La police judiciaire mettra à peine 48 heures pour lever le voile sur cette sinistre affaire. La ville de Tébessa, à l'extrême est du pays a été secouée par un crime abject. Une femme a tué son mari alors qu'il sombrait dans un sommeil profond. Une fois son forfait accompli, elle l'enterra dans la chambre à coucher de la demeure conjugale, avec la complicité d'un proche parent à elle. La police judiciaire mettra à peine 48 heures pour lever le voile sur cette sinistre affaire, dont la victime est le jeune mari Z. Hakim, âgé de 35 ans. Les faits remontent à début octobre, lorsque le mari, un travailleur journalier, rentrait chez lui après une matinée chargée de labeur. Après qu'il ait déjeuné, il opta pour une sieste réparatrice dans la chambre nuptiale. Une habitude qu'il a d'ailleurs cultivée au fil des jours. Sa femme était alors à l'affût. Elle s'assura que son époux était totalement dans les bras de Morphée, et c'est alors qu'elle se saisit d'un fusil que son conjoint avait hérité de son père. Elle chargea l'arme de deux cartouches et tira à bout portant sur la tête et le thorax de son homme. Alors que ce dernier était inerte, elle s'échina à creuser un trou dans la pièce où elle a accompli son forfait. C'est avec l'aide de son proche parent, dont les visites devenaient fréquentes, qu'elle a d'abord arraché le carrelage et le ciment pour ensuite creuser dans le sol. Elle enterra ensuite le défunt avec ses vêtements. Elle avait au préalable prévu de s'équiper d'un sac de ciment, que lui avait procuré un autre de ses proches. Elle dalla alors la fosse macabre et dissimula toutes les traces de son acte infâme. Elle se montra le jour suivant en arborant un visage inquiet arguant qu'elle se faisait du mouron au sujet de son mari qui n'avait pas rejoint le foyer conjugal. Elle s'évertua même en compagnie de ses proches à se rapprocher des services de sécurité afin de lancer un avis de recherche, suite à la disparition mystérieuse de son compagnon. Procédant par élimination et recourant aux moyens les plus modernes en matière de recherche, les services de sécurité sont arrivés à la conclusion que le défunt n'avait à aucun moment quitté le territoire national, alors que son épouse prétendait qu'il se trouvait en Tunisie. L'enquête amena finalement les enquêteurs à effectuer des investigations dans l'entourage familial. Munie d'une autorisation d'enquête dans le domicile du disparu, la police n'a pas tardé à remarquer un indice de taille. A savoir la différence apparente entre l'ancien carrelage et le nouveau. L'ordre fut alors donné pour creuser. Une fois le carrelage et le ciment ôtés, on dut déblayer un amas de terre. Ce fut alors la découverte lugubre. Les policiers constatèrent la présence sous leurs pieds du cadavre qui était alors en état de décomposition avancée. La dépouille fut extraite en présence des parties concernées pour ensuite diriger directement l'épouse au siège de la sûreté. L'enquête était en cours et l'on procéda à l'examen par le médecin légiste de la dépouille. La femme nia en bloc les faits. Au même moment, l'un des proches de cette dernière sera arrêté. De fil en aiguille, l'enquête menée par le chef de sûreté de la wilaya, ainsi que les recherches menées par le chef de la police judiciaire de la wilaya, aboutiront à démêler les fils de cette énigme, en accablant les deux principaux accusés, ainsi qu'un troisième qui avait été chargé de ramener le sac de ciment, alors que l'épouse a reconnu tous les faits sanglants qu'elle a commis.