moins fréquentés des villes. Après chaque opération, souvent du matériel informatique et des CD, des ouvrages de propagande de l'ahmadisme et des copies de communications de chefs de cette secte sont saisis. Les personnes arrêtées sont accusées d'atteinte à l'Islam, collecte de dons sans autorisation, détention de documents de propagande attentatoires à l'Islam, pratique de rites religieux dans des lieux inappropriés et atteinte à la personne du Prophète Mohamed (Qsssl). Les autorités officielles du pays, à leur tête le ministère des Affaires religieuses, n'ont cessé d'alerter contre les dangers que constituent cette secte et d'autres sectes encore sur la sécurité religieuse du pays et la sécurité nationale tout court. Selon certaines sources, la majorité des Ahmadis algériens sont issus du milieu intellectuel. Asif Arif est avocat inscrit au Barreau de Paris. Il est défenseur des minorités religieuses dans le monde, dont les Ahmadites. Ce 2 février, il s'est distingué par une lettre adressée au ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aïssa, avec une copie au Premier ministre. Dans sa lettre, il explique que les Ahmadis d'Algérie ne représentent aucune menace pour le pays. «Les Ahmadis algériens sont foncièrement attachés au pays auquel ils appartiennent et à l'Etat de droit», a-t-il expliqué. «Si la sécurité religieuse permet l'expression du pluralisme religieux et qui permet à tous les mouvements de s'exprimer, les Ahmadis ne seront jamais une menace pour la sécurité religieuse», a-t-il encore affirmé (voir l'interview). Mais cela n'est pas pour convaincre les défenseurs du référent religieux algérien, le malékisme en l'occurrence. Djamel Ghoul est le président du Conseil national indépendant des imams. Contacté par nos soins, il soutient que l'Ahmadya représente trois dangers pour la société algérienne : doctrinal, social et sécuritaire. «Un danger doctrinal car ils tentent de faire croire que le Prophète Mohamed (Qsssl) n'est pas le dernier Prophète. Un danger social car chez eux, un Ahmadi doit épouser une Ahmadite. Si l'épouse ne l'est pas, il doit divorcer avec elle. Et un danger sécuritaire car El Ahmadia est une secte sécuritaire qui travaille pour les services de renseignement britanniques», a détaillé notre interlocuteur. Ce que rejette en bloc Asif Arif, en affirmant dans sa lettre à Mohamed Aïssa qu'il n'existe aucune preuve que l'Ahmadya est au service d'une officine occidentale.
La persécution est-elle justifiée ?
Jusqu'à présent aucune explication officielle concernant les arrestations massives contre les Ahmadis n'est présentée. La Constitution garantit pourtant la liberté de culte et la protection des minorités dont l'Ahmadya. Leurs pratiques ne doivent pas «conduire à la privation des libertés individuelles et collectives», a plaidé dans une interview accordée au quotidien El Watan, Bouzid Boumediene, professeur de philosophie et chercheur des religions et directeur de la culture islamique au ministère des Affaires religieuses. Il considère que la campagne contre les Ahmadis est trop exagérée et cela pourrait nuire à l'image de l'Algérie. «C'est une mauvaise démarche, parce qu'elle montre une sécurité algérienne comme étant une sécurité religieuse (…) Elle peut avoir un effet inverse, elle fait même le jeu des Ahmadis qui vont apparaître comme une minorité persécutée. Ce qui peut amener des Etats étrangers, des ONG de droits de l'Homme à se mêler pour les protéger. Et ce moment-là, l'Etat algérien sera placé dans une situation inconfortable, où il sera contraint de leur autoriser la construction de mosquées bien à eux. Le bon sens recommande d'engager un dialogue avec ces jeunes», a-t-il expliqué. Et c'est justement ce dialogue que recommande Asif Arif dans sa lettre à Mohamed Aïssa, demandant même à le rencontrer. Les adeptes de cette branche de l'Islam croient au Coran et au Prophète Mohamed (Qsssl) mais croient aussi que le fondateur de l'ahmadisme, Mirza Ghulam Ahmad, en Inde en 1889, est le messie promis et l'Imam Al-Mahdi et suivent ses enseignements. Leur credo : «Si nous croyons que Mirza Ghulam Ahmad - le messie promis - est un prophète, nous le considérons être le serviteur du Saint Prophète Muhammad». Après la mort de Mirza Ghulam Ahmad, un système de califat est instauré par cette «communauté». Actuellement, ils sont à leur cinquième calife, dénommé Hadrat Mirza Masroor Ahmad et affabulé du titre «sa sainteté». Au nom de cette secte, il effectue des visites officielles dans les pays qui la reconnaissent comme le Canada dont le Premier ministre, Justin Trudeau, l'avait reçu le 17 octobre 2016. Pour faire face à l'expansion de cette nouvelle branche de l'Islam, le président du Conseil national indépendant des imams propose un plan d'action pratique pour arrêter la propagation de toutes les sectes qui nous sont étrangères. Et le premier axe de ce plan réside, à ses yeux, dans l'introduction de ces sectes dans les programmes scolaires «afin de connaître leurs dangers et les neutraliser». La deuxième proposition est l'élaboration de lois qui criminalisent la propagande en faveur de ces sectes. La troisième consiste en la constitutionnalisation du référent religieux national. «Il faut ajouter à l'article qui dit que l'Islam est la religion d'Etat un alinéa pour préciser que le malékisme est la référence nationale», suggère-t-il.


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