A travers de tels propos, Benflis a, tout comme Ouyahia, ouvert la brèche des hostilités en remettant d'abord en cause les derniers propos du SG du FLN. L'ancien candidat à la présidentielle de 2014, Ali Benflis, n'a pas été tendre avec le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani qu'il a sévèrement tancé au sujet de la question du Sahara occidental. Sans le nommer, le leader du parti des Talaeou el houriate, est allé droit dans sa confession vis-à-vis de cette question en déclarant que «la position de notre parti concorde avec celle de l'Etat algérien». A travers de tels propos, M.Benflis a, tout comme Ouyahia, ouvert la brèche des hostilités en remettant d'abord en cause les derniers propos de Saâdani tout en affichant la solidarité et le soutien de son parti vis-à-vis de la question sahraouie qui est indiscutable aussi bien pour la direction du parti ainsi que pour son chef, Ali Benflis, tout en stigmatisant à l'égard de Saâdani sans pour autant le citer nommément. «Cette question a constitué le consensus national en la défendant», dira Benflis ajoutant en expliquant qu' «elle émane d'une volonté portant sur le droit du peuple sahraoui quant à son autodétermination en prenant son destin entre ses mains». Non encore satisfait de ses propos, Benflis hausse le ton et indique que «cette question est le pur produit d'un mouvement libérateur». Il enchaîne plus gravement en soulignant que «cette question ne sera pas assujettie à la spéculation». Ce n'est pas tout. Le premier responsable du Parti des talaeou el houriate a, dans ce registre précis, laissé la nette impression de «régler ses comptes vis-à-vis du parti l'ayant formé en réitérant les positions aussi bien du parti que de l'Etat algérien vis-à-vis des mouvements de libérations. A ce sujet, il n'a pas trop tardé pour dire que «l'autodétermination du Sahara occidental est un droit absolu du peuple sahraoui quant à accéder à son indépendance». Il explique en réitérant que «cela (autodétermination) constitue le droit fondamental de tout un peuple». D'autant plus, que la question sahraouie, explique-t-il, est prise en charge par le Conseil de sécurité. D'autre part, Ali Benflis est revenu sur le procès du général Aït Ouarabi Abdelkader, dit Hassan, mais en homme de droit averti, il est resté prudent dans ses déclarations. Expliquant que «qu'en tant que responsable politique, je ne m'exprime point sur une quelconque affaire qui a nécessité une prise de position». Or, explique Benflis, «les pouvoirs publics ont entouré une telle affaire par un secret infranchissable et une opacité totale». Mais de tels aveux ont été ponctués par d'autres tout au moins stigmatisants. Ali Benflis s'est, en ce sens, interrogé sur ce qu'il a qualifié «d'instrumentalisation de la justice en ne communiquant pas dans un contexte marqué par une impasse politique dangereuse». Faisant lecture de toutes ces données, M.Benflis dira qu'il est quasiment difficile de faire le rapport ou comment la traiter à la lumière de l'actuelle impasse politique dangereuse qui marque le pays». Pour le reste de son discours qu'il a prononcé devant les cadres et militants de son parti à l'occasion de la tenue d'une rencontre régionale, l'orateur a fait un réquisitoire grave contre les tenants du pouvoir accusant certains d'avoir failli à leurs tâches, d'autres n'accomplissant pas leurs missions telles que stipulées par la Constitution, et d'autres encore ont royalement bafoué la Constitution. Pour Ali Benflis, la révision de la Constitution n'est que «régénération du système et sa pérennisation tant que cette révision n'aborde pas les questions qui fâchent dont le changement du système». D'autant, explique-t-il, que, «l'actuel système politique a multiplié ses échecs sur plusieurs fronts».