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De l'illégalité à la présidence
Publié dans L'Expression le 25 - 06 - 2012


Les Frères musulmans, dont un des dirigeants, Mohamed Morsi, a remporté l'élection présidentielle égyptienne, représentent la force politique la mieux organisée d'Egypte, après avoir été longtemps dans l'illégalité. Après la chute de M.Moubarak, le 11 février 2011, la confrérie islamiste a formé un parti politique légal pour pouvoir participer ouvertement aux élections. Ce nouveau parti, baptisé le «Parti de la liberté et de la justice» (PLJ), s'est défendu d'avoir une orientation «théocratique» et a assuré qu'il serait «indépendant» de la confrérie. Les Frères musulmans est le plus ancien mouvement de l'islamisme sunnite. Leur doctrine s'organise autour du dogme du «tawhid» (unicité de Dieu), la fusion du religieux et du politique. Créée en 1928 par Hassan al-Banna, la confrérie a été interdite en 1954 mais dans les faits, elle bénéficiait d'une tolérance relative sous le régime de M.Moubarak. Ses membres faisaient néanmoins régulièrement l'objet de campagnes d'arrestations. Dans les années 1940, elle a perpétré des actes sanglants, dont l'assassinat du Premier ministre Mahmoud Fahmi al-Noqrachi en 1948. Ses membres subissent alors une répression brutale. Ses relations avec l'armée, épine dorsale du pouvoir depuis la chute de la monarchie en 1952, sont marquées par la rivalité, mais parfois aussi empreintes de connivence. Le président Gamal Abdel Nasser leur porte ensuite des coups très durs entre 1954 et 1970, après une tentative d'assassinat contre sa personne imputée au mouvement. Ses membres sont arrêtés par milliers. En 1971, Anouar el-Sadate, qui succède à Nasser, fait libérer les Frères musulmans et proclame une amnistie générale. Mais ils vivent très mal le revirement de Sadate et les accords de paix avec Israël. En 1981, Sadate sera assassiné par d'ex-membres de la confrérie passés à l'extrémisme. Pendant l'ère Moubarak, la confrérie a présenté des candidats au Parlement sous l'étiquette d'indépendants. Après une percée aux législatives de 2005, qui les avait vu remporter près de 20% des sièges, les Frères musulmans étaient sortis bredouilles du premier tour des législatives fin 2010 et avaient décidé de boycotter le second tour, dénonçant des fraudes massives et violentes. La révolte populaire contre le régime Moubarak, initiée par des mouvements de jeunes laïques en janvier 2011, semble prendre la confrérie par surprise. Seuls les jeunes Frères musulmans y prennent part au début, avant que le mouvement islamiste ne s'y rallie progressivement. Tout au long de la transition politique, la confrérie donne le sentiment d'alterner confrontation et connivence avec le pouvoir militaire, ainsi qu'avec les partis et mouvements laïques, s'appuyant alternativement sur les uns ou les autres pour faire avancer ses intérêts. Elle revient en force au Parlement à l'hiver 2011/2012, où son parti, le PLJ, remporte presque la moitié des sièges de députés. La dissolution mi-juin de l'Assemblée pour irrégularité dans le mode de scrutin la prive toutefois de son bastion parlementaire. La confrérie est particulièrement active dans les mosquées, où elle mène des actions d'aide aux plus démunis, dans les universités et au sein des syndicats. Elle s'appuie sur un réseau de centaines de milliers de militants, rompus à l'action de terrain et dont l'organisation opaque reflète les années de clandestinité. Au cours de son histoire, elle a oscillé entre l'opposition violente au pouvoir et la collaboration, entre plaidoyers pour un Etat islamique et assurances de respecter le jeu démocratique. Ses intentions restent donc largement énigmatiques et suscitent la crainte de ceux qui redoutent l'instauration d'un régime islamique en Egypte.

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