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Le Ramadhan fait déjà frissonner les gens du Sud
Chaleur intense, soif et crainte des pénuries
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 08 - 2010

En vacances à Alger, A. Sababou avoue ne pas être enchanté par l'idée de retourner chez lui, à In Salah, en plein mois de Ramadhan. Mme H. Idder, qui passe son congé à Zemmouri, compte prolonger son séjour jusqu'à la mi-Ramadhan. Jeûner l'été au Sud est un pari insensé.
Dans la fournaise du Tidikelt, où les températures estivales dépassent allégrement les 60°C, jeûner du matin au soir et une trentaine de jours d'affilée est un véritable supplice. Il faut de la foi, de l'abnégation mais surtout une sacrée dose de témérité pour ne pas céder à la tentation de boire une gorgée d'eau.
«En temps normal, nous avalons plus de 10 litres d'eau par jour», affirme de son côté El Hadj Taguedda, originaire de la même ville. En déplacement professionnel à Alger, El Hadj raconte que la région s'est embrasée ces derniers jours, et les températures ne sont pas descendues en dessous de 50°C. «Jusqu'à 11h, c'est bon. Au-delà, il faut vraiment du courage pour sortir», dit-il, confirmant le peu d'engouement pour le travail diurne.
Car ici, dans le Tidikelt et les régions voisines du Touat et du Gourara, les conditions climatiques sont telles qu'il est impossible d'imaginer travailler en plein désert sur des chantiers éprouvants. «Nous avons souffert l'année dernière, et cette année, ce sera pire avec un mois de ramadhan en pleine chaleur»,
nous indique A. Bajouda, entrepreneur, en charge de plusieurs projets d'aménagement urbain dans la région de In Salah. M. B. Ouledlichir, également entrepreneur, avoue ne pas trouver d'employés durant l'été, et cette situation le pénalise autant que les collectivités locales, incapables de réaliser leurs programmes dans les délais convenus. Problèmes récurrents qui se posent dans toutes les villes du Sud et que complique cette année le ramadhan.
Originaire de Ouargla, la famille a pris l'habitude de prendre ses quartiers d'été à Zemmouri où elle s'est payé un petit appartement. «Malgré la promiscuité et l'éloignement, Zemmouri est un paradis comparé à l'enfer de la cuvette de Ouargla», nous dit Mme H. Idder qui compte prolonger son séjour sur la côte «au moins jusqu'à la mi-ramadhan».
La sieste à longueur de journée
A Ouargla, où l'été a commencé avant l'heure, la crainte n'est pas de jeûner en été mais de ne pouvoir s'abstenir de boire. «A moins de passer toute la journée dans le confort du climatiseur si, bien entendu, il n'y a pas de délestage de courant», nous dit H. Alioua, une consœur qui tient le bureau d'un quotidien national à Ouargla.
La journaliste avoue qu'elle peine à assumer sa mission durant cette période de l'année où la plupart des officiels sont en congé. Les autres interlocuteurs ferment leur téléphone dès midi, quand ils ne s'enferment pas du matin au soir dans leurs bureaux. C'est ce que font d'ailleurs la plupart des employés de l'administration publique.
Seuls endroits actifs, les marchés populaires qui sont envahis dès l'aube par les acheteurs et les badauds. Ces lieux ne désemplissent qu'après 12-13h, pour reprendre leur activité dès 18h jusqu'à la tombée de la nuit.
La crainte des pénuries
«A Tamanrasset, on ne craint pas le mois sacré», nous dit M. Zoukani. Notre interlocuteur précise toutefois que «le souci des citoyens est que le marché ne soit pas suffisamment approvisionné». A l'exception de la viande cameline et de quelques fruits et légumes produits localement, le marché est approvisionné à partir des régions du nord par une impressionnante flotte de camions.
Si, au chef-lieu, les approvisionnements sont assurés de manière correcte, la situation est différente dans les localités éloignées du bitume. A Tazerouk, important centre de vie dans le massif du Hoggar, les pénuries de produits alimentaires sont récurrentes, et les prix peuvent passer du simple au double.
«Le seul avantage que nous avons par rapport aux autres régions du Sahara, c'est qu'il fait très bon chez nous en été», explique Mohamed Dehimi, vice-président de l'APC.
Plus au sud, dans la localité de Tinzaouatine, des citoyens affirment qu'«il n'est pas recommandé aux gens du nord de venir ici passer le ramadhan». Dès 8h, nous dit-on, le ciel s'enflamme, et quand le vent de se met à souffler, c'est l'enfer.» Un habitant du nord ne peut vivre dans ces conditions extrêmes», nous dit un employé communal qui nous conseille plutôt de visiter la région en hiver.


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