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Une loi pour quelle voie?
NOUVELLE CONSTITUTION
Publié dans L'Expression le 02 - 09 - 2015

Rien n'interdit au gouvernement de faire passer la loi en cours de session en invoquant la procédure d'urgence
Il semble que le principal enjeu de la révision constitutionnelle qui s'annonce est en rapport direct avec l'exercice du pouvoir.
Avec la rentrée parlementaire, le sujet de la révision de la Constitution remonte à la surface et les supputations vont bon train sur la forme que prendra cette révision et les questions de fond qu'elle posera à une classe politique actuellement assez stressée à l'idée d'avoir à débattre d'une mouture que personne, parmi les élus de la nation qui ouvriront la session d'automne du Parlement, ne connaît vraiment.
Les députés, comme l'ensemble des observateurs, ne s'attendent certainement pas à ce que la révision de la Constitution soit d'ores et déjà sur la liste des textes qui seront soumis au Parlement pour cette session. Mais rien n'interdit au gouvernement de faire passer la loi en cours de session en invoquant la procédure d'urgence. Tout compte fait, tous les signes plaident pour la présentation de la nouvelle Constitution, qui se fera dans les semaines à venir, mais dans le même temps, le silence officiel sur le contenu du texte autorise toutes les lectures. Tout ce qui s'est dit dans les médias sur le sujet a reçu un accueil froid de la part de la présidence de la République, augmentant le mystère sur les orientations que prendrait la nouvelle Constitution. Les observateurs qui spéculent de leur côté autour de cette révision sur son volet juridique, insistant sur l'équilibre entre les pouvoirs exécutif et législatif, n'accordent pas leurs violons sur les intentions réelles du président de la République. Irons-nous vers une Constitution qui ressemblerait en tout point à celle de 1996, avec limitation des mandats et quelques prérogatives pour le chef du gouvernement, ce qui constituerait un retour à la case départ et donc un constat d'échec de la révision de 2008, ou alors, allons-nous découvrir une Constitution plus «américaine» avec le fameux poste de vice-président, ce qui garantirait une stabilité du pouvoir en toutes circonstances et éviterait les épisodes stressants que connaît le pays à chaque ennui de santé du chef de l'Etat. Entre l'une et l'autre, l'essentiel sera d'éviter une Constitution «permissive», à l'image de celle de 1989 qui a mené le pays vers l'impasse, un certain 26 décembre 1991. En fait, il semble que le principal enjeu de la révision constitutionnelle qui s'annonce est en rapport direct avec l'exercice du pouvoir. Les protagonistes de la scène politique n'ont d'yeux que pour cet aspect de la Loi fondamentale. Comment organiser le pouvoir, comment s'assurer le passage du témoin d'une génération à l'autre, comment garantir une alternance pacifique? Autant d'interrogations qui ne répondent pas à la question que se pose l'Algérien moyen quant à la qualité de la classe politique qui aura à gérer le pays sous la nouvelle Constitution. En effet, il y a lieu de relever une grande fracture entre une classe politique obnubilée par le pouvoir et une société qui affiche une certaine crainte quant aux compétences des hommes et des femmes qui appellent à la transition pour, disent-ils, changer du tout au tout la nature du système et y insuffler de nouvelles «substances». Or, on ne sait pas si ces «substances» amélioreront la gestion de l'Etat ou au contraire, le plongeront dans une inquiétante platitude. Bref, il semble que les partis de l'opposition mettent la charrue avant les boeufs et donnent à la «transition» une définition qui n'est pas forcément celle de la société profonde.
Cette différence d'approche entre un pouvoir sans imagination, une opposition sans autre ambition que de prendre le pouvoir et une société coupée des luttes «stupides» entre l'un et l'autre, donne à la révision de la Constitution un sens presque surréaliste. Les Algériens veulent effectivement une réelle démocratisation de la gestion des affaires du pays, mais veulent aussi la garantie que cette démocratisation ne soit pas une sorte de fourre-tout, avec le risque d'avoir à la tête de l'Etat des personnages sans conviction ni programme.
La longue période, les multiples consultations et le temps de réflexion que s'est adjugé le chef de l'Etat avant de décider de mettre la nouvelle Constitution sur la place publique illustrent assez bien le caractère «aventureux» d'une décision très difficile à prendre dans le contexte régional où évolue le pays. Mais d'un autre côté, une promesse est une promesse et, à ce propos, le chef de l'Etat qui a obéi à l'opinion nationale à tenir ses engagements en a fait une et il doit absolument aller au terme de la réforme enclenchée le 15 avril 2011.
Nous sommes à quelques semaines de cette dernière échéance. L'attente a assez duré. La révision constitutionnelle apportera-t-elle la clé du marasme politique ambiant en contentant tout le monde ou constituera-t-elle un énième sujet de discorde entre le pouvoir et l'opposition. Disons-le franchement, la promesse de Bouteflika transcende le clivage politique conjoncturel. Le défi présidentiel consiste à produire un texte fondamental susceptible de confirmer les avancées démocratiques et faire-faire au pays un véritable saut qualitatif, même si la nouvelle Constitution fera grincer des dents. Le chef de l'Etat vit certainement un dilemme, celui de montrer la voie à la nouvelle Algérie, sans être certain à 100% que c'est la bonne direction. D'où le très long temps de réflexion.


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