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Misère et politique
Publié dans L'Expression le 26 - 05 - 2015

En Algérie, la politique est le point central autour duquel tout tourne. Absolument tout. Il n'y a pas que les partis qui font de la politique et il n'y a pas que la politique où l'on fait de la politique.
On savait depuis longtemps déjà que, par exemple, certaines actions sont programmées pour «coïncider» juste avec l'approche des élections. On peut citer à cet effet, la distribution de logements, celle des lots de terrains... On savait aussi que certains députés, par exemple, ne se remettent à «fréquenter la rue» aux côtés de leurs électeurs qu'à l'approche du renouvellement des mandats. Et on peut citer quelques noms de ceux qui, d'un coup, se remettent à pousser même les portes des cafés de quartiers et à apostropher les gens sur le trottoir. On savait aussi que... et que...et que...
Mais ce qu'on ne savait pas, c'est que ce comportement s'est étendu à d'autres sphères. En effet, après avoir utilisé, à des fins politiques, des besoins aussi sensibles que celui des citoyens au logement, certains se sont laissés aller jusqu'à fouiner pour voir ce qu'il y a d'exploitable dans leur misère.
C'est Benhabylès qui l'affirme. Saïda Benhabylès, est présidente du Croissant-Rouge algérien et elle sait de quoi elle parle lorsqu'elle dit que les listes des familles bénéficiaires du couffin du Ramadhan sont souvent établies non pas au vu des besoins des uns et des autres mais «à des fins politiques au détriment de la misère humaine».
Les listes de nécessiteux ne sont malheureusement pas établies uniquement pour le mois de Ramadhan. Elles le sont aussi en d'autres occasions, comme l'allocation scolaire, par exemple. C'est dire qu'il n'y a pas une seule occasion pour blesser nos concitoyens en lacérant, au fer et au feu, leur dignité. Un comportement asocial qui brise jusqu'aux derniers restes de l'humanité en chacun de nous.
Une petite histoire réelle nous aiderait peut-être à mieux saisir la profondeur de la blessure de certains. C'était à Batna, il y a deux ou trois ans. Une femme s'était présentée à l'établissement où étudiait son fils en pleurant parce qu'on ne lui avait pas donné cette misérable aide destinée aux nécessiteux à chaque rentrée scolaire. Après vérification, il s'est avéré que c'est l'enfant lui-même qui ne s'était pas inscrit en tant que nécessiteux. Aux gifles de sa mère, il a répondu en une seule phrase: «J'avais honte de mes amis» a-t-il dit en pleurant.
Pourquoi veut-on rabaisser les gens plus qu'ils le sont déjà? Pourquoi rien n'est fait pour préserver la dignité des citoyens qui se trouvent dans le besoin?
La chose politique est terrible. Elle peut, parfois, aller jusqu'à se nourrir de la misère des hommes. On comprend aisément alors que cette misère puisse revêtir une certaine utilité. A quelque chose, dit l'adage, malheur est bon. En paraphrasant, on dirait qu'à quelque politique, misère est bonne.
On comprend aussi, du coup, pourquoi peu d'efforts sont faits pour éradiquer cette misère dans l'Algérie d'aujourd'hui. Réservoir de voix lorsqu'arrivent les élections, cette misère intéresse certains maires arrivés sur le ventre, comme des reptiles, à la politique.
Le Croissant-Rouge algérien demande, lui, à ce que l'Etat agisse pour supprimer ce maudit couffin du déshonneur et le remplacer par une aide directe. Ce n'est pas la solution idéale, certes, mais c'est certainement la moins blessante.


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