Une conseillère politique du président syrien Bachar al-Assad a remercié vendredi les pays émergents réunis dans le bloc des Brics pour leur soutien qui a permis, selon elle, d'éviter une intervention militaire de l'Occident et la "destruction" du pays. "Grâce à Dieu il y a la Russie, la Chine, l'Inde et le Brésil au sein des Brics et eux au moins introduisent de la raison dans ce qui se passe au sein de la communauté internationale parce qu'autrement nous aurions affronté ce qu'affronte la Libye", a déclaré Bouthaina Shaaban devant la presse à New Delhi. Mme Shabaan, qui a rencontré le ministre indien des Affaires étrangères, Salman Khurshid, effectue une tournée dans les capitales des pays formant le bloc des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), pour plaider en faveur d'un soutien au président syrien. "Nous sommes reconnaissants pour la position équilibrée des Brics et pour leur soutien mais je pense qu'ils pourraient être plus dynamiques pour trouver une solution pour la Syrie", a-t-elle toutefois estimé. "Nous voudrions que vous fassiez davantage entendre votre voix, que vous exprimiez plus fermement votre soutien pour mettre fin à la violence. Je pense que les pays des Brics ont plus de poids que ce qu'ils montrent jusqu'à présent (...) et je pense qu'ils peuvent faire plus", a-t-elle poursuivi. La Russie et la Chine se sont fermement opposées à toute intervention extérieure et au recours à la force pour résoudre la crise syrienne. Moscou, qui continue de livrer des armes à Damas, a jusqu'ici bloqué, avec la Chine, tous les projets de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le régime de Bachar al-Assad. Dans une interview à la BBC diffusée vendredi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s'est dit convaincu que le président syrien n'allait pas quitter le pouvoir, répétant que Moscou n'avait "absolument pas" l'intention de le lui demander.