Une assemblée extraordinaire a eu lieu, hier matin, dans la salle de réunions de l'APC de Skikda, afin de décider du sort du maire de la ville. Ce dernier, désormais dans l'oeil du cyclone, est poursuivi en justice pour outrage à magistrat dans l'exercice de ses fonctions et incitation à l'attroupement. En effet, le président visé, issu des rangs du mouvement El Islah, s'est opposé à l'application de la décision de justice concernant l'affaire de l'expulsion d'une famille, en demandant à l'huissier chargé de son exécution de lui accorder un peu de temps dans le but de trouver une solution qui conviendrait aux deux parties, tout en utilisant des termes que l'auxiliaire juridique n'a guère appréciés et considérés comme insultants et provocateurs. C'est ce qui a poussé celui-ci à faire appel au procureur adjoint qui, à son tour, s'est rendu à l'endroit où les deux personnes étaient toujours en conflit. Ce dernier a demandé à l'huissier d'appliquer la décision. Le maire de Skikda, apprend-on d'une source digne de foi, a déclaré qu'il était innocent de toutes ces accusations. Il aurait ajouté que tout ce qu'il voulait c'était obtenir un délai afin de régler cette affaire à l'amiable. En dépit des menaces qui pèsent sur la tête du premier magistrat de la commune de Skikda, les membres de cette assemblée, à majorité Islah, ont décidé de ne pas relever le maire de ses fonctions en lui retirant leur confiance. La décision, qui a été prise lors de la rencontre d'hier, a été qualifiée de houleuse par des témoignages concordants. Cela étant, le sort de ce maire n'est pas définitivement tranché puisqu'il a été décidé d'attendre le verdict de la justice avant de décider quoi que ce soit.