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Les desseins inavoués d'une "intervention indécente"
PETROLE, OR ET URANIUM AU MALI
Publié dans L'Expression le 24 - 01 - 2013

En optant pour la guerre sans donner le temps aux négociations avec les parties prenantes, comme le voulait l'Algérie, Hollande a sans doute commis une multitude d'erreurs de tout genre.
Si on ajoute à cela sa politique sévèrement critiquée en matière d'impôts (qui a fait fuir les grandes fortunes françaises) et son entêtement à vouloir légaliser un type de mariage qui fait râler la grande majorité des Français, on voit alors apparaître un portrait atypique et tout simplement inattendu pour un président français qui se disait un homme de paix et qui disait aussi vouloir réconcilier la France avec elle-même.
Si les deux derniers points, relatifs aux impôts et au «mariage pour tous», nous surprennent mais ne nous concernent ni de près ni de loin, la guerre dans laquelle le président français s'est précipité à engager son pays nous touche malheureusement et même de trop près. Notre pays aura, sans doute, à supporter des conséquences, à court et à moyen termes, comme les mouvements d'émigrés qui fuiront les combats et que, pour des raisons humanitaires et de voisinage, nous aurons à prendre en charge ou l'intensification de l'immigration clandestine à partir du Mali vers le Sud algérien puis le reste du pays avec tout ce que cela peut supposer. Mais, en plus, cette guerre a fait de l'Algérie, dans l'immédiat, la cible des terroristes dès leur première réaction. Que le groupe qui a attaqué le site gazier et la base de vie près de In Amenas soit parti depuis deux mois du Mali, en longeant la frontière du Niger pour revenir de Libye comme l'a précisé le Premier ministre Sellal lors de sa conférence de presse, ne signifie aucunement que cette attaque n'est pas liée à la guerre du Mali car les tambours de guerre de Hollande étaient audibles depuis plusieurs mois déjà.
Les zones d'ombre?
Parlons-en donc!
Non contents de nous avoir impliqués, malgré nous, dans cette «intervention indécente» comme l'a si bien qualifiée le grand reporter britannique Robert Fisk, certains Français qui, hier encore, à travers une presse trop partiale et carrément orientée, reprochaient, toute honte bue, à nos soldats le fait d'avoir empêché la catastrophe d'une explosion du site et le massacre de plusieurs centaines de personnes, continuent de vouloir semer l'amalgame dans les esprits. C'est ainsi que, par exemple, la très officielle RFI s'est permis ce mercredi, c'est-à-dire après l'intervention et les clarifications du Premier ministre algérien, de faire des insinuations sournoises sous un titre aux desseins non moins sournois «In Amenas, les zones d'ombre persistent».
Certes, il existe des zones d'ombre dans cette guerre et dans cette attaque qu'a subie notre pays. Mais pas celles sous-entendues par cette mauvaise presse. La première de ces zones non élucidées est le fait que pour attaquer un site algérien, en Algérie, les terroristes et leurs commanditaires n'ont eu besoin que d'un seul Algérien alors que le bon sens aurait voulu que la majorité de ces criminels soient des Algériens pour mille et une raisons évidentes. Une seconde zone d'ombre est le fait que, dès que l'Armée algérienne avait encerclé le site des opérations et empêché les ravisseurs de se tirer du pays, de nombreuses voix s'étaient aussitôt élevées et même offusquées. Cela gênait-il les plans de certains? Souhaitaient-ils que les ravisseurs puissent s'échapper avec leurs otages? Pourquoi donc? Est-ce pour entraîner la communauté internationale dans un conflit qu'elle évite et dans une guerre qui ne la concerne pas? Si l'on retient cette réponse, alors il est clair de comprendre à qui profite le crime. Ni à l'Algérie, ni à son armée en tout cas! Une autre zone d'ombre est constituée par le fait que, bien que la préparant depuis plus de six mois, Hollande dit que son intervention au Mali a été dictée par l'urgence. Pourquoi donc? Pour «s'emburnousser» dans la couverture, si transparente pourtant, de la légalité internationale? Est-ce pour convaincre l'Europe réticente ou bien pour impliquer les pays voisins récalcitrants? Autre zone d'ombre, et qui n'est pas moins importante que les précédentes: que cache l'intervention française au Mali? Une oeuvre de bienfaisance? On ne fait pas charité avec la vie des hommes et à coups de milliards d'euros, surtout lorsqu'on est en crise comme c'est le cas pour une France qui ne retrouve plus ses marques depuis une dizaine d'années, une France qui fait la moue devant la facture des avions porteurs US qui l'ont aidée à transporter son matériel au Mali. Un coup de main à des amis? Si tel est le cas, à combien reviendrait ce coup de main aux Maliens? A un bassin appelé le bassin de Taoudéni et même plus. Un sursaut d'honneur devant l'injustice? il aurait été dans ce cas plus plausible d'aller libérer les Palestiniens des Israéliens qui leur ont pris la terre et les richesses sans qu'aucune puissance, comme la France par exemple, n'ose s'en offusquer. Alors, pourquoi cette guerre?
