Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Attaf prend part à Séoul aux travaux de la réunion préparatoire du Sommet Afrique-Corée    Meeting de Budapest: Oussama Khennouci améliore son propre record national du lancer du disque    Projection à Alger du film 3D "El Sakia" sur les massacres de Sakiet Sidi Youcef    Agrément du nouvel ambassadeur d'Algérie au Ghana    Education: plus de 800.000 candidats à l'examen du BEM à partir de lundi    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 36.439 martyrs    Tamenrasset: l'ancien ministre Mohamed Hamidou inhumé au cimetière El Rahma    Mondial-2026 - Algérie: les Verts entament leur stage à Sidi Moussa    Cultures stratégiques: réunir toutes les conditions d'accompagnement et de soutien à l'investissement en industries de transformation    Journée mondiale de l'enfance: une rencontre sur "l'enfance et la créativité numérique"    La Journée mondiale de l'Enfance célébrée à Alger    Les modalités de concessions et de gestion des zones franches fixées    Les fonds approuvés ont augmenté en 2023 de 30% sur un an    Le développement du gaz de schiste en partenariat entre Sonatrach et la société américaine Exxon Mobil : opportunités et risques    supporters du club de football de l'ESM tombés des gradins à Mostaganem    Angleterre : Chelsea a choisi Enzo Maresca comme nouvel entraîneur    Une conférence de presse pour rappeler ses objectifs    Lettre ouverte A son Excellence Monsieur le président de La République    Coordonner avec les différents pouvoirs publics pour la réussite des prochaines présidentielles    A Monsieur le président de la République    Décollage économique    Lettre ouverte Monsieur le président de La République    Le savoureux gâteau engagé d'une boulangerie-pâtisserie    L'ambassade d'Algérie organise une journée d'information sur la promotion de l'investissement en Algérie    L'Europe renoue avec son rituel culte du meurtre collectif planifié (…suite et fin)    Un riche programme au profit des enfants durant tout le mois de juin    Le Salon incontournable de la beauté et des cosmétiques    La Rencontre sur l'investissement dans les cultures stratégiques: les superficies pouvant attirer les projets avoisinent les 1,5 million d'hectares dans le sud    La diplomatie algérienne a retrouvé sa place historique sous la conduite du président de la République    Les wilayas de l'Ouest vibrent au rythme du Festival "Lire en fête"    Championnat d'Algérie des sourds: Kaizra Atifa et Kalbaz Mohamed sacrés à Tissemsilt    Plus de 32 000 personnes ont fui Rafah au cours des deux derniers jours    L'ONSC annonce une opération de sensibilisation    Rassemblée devant l'hôtel de ville de Nice, la foule réclame le retrait des drapeaux israéliens    Journée/enfance: une manifestation artistique et historique à Alger    UN ANGLE MORT DU DROIT INTERNATIONAL : LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE    Commission mémorielle ou marché aux puces    Le pouvoir politique US des deux poids, deux mesures….    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'austérité un mot creux
Utilisation abusive des véhicules de service
Publié dans Le Temps d'Algérie le 13 - 08 - 2009

Les parcs des administrations et des entreprises publiques ne peuvent plus contenir les carcasses de voitures appartenant au secteur étatique, parfois des véhicules récents qui ne sont plus utilisables pour avoir été endommagés dans des accidents de la circulation
causés par une personne étrangère à ce secteur, et ce, depuis que l'immatriculation est banalisée. Les parcs des administrations et des entreprises publiques ne peuvent plus contenir les carcasses de voitures appartenant au secteur étatique, parfois des véhicules récents qui ne sont plus utilisables pour avoir été endommagés dans des accidents de la circulation causés par une personne étrangère à ce secteur, et ce, depuis que l'immatriculation est banalisée.
