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La guerre d'Algérie et son écriture
Publié dans L'Expression le 28 - 01 - 2010

Les pieds-noirs réclamaient "l´héritage" de l´Algérie (pays et peuple) avec la bénédiction de l´armée française. Ils voulaient ainsi garder les indigènes que nous étions, sous leur domination.
L´occasion est trop belle pour la rater. Ce mois de janvier est marqué par deux événements historiques, diamétralement opposés, qu´a vécus l´Algérie. En 1957 d´abord. Le 28 janvier de cette année-là, les Algériens et pour être plus précis les musulmans, comme nous désignaient les colons, entamaient le premier jour de grève décidée par le FLN et qui allait durer 8 jours. Elle eut lieu, notamment dans la capitale pour les besoins d´une résonance internationale qui devait atteindre l´hémicycle des Nations unies où devaient s´ouvrir ce jour-là les travaux de l´Assemblée générale. Le message à travers cette grève était de démontrer que la Révolution algérienne «était portée par tout le peuple algérien» et non pas comme s´évertuait à vouloir le faire croire le pouvoir colonial «l´oeuvre d´une poignée d´individus». Il le fallait, d´autant plus que la diplomatie algérienne avait réussi à faire inscrire à l´ordre du jour de cette Assemblée générale de l´ONU «la question algérienne», malgré tous les efforts déployés par la France pour s´y opposer. La grève devait légitimer, aux yeux du monde entier, la démarche de ses représentants qui exigeaient l´indépendance de leur pays. L´objectif fut atteint puisque l´ONU, au terme d´un débat qui dura dix jours, demanda à la France d´appliquer en Algérie «les principes des Nations unies relatifs au droit à l´autodétermination». Une réussite que le peuple algérien paya tout de même très cher. Une longue semaine où il survécut avec ses maigres provisions, où il dût faire face aux assauts de l´armée française sous la direction du général Massu qui avait reçu de Paris, vingt jours auparavant, les pleins pouvoirs pour «rétablir l´ordre à Alger». Des pleins pouvoirs qui ont permis l´ouverture des camps de concentration où des milliers d´Algériens furent déportés. Des pleins pouvoirs qui ont généralisé la pratique de la torture que finit par reconnaître tardivement, le général Massu dans un entretien publié par le quotidien français Le Monde dans son édition du 21 juin 2000. Des pleins pouvoirs où les Algériens ont vu se déverser toute la haine et la sauvagerie d´une armée française sur une population civile. Des pleins pouvoirs qui n´ont épargné ni les femmes, ni les enfants, ni les personnes âgées. C´est ce que certains parlementaires français osent, sans vergogne, appeler aujourd´hui «l´oeuvre civilisatrice de la colonisation».
Le deuxième événement eut lieu trois années plus tard, presque jour pour jour. Le 24 janvier 1960, en effet, les Français d´Algérie, exaltés par les discours d´un patron de bar, ont voulu eux aussi avoir «leur semaine». Ils ont dressé des barricades sur la place qui porte aujourd´hui le nom de Maurice Audin dans la capitale, pour se dresser contre le pouvoir français incarné par le général De Gaulle qui venait accéder à la demande onusienne d´aller vers «l´autodétermination en Algérie». Des barricades qui ont donné naissance, peu après, à la fameuse et de triste mémoire «organisation armée secrète (OAS)». Date à partir de laquelle, vient d´avouer un historien pied-noir dans le dernier numéro de l´hebdomadaire français L´Express, «l´idée d´un attentat contre le général (De Gaulle) se précise». Les pieds-noirs ne voulaient rien de moins que s´approprier l´Algérie en utilisant les moyens de la République française et garder ainsi les indigènes que nous étions, sous leur domination. Ils réclamaient «l´héritage» de l´Algérie (pays et peuple) avec la bénédiction de l´armée française.
Deux événements dont l´un vécu par le colonisé et l´autre par son colonisateur. La commémoration de l´un et de l´autre événement a eu lieu, cette semaine, sur les deux rives de la Méditerranée. C´est dire qu´un demi-siècle n´a rien effacé des rancunes des colons envers les Algériens. C´est dire aussi toute l´hypocrisie de ceux qui viennent de commémorer «les barricades» et qui hier voulaient nous «embarquer» dans une écriture «de l´histoire commune». L´occasion est trop belle, en effet, pour leur demander comment écrire ensemble ces deux événements?
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