Cette guerre devra être rentable
Dans cette guerre, qui ne fait que commencer mais qui, pour «être rentable» devra faire durer la présence française durant plusieurs années au Mali, les soldats français, en fermant l'oeil sur les exactions et les exécutions sauvages qui commencent à donner leur puanteur à l'intervention au Mali, semblent vouloir refaire la guerre des GI's en Irak et en Afghanistan. Il n'est pas écarté que d'ici quelque temps, nous entendrons parler de viols, de torture et d'autres actes criminels qui marquent à jamais le front des monstres et hantent pour toujours la mémoire des humains. Des actes qui, rappelons-le, n'avaient pas fait plus que «soulever l'indignité» de la communauté internationale car les nouvelles guerres que mène l'Occident, qu'on le veuille ou non, sont plus sales que toutes celles que l'humanité a connues jusque-là. Construites autour d'enjeux cachés et servant des intérêts bassement économiques, ces guerres nous jettent à la figure l'absence des valeurs chez ces pays qui se vantent pourtant, à longueur d'année, d'être les apôtres de la liberté des hommes, les prophètes de leurs droits, les avocats de leur égalité et les défenseurs de la légalité. Dans ces guerres où les hommes n'ont pas la même valeur, où le sang des uns n'équivaut pas celui des autres et où même la douleur et la torture deviennent, rappelons-nous Abu Gharib, sujets de fierté, aucune des valeurs humaines n'est présente et seules la honte et la terreur sont honorées.
Comble du crime, les guerres de nos jours ne sont pas menées par les hommes qu'elles dépassent tout simplement. Elles sont les guerres de la modernité et les guerres de la civilisation. Mues par les intérêts, elles ne s'arrêtent qu'une fois l'intérêt acquis ou garanti. Les Etats-Unis ne s'étaient résignés à quitter l'Irak qu'une fois leurs intérêts énergétiques garantis. La guerre injuste faite à la Libye n'a pris fin qu'une fois la main des «sauveurs» posée sur son pétrole.
Le pétrole malien, lourd tribut d'une fausse guerre
Comme toutes ses semblables depuis l'invasion de l'Irak, la guerre que mène la France au Mali se doit d'être rentable, quitte pour cela à ce que soit cachée et même gâchée la devise: liberté, égalité, fraternité.
Au Mali, la guerre ne cessera certes, qu'une fois l'or et l'uranium maliens seront entre les mains de ceux qui ne cessent de parler, en toussant, des amis, de l'aide des pays amis et qui avaient peur du travail de fourmi des Chinois dans le continent africain. Mais elle ne cessera, surtout, qu'une fois contrôlée la nouvelle richesse malienne: le pétrole dont le bassin de Taoudéni constitue le principal site. Or, ce bassin de Taoudéni, ainsi que la partie occidentale du bassin de Tamesna, se trouve... dans le nord du pays. Un nord démarqué du Sud par une ligne (déjà?) qui a délimité le territoire convoité et c'est dans ce Nord-là que les soldats français ont reçu ordre d'avancer et de contrôler le terrain.


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