Les lycéens comptent rompre les cours afin de faire pression sur le ministère de tutelle dans le but d'arracher ce qu'ils estiment être leur droit: le seuil. L'autre motivation des élèves est en rapport avec la charge des cours qui leur seront imposés pour rattraper les séances perdues en raison de la grève des enseignants. En effet, une vaste campagne sur les réseaux sociaux appuyant les revendications des élèves s'est faite jour ces derniers temps. Les élèves de classe terminale veulent user de tous les moyens pour obtenir «gain de cause». Ils refusent d'être le maillon faible de la chaîne, sachant qu'ils sont les seuls et grands perdants dans cette guéguerre qui gronde entre le ministère et les différents syndicats. Si le vent de la protestation touche la tranche la plus sensible de la société, les lycéens en l'occurrence, le pire est à craindre, du fait que leur nombre dépasse des centaines de milliers. Rappelons dans le même contexte, que depuis la rentrée scolaire, le secteur ne cesse de cumuler les soubresauts, allant de la grève des intendants qui a duré plusieurs mois, à celle des enseignants dont la menace sur le secteur plane toujours, au rapport noir établi le mois dernier par l'envoyé spécial de l'ONU sur le droit à l'éducation. Ce n'est toujours pas fini, aujourd'hui ce sont les élèves des classes de terminale qui menacent de sortir et de sécher les cours. Ils sont plus que déterminés. De fait, la situation au sein de l'éducation ne cesse de se compliquer. A présent, les assurances et les propositions de la tutelle ne parviennent plus à convaincre. D'un autre côté, les inquiétudes des parents d'élèves ne sont pas les mêmes que celles de leurs enfants, dès lors que le programme sera sans doute amputé. Autrement dit, si le niveau des études n'est pas à la hauteur, du fait que l'année scolaire est marquée par de grandes perturbations, dont les grèves qui ont paralysé le secteur de l'éducation et menacent toujours, les élèves demeurent constamment les seuls surclassés dans une affaire «perdant - perdant». Afin de se rattraper, le ministère de l'Education nationale a révélé récemment dans un communiqué que les directeurs de l'éducation seront les seuls responsables «fiables» des différentes évaluations pédagogiques du secteur. «Tenant compte des spécificités climatiques et conjoncturelles de chaque wilaya, la programmation, avant le début du troisième trimestre, des différentes évaluations pédagogiques, sera laissée à l'autonomie d'appréciation de chaque directeur de l'éducation», indiquait le communiqué du ministère. Rappelons, dans ce contexte, que cette décision a été prise à l'issue de la réunion, par visioconférence, tenue par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, avec l'ensemble des directeurs de l'éducation et ayant pour objet «la planification des compositions de fin de trimestre et l'accompagnement des élèves par des cours de soutien et de rattrapage».
