Tous les vendredis, les disciples de Sid El Kheir apportent des nourritures qu'ils distribuent aux pauvres. Une fois cette tâche terminée, pieds nus, tête baissée, ils pénètrent dans le mausolée pour prier et demander afin que les vœux soient exaucés. Le père de la capitale des Hauts Plateaux connu sous le nom de Sid El Kheir, est envahi par des indigents comme tous les vendredis. Quel que soit le temps qu'il fait, ils sont toujours présents, espérant avoir un «gain» plus important que la semaine écoulée. Parmi ces pauvres gens, il y a les occasionnels et les habitués. Les habitués connaissent les points stratégiques. Ce sont généralement des femmes âgées qui surveillent avec le regard vif le moindre arrivage de « nourritures». Il y a également des enfants et des handicapés même des non voyants et parmi eux des vieillards. Ces mendiants se répartissent en groupes. Près de la porte d'entrée du cimetière, devant le mausolée et quelques-uns à l'intérieur près des tombes. Après la distribution de la nourriture, la plupart des femmes se dirigent vers les mausolées de Sid El Kheir et Sid El Zouaoui afin d'entamer la visite en pénétrant pieds nus, tête baissée en signe de respect. Plusieurs femmes à l'intérieur pleurant et là on sent qu'elles prient Sid El Kheir de toutes leurs forces. La pénombre emplissait la pièce. On entendait le crépitement des flammes et on voyait des bougies allumées. Des femmes font la prière, d'autres faisant la gymnastique pour prendre du henné, c'est pour la «baraka». Chacune d'elles venait rendre visite au père des Sétifiens pour lui demander de l'aider à résoudre ses problèmes. Elles ont enfin l'occasion de pleurer de toutes leurs forces. Elles repartent soulagées, en étant sûres que demain sera meilleur. Sid El Kheir exaucera leurs vœux. Elles ont allumé les bougies, bu de l'eau pour la «baraka». La prochaine fois, elles ramèneront plus de denrées.