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«Nos éditeurs sont sur la bonne voie»
Ali El Hadj Tahar Journaliste, poète et artiste peintre
Publié dans Le Temps d'Algérie le 25 - 07 - 2009

Dans cet entretien, Ali El Hadj Tahar, poète et journaliste spécialisé dans la critique des arts plastiques et artiste plasticien, nous parle de l'Encyclopédie de la poésie algérienne de langue française qu'il vient de publier, de l'édition et de la promotion du livre en Algérie, ainsi que le rôle que doit jouer l'école pour intéresser les élèves à la lecture.
Le Temps d'Algérie : Vous venez de publier l'Encyclopédie de la poésie algérienne de langue française, 157 poètes, 1930-2008. Parlez-nous de cet ouvrage.
Ali El Hadj Tahar : C'est un grand travail de recherche qui montre que la poésie algérienne est une expression très importante de notre identité et de notre culture. Publiée chez Dalimen éditions, mon Encyclopédie de la poésie algérienne de langue française, 1930-2008, 157 poètes, est un ouvrage en deux tomes respectivement de 462 pages et 494 pages.
Chaque poète est présenté dans une courte biographie, une bibliographie sommaire et une analyse de son œuvre. Ensuite suivent les poèmes dont le nombre varie selon l'importance de l'auteur et la disponibilité des textes.
J'ai essayé de représenter chaque auteur par des poèmes ou des extraits tirés de plusieurs recueils, le cas échéant. Publié en 1934, Cendre de Jean Amrouche est le recueil le plus ancien de la poésie nationale en langue française.
Cendres annonce la naissance de cette expression fondamentale de notre culture et notre personnalité même si la langue est le français. Aujourd'hui, cette langue est l'une des plus utilisées par les Algériens, pour des raisons historiques données.
Les langues comme les cultures font des brassages. D'ailleurs, aujourd'hui, l'anglais est devenue une langue internationale qui n'appartient plus aux seuls Anglais ou Américains. Mon Encyclopédie commence par une introduction de 112 pages suivie des poèmes des auteurs et de l'analyse de leur œuvre. Cette introduction étudie la thématique, les styles et les références de la poésie algérienne, en l'abordant sous différents angles, esthétique, sociologique, historique, politique…
Donc, l'importance de cet ouvrage est non seulement dans le nombre des poètes présentés qui est de loin supérieur à celui de toutes les anthologies précédentes et qui, elles, se limitent à dix, quarante ou cinquante auteurs, mais aussi et surtout dans la découverte de grands poètes ignorés même par la presse et dont certains n'ont jamais eu droit à un seul article ! Je parle de Abdellatif Benchehida, Hamid Amir, Lazhar Baaziz, Beddiari Salah El Khalfa, Fatiha Senouci, Sélim Baghli, Farès Babouri, Abane Madi, Youce, Ahmed Chihani, Abdellah Bensmaïn...
Je suis également fier d'avoir exhumé des textes de Lacheraf, Mouloud Mammeri, Mourad Bourboune, Mustapha Toumi, Ismaïl Abdoun ou Mohamed Aoune qui n'ont malheureusement pas écrit beaucoup de poésie.
Je suis également content d'avoir découvert des peintres poètes comme Larbi Arezki, Moncef Guita et Smaïl Siaghi mais aussi de rappeler les noms de Djamel Kharchi, Djamel Moknachi, Ahmed Azzegagh, Boualem Khalfa, Nordine Tidafi, Mohamed Sehaba…
Oui, la poésie algérienne est une expression très importante de notre culture ; et grâce à cette Encyclopédie on peut désormais apprécier cette expression à sa juste valeur maintenant que l'on sait que le nombre de nos poètes est beaucoup plus important que celui donné par les anthologies précédentes.
Il faut ajouter que la sélection a été rigoureuse et que chacun des poètes mérite de figurer aux côtés de Yacine, Dib, Amrani, Messaour Boulanouar, Gréki ou Sénac.
Comment avez-vous constitué la documentation ?
J'ai d'abord compté sur mes propres ouvrages sur la poésie algérienne et la poésie en général. Il y a donc d'abord ma propre documentation que je suis en train de constituer depuis quatre décennies. J'ai ensuite travaillé à la Bibliothèque nationale, ensuite au Centre culturel français. A la BN, j'ai découvert des auteurs comme Senouci Fatiha, Madi Abane, Benneceur Khaled, Chihani Ahmed, Youce.
