Le président haïtien, Michel Martelly, a annoncé jeudi qu'il quitterait le pouvoir dimanche bien qu'il n'ait pas de successeur après le report le mois dernier de l'élection présidentielle en raison d'une fraude présumée. Le chef de l'Etat avait affirmé dans un premier temps qu'il entendait demeurer en fonction tant qu'un plan pour régler la question de sa succession n'avait pas été établi. Cette annonce avait provoqué la colère de militants d'opposition qui défilent presque quotidiennement dans les rues de la capitale Port-au-Prince depuis deux semaines. La constitution haïtienne exige que Martelli quitte la présidence dimanche et le pays risque de se retrouver sans chef d'Etat après l'annulation du scrutin sous la pression du candidat de l'opposition Jude Célestin.