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Ligue des champions: Real Madrid l'histoire et la légende
Publié dans Le Temps d'Algérie le 05 - 06 - 2017

La fête à Madrid a bien évidemment commencé au coup de sifflet final. Mais le retour des héros promettait d'être fastueux.

La planète football célèbre les rois du Real, parés d'une 12e couronne en Ligue des champions, record absolu. La fête a pour épicentre Madrid, qui attendait hier après-midi le retour de ses monarques, Cristiano Ronaldo, promis à un 5e Ballon d'Or, et Zineddine Zidane, un coach au destin hors norme.
En Italie, la sévère défaite de la Juventus (4-1) passe au second plan derrière le mouvement de panique qui a fait un millier de blessés, selon un nouveau bilan de la police italienne, parmi la foule rassemblée samedi soir sur une place centrale pour y suivre sur écrans géants la finale de Cardiff.
Depuis le pays de Galles, l'entraîneur de la Juve, Massimiliano Allegri, a d'ailleurs eu une pensée pour les fans : «Nous espérons que nos fans à Turin vont bien et qu'il n'y a pas trop de blessés», déclarait-il à la fin de la rencontre alors qu'ailleurs dans le monde, la presse sportive était déjà dans la surenchère de superlatifs après la performance du Real.
En Espagne, Marca, pro-Real, glorifie «Les maîtres de l'Univers», quand le Mundo Deportivo, qui soutient pourtant le grand rival Barcelone, salue un «Zidane historique».
Zizou calme, CR7 revanchard
Zizou avait déjà marqué l'histoire de l'épreuve en tant que joueur du Real avec un but venu d'ailleurs en finale, en 2002. Il est entré samedi soir dans la légende de l'épreuve reine : personne depuis Arrigo Sacchi, stratège de l'AC Milan, n'avait gagné deux fois consécutivement la Ligue des champions (1989 et 1990). Et depuis l'inauguration de l'ère moderne (1992-1993), aucun club n'y était parvenu.
Comme à son habitude, Zidane est resté d'un calme olympien dans la victoire : «C'est un vrai jour historique pour tout le monde mais, bon, la saison prochaine sera encore plus difficile et il faudra travailler encore plus dur pour gagner à nouveau».
La carrière de coach de l'ex-meneur des Bleus est pourtant météorique : Il n'y a que dix-huit mois qu'il a été intronisé entraîneur du Real, son premier poste à la tête d'une formation professionnelle.
Au Portugal, la Une de A Bola est barrée d'«Un bond pour l'éternité», avec une photo de l'enfant chéri du pays, Cristiano Ronaldo, bourreau de la Juve avec un doublé samedi soir, en train de sauter de joie.
Avec cette performance, CR7 gagne sa quatrième C1 mais file, surtout, vers un cinquième Ballon d'Or, la récompense individuelle suprême, qui sera décernée en début d'année prochaine. La mégastar du Real rejoindrait, ainsi, au sommet du palmarès son grand rival du Barça, Lionel Messi, seul quintuple vainqueur du trophée.
Ronaldo n'a pas manqué de répondre à ses détracteurs, qui disaient de lui qu'il avait les jambes plus lourdes à 32 ans : «J'ai vraiment eu une saison fantastique. Les gens ne peuvent pas critiquer ; les chiffres ne mentent pas».
La nuit promettait d'être folle à Madrid
Les statistiques sont là, en effet, et le joueur s'y réfugie pour oublier une saison également marquée par des accusations de fraude fiscale dans les fameuses révélations de Football Leaks. Premier homme à avoir atteint la barre mythique des 100 buts en C1, Ronaldo en compte, désormais, 106 dans l'épreuve reine, alors que «Leo» Messi n'en a «que» 94... Samedi, l'homme-record a atteint la barre des 600 buts dans sa carrière professionnelle. «Irréel Madrid», s'est enthousiasmé L'Equipe en France, avec une photo du crack portugais, sur les genoux, en train d'exulter. La fête à Madrid a bien évidemment commencé au coup de sifflet final. Mais le retour des héros promettait d'être fastueux. D'autant que cette saison, le Real a aussi gagné la Liga, le championnat espagnol, après cinq ans de disette. Les fans du club merengue attendaient un tel doublé depuis 1958. La tournée triomphale de la troupe de Ronaldo et de Zidane devait démarrer vers 17h30 avec un bus à impériale dans les rues de Madrid. A la fin, était prévue une grande fête avec les aficionados au stade Santiago-Bernaubeu. Le chant Campeones, campeones, (champions) devrait encore résonner dans la nuit madrilène une nouvelle fois.
Les primes que vont toucher les joueurs
Le Real Madrid reste le roi d'Europe. Comme l'année dernière, le club de la capitale espagnole est allé chercher le trophée de la Ligue des champions. Ce succès enrichit leur musée déjà bien garni, mais aussi les comptes en banque des joueurs. Et pour cause : avec ce triomphe, qui s'ajoute à celui validé en Liga il y a deux semaines, Cristiano Ronaldo et ses partenaires s'assurent des primes records.