Le CCF m'a permis de compléter ma documentation sur certains auteurs ou d'avoir des textes des classiques algériens, comme Nordine Tidafi, Malek Hadad, Nourredine Aba, Jean El Mouhouv Amrouche, Ana Gréki, Jean Sénac, Henri Kréa…
Et le choix des poètes ?
Le choix des poètes s'est fait progressivement. D'abord il y a les poètes connus, les classiques, que tout auteur est supposé connaître. Ensuite, il y a les autres et dont certains étaient des amis ou des connaissances, puis il y a les derniers, notamment les jeunes que j'ai découvert au fur et à mesure de ma recherche documentaire et de mon travail d'investigation.
Dans la presse j'ai toujours écrit sur la peinture, qui est ma véritable spécialité, mais je suis poète et je lis beaucoup de poésie et d'écrits sur la poésie et la littérature de manière générale.
En 1997, j'ai commencé un travail sur la poésie algérienne de langue française et j'ai publié une étude en treize ou quatorze parties dans El Watan. Depuis, de nouvelles anthologies ont paru et elles m'ont semblé trop incomplètes car elles oublient ou occultent plusieurs auteurs importants.
Je me suis donc promis de faire un ouvrage qui soit vraiment représentatif de la poésie algérienne de langue française que je savais beaucoup plus riche que les anthologies qui lui ont été consacrées depuis 1967.
Le résultat est cet ouvrage qui n'oublie pas les classiques algériens comme Jean El Mouhouv Amrouche, Kateb Yacine, Dib, Boudjedra et les auteurs qui ont émergé depuis les années 60 à ce jour comme Youcef Sebti, Mohamed Sehaba, Bourboune, Djaout, Azzegagh, Djamel Kharchi, Djamel Amrani, Djamel Eddine, Bencheikh, Djamel Moknachi...
Ma fierté est de présenter de grands poètes qui sont inconnus du public ou presque comme Fatiha Senouci, Hamid Amir, Sélim Baghli, Abdellatif Benchehida, Chihani, Madi Abane, Abdelkader Ferhi, Youce, Lazhar Baaziz… J'espère avoir bien présenté Senouci Fatiha et Abdellatif Benchehida, ces deux voix immenses que mon Encyclopédie sort de l'ombre
On sait que les éditeurs algériens ne sont pas favorables à tout ce qui se rapporte à la poésie. Comment s'est déroulé le contact avec votre éditrice lorsque vous lui avez présenté votre projet ?
Il faut relativiser ce constat. Certains éditeurs ne cherchent que le gain et croient que le poésie ne se vend pas ou pas suffisamment, à leur goût. D'autres éditeurs ont publié de la mauvaise poésie et se sont retrouvés avec 90 ou 100% d'invendus.
Donc la faute n'incombe pas à la poésie mais à la « mauvaise poésie » car le lecteur n'est pas dupe. Il sait faire la différence entre poésie et les mauvais livres qu'ils trouvent dans certaines librairies. Beaucoup d'éditeurs n'ont pas de commission de lecture et se précipitent à publier n'importe quoi ; ensuite ils accusent la poésie de ne pas trouver de public. C'est faux, la poésie a des lecteurs en Algérie.
Je vous rappelle que Poèmes à coups de poing et à coups de pieds de Abderrahmane Lounès s'est vendu à plus de 10 000 exemplaires. En 1984, les 2000 exemplaires de mon recueil, Poèmes bleus, se sont écoulés en deux ou trois mois. Il faut que les éditeurs aient des commissions de lecture, c'est plus professionnel. En ce qui concerne mon Encyclopédie, l'éditrice, madame Nadjem, a vite compris son importance.

Que faut-il à votre avis pour que la poésie algérienne traverse les frontières ?
Nos éditeurs sont sur la bonne voix. Ils commencent à être des professionnels. Ils sont présents dans les salons à l'étranger. Les choses se font lentement. Historiquement, le pays a toujours été un importateur de livres et de culture, d'une manière générale.
