36e Congrès de l'UIPA: les efforts de l'Algérie pour unifier les positions des pays arabes dans les fora internationaux salués    Histoire et Mémoire: la commission mixte algéro-française plaide pour des actions tangibles    Gaz naturel: l'Algérie vise une production de 200 mds de m3 au cours des 5 prochaines années    Financements internationaux: les travaux des Assemblées annuelles de la BAD s'ouvrent à Nairobi sous le signe de la réforme    "SIPSA": un progrès dans les technologies agricoles et la production nationale d'engrais    Le président de la République s'entretient avec le Premier ministre slovène    Agression sioniste: Amnesty demande une enquête de la CPI pour crimes de guerre    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 36.050 martyrs    Mondiaux de para-athlétisme: "notre bilan est très positif et nous en sommes ravis"    Boxe/JO-2024 (qualification): Islam Yaiche passe aux 16es de finale    Santé/saison estivale: rencontre sur le Plan d'action malade et les mesures préventives    Agrément du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès de la République centrafricaine    Reprise à Alger des travaux de la 36e Conférence de l'UIPA    Ouganda – Algérie : Les Verts rallieront Kampala le 8 juin    Ligue 1 Mobilis – 27e journée : Victoire de l'USMA face à l'ASO    Victoire du GSC devant le MTS    En tête de l'ordre du jour, la question palestinienne    La H'rira oranaise, symbole de générosité et d'hospitalité    Près de 8 quintaux de viande avariée, des produits alimentaires et de la boisson périmés saisis    La Gendarmerie nationale sur tous les fronts    « Tuez-les tous (Palestiniens), Dieu Capital nous sera reconnaissant ! »    L'étude du schéma permanent du secteur sauvegardé lancée    Un patrimoine matériel qui confère à la ville une esthétique singulière    Appel à une réflexion pour la mise en œuvre de procédures juridiques encadrant les activités des jeunes    Les conclusions de la 5e rencontre de la commission conjointe algéro-française "Histoire et Mémoire" présentées lundi    Le ministre de la Santé reçu à Genève par le DG de l'OMS    Hommage à des artistes parmi les pionniers de la chanson raï moderne    Le psoriasis, maladie héréditaire dans 30% des cas    Benbraham exhorte à amplifier le mouvement associatif    Les cultures agricoles stratégiques mieux prises en charge    Badani donne à Tipasa le coup d'envoi de la campagne de pêche au thon rouge    La Cour pénale internationale «est conçue pour l'Afrique et non pour l'Occident»    Le cadeau de Tebboune    Le Moudaf annonce une initiative visant à sensibiliser la communauté nationale à l'étranger    Deux terroristes abattus dans la wilaya de Chlef    Une quinzaine d'inventeurs et de créateurs algériens distingués    Le pouvoir politique US des deux poids, deux mesures….    Palestine. Mieux vaut tôt que jamais    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le commerce national à l'aune de l'informel!
Publié dans L'Expression le 17 - 05 - 2015


Selon la voix la plus autorisée du pays, ils étaient - au tout début du troisième millénaire - quinze. Combien sont-ils aujourd'hui les barons de l'import-import? Cent? Cinq cents? Sans doute un bon millier, si ce n'est plus. Cela en restant réaliste et modéré. Or, le marché informel neutralise l'exercice légal et justifié du commerce - sous toutes ses formes - induisant un manque à gagner pénalisant pour l'économie nationale. D'autant plus que la production nationale insignifiante et marginalisée contraint le pays à importer l'essentiel de ce qu'il consomme. C'est dans ce contexte à tout le moins fâcheux et défavorable que l'Algérie négocie son accès à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Or, la question est essentielle, l'Algérie est-elle mûre pour ce saut qualitatif vers l'économie de marché? Surtout si l'on excipe du fait qu'il n'existe pas de gardes-fous protégeant la production nationale - règle d'or de toute économie soucieuse de son indépendance - ou bien sont-ils inefficaces du fait de la bureaucratie, plus certainement de la corruption? Ainsi, l'Algérie se paye le luxe d'ignorer les conditions sine qua non d'exercice du commerce, strictement observées par les maîtres de la libre entreprise: les Etats-Unis et l'Union européenne en particulier. Il n'y a qu'à se référer aux batailles acharnées que se livrent Américains et Européens pour protéger leurs productions de blé et d'acier, industrielles ou de service, pour ne citer que cet aspect récurrent de l'économie et du commerce internationaux. Poussée par le FMI, la Banque mondiale et les pays industriels - attentifs à trouver des débouchés à leur surplus de production -, l'Algérie n'a engagé aucune étude de faisabilité indispensable et préalable à cet accès à l'OMC se caractérisant par l'existence d'un fonds industriel, une agriculture performante, des services concurrentiels. Personne ne l'ignore, le commerce international est une jungle où seuls les pays ayant les reins solides - s'appuyant sur une large assise industrielle, agricole et de service - sont capables d'éviter ses chausse-trapes et ses mauvais coups. Partout dans le monde, singulièrement chez les puissances industrielles, les intérêts nationaux priment sur toute autre considération. On ne se lance pas tête baissée dans une entreprise telle que ladhésion à l'OMC, alors que le professionnalisme est une norme inconnue. Nonobstant cet handicap fort sérieux, notre pays n'ayant ni l'expérience, ni les textes de lois propres à protéger la production nationale - laquelle est déjà asphyxiée par des importations anarchiques qui ont mis bas notre édifice productif national - fonce dans le mur. Cela risque en fait de remettre durablement en question notre développement économique. L'import tous azimuts et sans expertise a mis à mal la production nationale. Qu'en sera-t-il lorsque les multinationales - qui disposent de moyens matériels logistiques et financiers colossaux - auront libre accès au pays et investiront le marché national? Que vont opposer les producteurs nationaux désarmés, à ces géants du commerce international? Ceci pour dire toute l'impréparation avec laquelle l'Algérie va entrer dans un marché concurrentiel où notre production aura du mal à se mesurer à des sociétés hautement performantes. Cette impréparation est induite par la montée en puissance du marché informel, où les trabendistes se sont taillés de véritables baronnies faisant main basse sur d'importants secteurs de l'économie qui échappent au contrôle de l'Etat. Ainsi, des localités du pays sont devenues des hauts lieux du marché informel au détriment de la production nationale d'une part, du Trésor public d'autre part. Il n'est même pas besoin d'insister sur le fait que ces importateurs sont pour nombre d'entre eux (sept sur dix, selon une note, il y a quelques années, de la Banque d'Algérie) des faux-vrais importateurs catalogués EPC-NL (existence pas confirmée, ou non localisés). Ces faux commerçants qui brassent des milliards n'en ristournent aucun centime à l'Etat et n'en investissent pas davantage dans des activités légales. Aussi, 60% à 80% de ces «importateurs» n'ont pas d'existence légale. Ce qui donne une vision du désastre qui est celui de ce secteur stratégique de l'économie et du commerce, qui risque encore de s'aggraver. De fait, quand le moment de s'assumer sera arrivé, les Algériens ne seront pas prêts et désarmés, comme cela se vérifiera sans doute au lendemain de l'entrée de l'Algérie à l'OMC induisant la libération du commerce extérieur du pays. Le cauchemar ne fera alors que commencer.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.