Le MC Oran affrontera le leader Chlef avec un moral dans les crampons. L'équipe, mal en point depuis son élimination en coupe d'Algérie, a perdu de sa superbe et surtout de son assurance. N'ayant jamais perdu devant son public, elle s'était fait contrer par le MCEE et le MCA avant de mordre la poussière devant le CR Belouizdad. Le départ de Cherif El Ouazzani dans des conditions contestées aussi par les joueurs que les supporters a brisé l'harmonie qui donnait à l'équipe son assurance et surtout la joie de jouer. L'arrivée de Slimani n'a pas eu l'effet escompté et l'équipe qui espérait jouer pour une place sur le podium a perdu de sa superbe. C'est le triste constat fait par les fans hamraoua qui n'hésitent pas à dire que les dirigeants sont responsables de cette situation de démobilisation qui règne dans l'équipe. «Certains n'ont jamais accepté l'arrivée de Cherif El Ouazzani à la tête de l'équipe. Ils ont tout fait pour casser son travail et le pousser vers la porte de sortie», affirment des membres de l'opposition. Aujourd'hui Slimani semble la victime de la guerre des clans à laquelle se livrent des parties dans le club. «Ils l'ont piégé. Ils savent qu'il ne réussira pas à redresser la situation, car le climat qu'ils ont créé ne favorise pas le travail et la sérénité. Face au leader, il jouera sa tête. Je ne voudrais pas être à sa place. Certains ont déjà monté une partie du public contre lui et contre les joueurs, au moment où d'autres sont décidés à en découdre avec les membres de l'actuel bureau. Le MCO à l'occasion de ce match n'affrontera pas le leader mais se livrera à une bataille fratricide qui opposera les clans qui se disputent les rênes du club. C'est dommage», affirme un ancien membre du bureau du défunt Elimam. Le match face au leader s'annonce déjà comme un tournant dans l'aventure de Slimani avec le MCO. «Un autre résultat que la victoire monterait encore plus les supporters contre lui et précipiterait son départ», affirment des dirigeants. Reconnaissant qu'il est sur un siège éjectable, l'entraîneur en chef du MCO, qui garde le silence, tente ces derniers jours de préparer dans la sérénité la prochaine sortie de son équipe. Mais cette volonté semble avoir été contrariée ces derniers temps par la sortie incongrue des dirigeants qui ont voulu sévir contre les écarts disciplinaires en retirant des tiroirs le règlement intérieur jamais mis en œuvre, malgré les nombreux cas d'indiscipline signalés depuis le début de l'année. Les premières victimes de ce tour de vis furent Daoud Bouabdallah et le gardien de but Fellah Ahmed, sanctionnés pour absences irrégulières. «C'est du n'importe quoi, Daoud est un modèle de sérieux. Il n'a jamais été l'auteur d'écart de conduite. On a voulu tout simplement le mettre à l'écart pour provoquer son retrait de l'équipe», affirment des joueurs qui veulent crever l'abcès après le match contre l'ASO. L'équipe qui a entamé sa préparation en prévision de cette rencontre au stade d'El Kerma pour éviter la pression du public a été malmenée, au cours d'une joute amicale, par les juniors. Le score de parité (3-3) qui a sanctionné les débats reflète la petite forme qu'affichent les coéquipiers de Belaïli qui ont perdu tous leurs moyens depuis leur élimination en coupe d'Algérie. «La situation actuelle de l'équipe est le résultat de nombreuses erreurs des dirigeants et du travail de sape de certaines parties. L'opposition, au lieu de mettre en sourdine ses attaques contre l'actuel bureau, a pris un malin plaisir à sévir même quand l'équipe réalisait de bons résultats. Et pour corser la situation, les dirigeants au lieu de faire front commun ont cassé le bon état d'esprit qu'avait installé parmi les joueurs Cherif El Ouazzani.» Aussi bien l'opposition que les dirigeants ont failli et ils doivent tous rendre des comptes», affirment des supporters qui ont juré qu'ils envahiront samedi le stade Zabana pour se faire entendre et dénoncer ceux qui ont trahi l'équipe. C'est dire que l'arrivée du leader à Oran est, pour certains, l'occasion de laver le linge sale et cette fois en public.