Pour que l'Algérie exporte des livres, il faudrait beaucoup de temps. Nous ne sommes qu'au tout début. Renforçant le déficit, beaucoup de nos auteurs éditent à l'étranger. Lorsque nos éditeurs seront puissants, les auteurs algériens ne tenteront plus d'éditer à l'étranger. Ils le feront dans leur propre pays et leurs œuvres seront exportées au lieu d'être importées.
Reste que la presse et les média d'une manière générale, doivent eux aussi faire un grand effort non seulement en matière de littérature et de poésie mais en matière de culture d'une manière générale. Certains journaux n'ont pas de page culturelle, d'autres consacrent leur rubrique à des activités et des événements anciens ou étrangers.
Dans les média, il y a une très mauvaise couverture de l'activité culturelle nationale ; ce n'est pas avantageux pour notre culture qui doit jouir d'une promotion tous azimuts, de toutes les institutions, de tous les secteurs, de toutes les entités, qu'elles soient politiques, éducatives, économiques ou autres, pas seulement des établissements culturels.
La presse doit faire un grand effort et sa référence doit être la presse nationale du temps du parti unique lorsque la rubrique culturelle avait au moins dix journalistes. La culture est un secteur stratégique et économiquement essentiel dans les économies des pays développés, et pas seulement lorsqu'on se réfère au cinéma et les arts lyriques pour l'Egypte et l'Inde.
Avant que notre poésie et nos arts traversent nos frontières, il faudrait aussi que notre école fasse connaître la poésie à nos enfants.
Malheureusement, notre école ne fait pas connaître la poésie, ou le fait d'une manière anarchique qui fait haïr la poésie et la littérature d'une manière générale.
Les livres scolaires du primaire sont une honte pour ce pays et leurs programmes, un véritable crime contre l'enfance. Les enfants ne lisent pas de livres car l'école ne les y incite pas, ne sait pas développer le goût de la lecture voire, elle leur fait haïr la lecture et les livres.
Ou bien faut-il éditer à l'étranger pour être reconnu dans son pays ?
Chaque auteur est libre de publier en Algérie ou à l'étranger. Chacun a ses raisons et sa stratégie. Je suis convaincu que lorsque nos éditeurs seront puissants et s'amélioreront sur les plans de la fabrication, de la diffusion, du marketing, les auteurs préféreront éditer ici pour toucher les lecteurs algériens en priorité.
Malheureusement, la reconnaissance des auteurs algériens se fait à l'étranger d'abord, car la presse nationale se contente de reproduire les célébrités faites à l'étranger.
Elle ne découvre pas les talents qui sont édités dans leur propre pays. Je disais plus haut que des voix immenses de Fatiha Senouci, Hamid Amir, Sélim Baghli, Abdellatif Benchehida, Chihani, Madi Abane, Abdelkader Ferhi, Youce, Lazhar Baaziz n'ont eu droit à aucun article dans la presse nationale !
C'est extrêmement grave. En matière de culture, il est grand temps que la presse nationale fasse son autocritique et se mette à travailler sur des bases professionnelles, avec plus d'exigence et de rigueur.
La culture est un domaine fondamental qui exige du sérieux, de la connaissance, de la rigueur, une spécialisation. Elle exige des connaissances profondes pour être abordée. Elle concerne notre identité, notre personnalité, notre sensibilité, notre histoire, notre âme.
La presse qui l'aborde doit donc être à la hauteur et armée à la fois de connaissances et d'outils critiques et analytiques. Je suis sportif et amateur de sport mais je suis scandalisé de voir que le football soit couvert par la presse mille fois mieux que la culture.
Ne pensez-vous pas que l'école et l'université algériennes tournent le dos aux auteurs algériens ?
L'école est supposée donner les bases d'une culture nationale et universelle, et armer l'élève des premiers rudiments de la littérature et de la poésie, bases des humanités que chaque individu est supposé acquérir dans sa vie. Dans nos universités il y a des dizaines de milliers d'étudiants qui n'ont jamais lu un seul livre de leur vie. C'est extrêmement grave.
Il y a un pourcentage effarant d'étudiants totalement incultes en matière de littérature et de poésie. Je crois que ce phénomène est unique dans le monde ! Triste record !
