qui a débuté le 10 du mois en cours et suite aux consultations avec les cinq syndicats de l'éducation, notamment le syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), le seul à maintenir son mot d'ordre de grève, il a été décidé de geler la grève illimitée. Cette décision a été prise suite à la rencontre entre les syndicats du secteur et la tutelle de jeudi dernier, qui a débouché sur la signature d'un PV de négociation portant sur les dossiers principaux ayant fait l'objet de revendications de la part des travailleurs du secteur. En effet, les cours ont repris normalement hier dans les établissements scolaires à travers les 48 wilayas. Jusqu'à dimanche, les syndicats autonomes des enseignants et travailleurs du secteur de l'éducation étaient partagés quant à la poursuite ou non de la grève observée depuis le 10 octobre. Ainsi, le conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) et le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) ont appelé à la reprise des cours, contrairement au syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST). De son côté, l'Union nationale des professeurs de l'éducation et de la formation (Unpef) a décidé de geler son mouvement de grève enclenché depuis lundi dernier et a appelé à la reprise des cours à compter d'hier. Le responsable de ce syndicat qui revendique notamment la révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation et la réadaptation de ses régimes a déclaré qu'il a maintenu son mouvement de protestation jusqu'à avant-hier afin d'exprimer son refus quant au versement des rappels des travailleurs de l'éducation, qui se fera selon la tutelle en deux tranches, soit avec un intervalle de 18 mois. La reprise des cours a été décidée en signe de solidarité avec les corps communs et les ouvriers professionnels du secteur qui n'ont pas été intégrés dans le secteur de l'éducation, et pour dénoncer la non-prise en charge des dossiers du volume horaire des professeurs au niveau du primaire, et celui des vacances scolaires du Sud. De ce fait, il a décidé de donner un ultimatum d'un mois (15 novembre 2011), au ministère et aux pouvoirs publics pour la prise en charge des dossiers restés en suspens. Le conseil des lycées d'Alger (CLA), qui a rejoint la grève pour trois jours, a décidé de suspendre son mouvement de protestation à l'issue du conseil national tenu mercredi à Alger. Le CLA veut se donner le temps de voir si la tutelle va appliquer les promesses quant aux différentes primes allouées récemment et lance un préavis de grève pour le mois de novembre. Selon M. Idir Achour, son porte-parole, «nous comptons reconduire le mouvement de grève le mois de novembre prochain et ce, juste après l'Aïd, si nos revendications ne sont pas prises en charge». Pour sa part, M. Meziane Meriane, responsable du Snapest, a précisé que son syndicat s'est réuni hier avec le ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, dans le cadre des négociations en cours. Joint hier au téléphone, M. Meriane nous a indiqué que les négociations sont toujours en cours. Augmentation et attribution de nouvelles indemnités aux fonctionnaires de l'éducation En réponse aux revendications des travailleurs du secteur, le ministère de l'Education avait annoncé une augmentation de l'indemnité de qualification des fonctionnaires et l'attribution de nouvelles indemnités. En outre, il a été décidé l'augmentation des taux de l'indemnité de qualification qui passent respectivement de 25 à 40% et de 30 à 45% et qui seront calculés avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008 sur le salaire principal et non le salaire de base. D'autre part, il avait également annoncé l'attribution d'une indemnité de documentation à tous les corps d'intendance avec effet rétroactif à partir de la même date. Une attribution de deux nouvelles indemnités aux personnels de laboratoire, à savoir une indemnité de service technique de 25% du salaire principal et une indemnité de nuisance de 10% du salaire principal, figure aussi au nombre des décisions prises en faveur de ces personnels. Ces indemnités seront versées avec effet rétroactif à partir aussi du 1er janvier 2008. Le ministère avait annoncé, en outre, l'attribution d'une nouvelle indemnité de 15% du salaire principal, intitulée indemnité de soutien scolaire et de remédiation pédagogique, attribuée à tous les corps spécifiques de l'éducation nationale, qui sera versée avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008.