Ainsi, avant la décennie sanglante, les véhicules dits de service étaient vite repérables par les services de la sécurité routière qui contrôlaient l'ordre de mission sur lequel le nom du chauffeur, la destination, la date et la durée de la mission et les noms et la qualité des personnes transportées y figuraient. Le véhicule avait une destination bien précise et l'on pouvait contrôler le kilométrage et la consommation de carburant.
«Il fait don d'un bien de l'Etat»
De nos jours, c'est l'anarchie, les chefs de parc n'ont aucun contrôle sur les véhicules et encore moins sur les chauffeurs, comme ils n'ont aucune responsabilité sur le véhicule du directeur que conduit souvent son fils pour ses courses personnelles ou juste pour frimer avec ses copains.
En effet, dans une station d'essence, après avoir fait le plein d'une Corolla immatriculée 00, un jeune encore imberbe tend deux bons d'essence au pompiste. Ce dernier vérifie le cachet sur le verso des bons et s'apprête à rembourser la différence au jeune, qui lance : «Tu peux la garder, Allah yesmah.»
Le pompiste, un vieux proche de la retraite, fait cette remarque : «Yetbaraâ b'rezq eddoula (il fait don d'un bien de l'Etat).» «Ils sont nombreux à s'approvisionner en carburant sans qu'ils soient employés dans tel ou tel secteur», ajoute ce pompiste.
En ville, d'autres jeunes attendent le retour de leurs parents du boulot, des responsables dotés de véhicules de service, pour s'offrir une sortie avec les copains du quartier.
«Je préfère la clim de la Passat à celle du domicile», dit le fils d'un directeur de banque. On remarquera de nombreux véhicules de l'Etat, notamment des 4x4, dans les cortèges, les sites balnéaires et les grandes rues des villes. «Pour assister aux noces de sa nièce, un responsable a avalé plus de 600 kilomètres en utilisant le véhicule de la direction bien sûr», signale un agent de sécurité.
Fonctionnaires ou élus
Certains responsables, bien que disposant de leur voiture personnelle, utilisent les véhicules de service pour leurs vacances. «A son départ, le directeur a pris deux carnets d'essence», avoue un agent des moyens généraux d'une direction de l'exécutif, en soulignant que certains chauffeurs n'hésitent pas à utiliser ces biens de l'Etat après les heures de service et durant les week-ends sous prétexte qu'ils assurent le transport du personnel durant les jours ouvrables. Les élus ont le même comportement du fait qu'il n'y a aucune autorité pour les contrôler.
A quoi servent les chauffeurs si ce n'est pour faire les courses pour la famille du responsable ou laver, vidanger et nettoyer véhicule ?
Tout le monde semble ignorer les graves conséquences qui résultent en cas d'accident. D'ailleurs, les rapports d'accident ne sont pas établis selon les procédures légales.
Cette procédure, qui exige qu'en cas d'accident, ne serait-ce matériel, les services de la police, quand c'est dans l'urbain, et les gendarmes, quand c'est en extra-muros, doivent établir un rapport à joindre au constat d'accident délivré par les assurances. «Le fils d'un directeur a esquinté une Nissan toute neuve et c'est mon nom qui figure sur le constat d'accident», déclare un chauffeur.
Gabegie
Au niveau de ces mêmes parcs, on constatera que pour une panne toute banale, pare-brise cassé, plaquettes de frein usées, pneus éclatés..., le véhicule reste immobilisé durant des mois, exposé aux intempéries et au pillage, sous prétexte que le chapitre pièces de rechange n'est pas alimenté.
Pour éviter cette gabegie, l'Etat devrait appliquer les méthodes anciennes, en faisant distinguer les véhicules de service des véhicules personnels. Quant à l'utilisation abusive des bons de carburant, la participation des gérants des stations d'essence est plus que nécessaire.
Ce sont là des points qui ne figureront jamais dans les dispositions d'une loi de finances, mais qui n'en restent pas moins des indices importants d'une bonne gestion des deniers et du patrimoine publics.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.