Les Madrilènes, et à leur tête Ramos, Ronaldo et Marcelo, avaient négocié une prime extravagante en cas de doublé, leur premier depuis 59 ans. Chaque joueur va se voir attribuer un chèque de 1,5 million d'euros, tandis que l'entraîneur, Zineddine Zidane, touchera pour sa part 2 millions d'euros. De quoi passer de belles et agréables vacances.
Ces sommes constituent presque le double de ce que les Merengue avaient touché l'année dernière (700 000 euros). Mais, lors de la saison 2015/16, ils n'avaient, pour rappel, conquis «que» la Ligue des champions.
Si Florentino Perez, l'homme fort de la Casa Blanca, s'est résolu à se montrer aussi généreux, c'est aussi parce que le lauréat de la C1 n'a jamais été aussi bien récompensé. Pour son parcours victorieux, le Real a empoché de la part de l'UEFA un pactole de 80 millions d'euros.
Zidane rejoint les grands
Sa réaction mesure le poids de l'histoire. Regard tranquille à l'accoutumée, Zineddine Zidane ne parvient presque plus à contrôler ses sentiments. Sur un débordement de Marcelo, le Brésilien centre en retrait pour Marco Asensio, qui parachève le succès madrilène. 4-1. Oui, 4-1. L'addition est salée. Et même sur son banc de touche, Zidane paraît gêné de coller une claque aussi grosse à son ancienne famille. La tête levée vers le ciel, Zizou semble presque à l'étroit dans son costard bien cintré. Sa stature est droite, mais l'émotion se lit sur son visage. Pourtant, il n'a aucune culpabilité à avoir, bien au contraire. Il doit être fier. Ça y est, Zidane rentre dans la famille des plus grands : Miguel Muñoz, Bela Guttmann, Helenio Herrera, Stefan Kovács, Dettmar Cramer, Bob Paisley, Brian Clough, Ottmar Hitzfeld, Carlo Ancelotti, Alex Ferguson, Jupp Heynckes, Pep Guardiola. Tous possèdent le même lien. Ils sont au moins deux fois vainqueurs de la Ligue des champions, ou Coupe d'Europe des clubs champions pour les plus anciens. Samedi soir, Zidane s'est surtout offert le luxe de refaire vivre le mythe d'Arrigo Sacchi, jadis modeste joueur d'un club amateur en Italie. Samedi soir, Zidane a remporté une seconde C1 consécutive. Après Milan, voilà Cardiff. Et après Cardiff ? Personne ne le sait.
Isco, le diamant de Zidane
Si, au départ, les avis sur le devenir de Zidane en tant qu'entraîneur étaient pour le moins mitigés (sûrement dû au récent échec de Diego Maradona, dernier extraordinaire meneur de jeu devenu coach), les bouches sont aujourd'hui toutes fermées. Et quand elles s'ouvrent, les louanges sont de mise. Il faut bien le dire, ces hommages sont, aujourd'hui, amplement mérités. Dès son intronisation en tant qu'entraîneur, El Mago avait été très clair sur ses intentions. En avril 2016 déjà, le boss madrilène défendait les intérêts d'Isco, peu souvent titulaire. «C'est la difficulté à laquelle doit faire face un entraîneur, expliquait alors Zidane. J'aimerais pouvoir les faire jouer tous, Isco en fait partie. J'ai été joueur et je sais que tout le monde veut jouer, mais je dois choisir. Ils sont 22 : je dois en choisir onze pour démarrer. De toute façon, il aura des opportunités d'ici la fin de la saison.» Isco avait beau préférer le Barça comme l'indiquait Messi, le nom de son chien, le crack aura percé au Real Madrid, comme en témoigne sa titularisation samedi soir.
Le chemin des aînés
Zidane était un ancien numéro 10. Comme un symbole, cette composition de départ face à la Juve témoigne de sa philosophie profonde. Exit Gareth Bale, auteur d'une saison gâchée par les blessures à répétition, Cardiff sera la place d'Isco. Tant pis si le Gallois n'aura joué qu'un quart d'heure dans son pays : avec une telle victoire, le choix de privilégier l'Espagnol était forcément le bon. Tant pis si Álvaro Morata aura plus marqué en matière de ratio minutes jouées par but marqué que Karim Benzema cette saison. Titulariser Benzema ce soir, c'était l'assurance d'un attaquant technique, capable d'orienter le jeu comme un véritable neuf et demi. Et comme l'avenir se prépare toujours en amont, Zidane souhaitait conclure cette fabuleuse partition par l'entrée de la dernière perle merengue : Marco Asensio. Une nuit chaude attend maintenant le Real Madrid au pays de Galles, comme elle l'avait connue en... 1957. Une époque où Cristiano Ronaldo s'appelait Alfredo Di Stéfano, où Karim Benzema avait pour aîné Raymond Kopa, où Isco était Francisco Gento. Et où José Villalonga (entraîneur qui avait dirigé le Real de 1954 à 1957, remportant deux Liga, deux Ligues des champions et deux Coupes latines) indiquait la voie à suivre à Zineddine Zidane. Vrais reconnaissent vrais.


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