La faute incombe d'abord à l'école puis au collège et au lycée qui perpétuent les mêmes lacunes dans le domaine de l'enseignement des lettres. Pourtant le programme de français des années 1960 et 1970 était bon. Je ne sais pas pourquoi on l'a changé.
En arabe aussi, on n'apprend ni poésie ni littérature aux enfants. Imaginez un gosse qui grandit sans connaître les fables de la Fontaine, Kalila wa Dimna, Le Prince ou Vol de nuit de Saint-Exupéry, Olivier Twist de Dickens, Le Lion de Kipling ou son poème Si, Il pleure dans mon cœur de Verlaine, Le dormeur du val de Rimbaud, les poèmes des Mouallaqat, El Khança, Antara, El Moutanabbi, Chawki… comment cet élève grandira-t-il ?
Comment pourra-t-il lire Kateb Yacine ou Boudjedra par la suite, ou un livre de philosophie ou même le saint Coran ? Il n'aura aucune base pour comprendre des textes littéraire, philosophiques, sociologiques, d'histoire, d'anthropologie…
Je doute même qu'il sera un juge, un avocat ou un ingénieur digne de ce nom. Ce n'est pas à l'université mais à l'école d'apprendre aux individus à lire des livres.
A l'université, il est presque trop tard pour apprendre à lire des livres. Non, je ne pense pas que les départements de Lettres arabes ou françaises tournent le dos aux auteurs algériens.
Quelle analyse faites-vous sur la littérature algérienne de ces deux dernières décennies ?
J'avoue que cette dernière décennie je n'ai pas lu beaucoup de romanciers algériens. Je me suis surtout intéressé à la poésie algérienne qui est une expression vraiment vivante, peut-être la plus vivante de notre culture. La peinture algérienne est riche et variée mais il lui manque une profondeur que la poésie algérienne seule me semble avoir.
La poésie algérienne est une expression vivante dont la thématique ne se limite pas à la révolution, à l'engagement politique, à la dénonciation des injustices sociales, ni à la quête de l'amour ou la dénonciation des frustrations et des misères psychologiques et sociales.
Sa thématique est variée et touche à la nature, à la culture, à l'être, à l'individu et au groupe, aux sujets ontologiques, métaphysiques, parfois d'ordre mystique, à l'histoire ancienne ou immédiate et à tout ce qui concerne l'homme et ses milieux…
Cette poésie, nous n'avons donc pas le droit de la limiter aux seuls noms de Kateb Yacine, Mohamed Dib, Jean Sénac, Djamel Amrani, Malek Haddad, Henri Kréa ou Boulanouar Messaour.
Les générations ont apporté chacune ses richesses pour réaliser une belle œuvre poétique nationale que je synthétise dans cette Encyclopédie. Dans mon ouvrage je détruis définitivement le cliché qui dit que la poésie algérienne se limite aux thèmes de la révolution et de la guerre, et de la recherche de l'âme sœur.
Des projets ?
Par exigence je n'ai pratiquement pas publié depuis 1984. Lorsque je commence un livre je ne suis jamais pressé de le terminer et, surtout, de publier. Je suis en train d'écrire plusieurs ouvrages à la fois. Ces ouvrages ont été commencés il y a vingt ou trente ans de cela.
Plusieurs d'entre eux sont presque terminés. Les ouvrages à 80 ou 90% prêts sont : La peinture algérienne, La miniature algérienne, La peinture naïve algérienne, un gros livre sur la culture algérienne. J'ai deux recueils de poésie fin prêts et un roman qui fait maintenant plus de 300 pages mais que je n'arrive pas à terminer. Ce roman traîne depuis plus de vingt ans.
Il y a eu ce cumul d'ouvrages non publiés car je suis exigeant envers moi-même et envers les éditeurs. Maintenant il y a des éditeurs valables en Algérie.
Je peux leur donner mes ouvrages. Pour ce qui est de la peinture, j'expose de temps en temps, en groupe. Je n'ai jamais trouvé le temps nécessaire pour organiser une exposition personnelle même si les peintures s'accumulent par centaines chez moi. Mais je suis très présent sur Internet, en tant que peintre. Cette technologie est une vitrine fondamelnatle pour l'expression artistique contemporaine.


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