Le porte-parole de l'ASO a pointé du doigt la LFP Il faut malheureusement se résoudre à croire une fois pour toutes que notre sport-roi n'est pas près de sortir définitivement et surtout de sitôt, des méandres dans lesquels il ne cesse de s'empêtrer à tous les niveaux. Pour preuve, alors que la tragique disparition du footballeur camerounais Albert Ebossé continue de faire parler d'elle et suite à laquelle la JS Kabylie s'est retrouvée en quête d'un autre stade, autre que celui du 1er novembre de Tizi-Ouzou, le président de l'ASO Chlef a rejeté avec force le choix de Bordj Bou Arréridj, comme ville hôte du match JSK-ASO, programmé par la ligue, à l'occasion du déroulement aujourd'hui, de la 4e journée de Ligue 1. Mais les propos que Medouar a utilisés pour s'exprimer au sujet d'une décision qu'il a qualifiée de totalement injustifiée et surtout de hogra pour son équipe, mettent malheureusement une fois de plus en lumière, l'état d'esprit général qui caractèrise aujourd'hui, l'atmosphère dont notre football national continue d'en pâtir. Mais de quelle injustice parle vraiment ce dirigeant, sensé garder son calme, et surtout tenu de ne pas en rajouter, notamment après ce qui vient de se passer de tragique, et sans précédent dans notre football. Il est vrai que depuis sa démission de la ligue en charge de la gestion du championnat professionnel des Ligues 1 et 2, les relations entre Abdelkrim Medouar et la LFP se sont complètement détériorées. Aujourd'hui, cet état de fait n'est nullement un secret pour personne, ni au sujet du président de l'ASO Chlef, encore moins concernant d'autres présidents de clubs, dont beaucoup d'entre eux ont souvent fustigé la structure que dirige Mahfoud Kerbadj. Mais aujourd'hui, la JS Kabylie dont le président vient d'être auditionné par la FAF, suite au dernier recours déposé par Moh Chérif Hannachi, dans l'espoir de revoir à la baisse la dure sanction qui vient de frapper doublement le club labyle, doit bien jouer quelque part son match, prévu ce samedi. Certes, pour les Chélifiens, la ville de Bordj va encore nécessiter d'autres dépenses supplémentaires. Toutefois, on a vraiment l'impression et même, la profonde conviction qu'on ne parle que d'argent, et rien d'autre. Comme l'a d'ailleurs déclaré haut et fort la maman du défunt Ebossé, ce n'est pas du tout l'argent que doit lui octroyer Hannachi, qui va faire revenir à la vie son fils. Que Medouar, ou bien un autre président défende, à tout prix les intérêts de son club, cela est tout à fait légitime. Mais que l'on tienne de la sorte des propos qui ne font que plonger davantage notre football national dans le malaise et surtout dans la suspicion, relève clairement d'un manque de tact flagrant et surtout de discernement face à une situation «d'exception», et dans laquelle tout l'argent du monde ne peut pas changer quoi que soit aujourd'hui, dans le sport-roi. Abdelkrim Medouar et bien d'autres présidents, continuent malheureusement à diviser chaque jour plus leurs propres rangs au moment où le bon sens interpelle tout le monde sans exception, même au plus haut niveau de l'Etat algérien, pour en finir avec une violence sous toutes ses formes, et que plus personne ne doit plus tolérer. Recourir sans cesse à la menace par la voie de la rue, ou brandir à chaque fois le spectre du forfait, ne fera qu'aller tout simplement vers le pourrissement de nos stades de football, au nom de mentalités de plus en plus focalisées sur l'argent et rien d'autre. Jouer à Bordj ou ailleurs ne résoudra jamais le cruel dilemme dans lequel se retrouve désormais notre ballon rond national.