Pour les protestataires, la promotion du personnel dans les postes de conseiller de l'éducation et d'adjoint de l'éducation dans les rangs supérieurs, deux postes en voie de disparition, est «un droit légitime». C'est le retour de la grogne sociale dans le secteur de l'éducation. Le département de la tutelle n'arrive toujours pas à atténuer la colère des adjoints de l'éducation, après plusieur rounds de négociations et de concertation dont la dernière rencontre datait du 17 février dernier. Les deux parties n'arrivent pas à dépasser leurs différends et mettent à nouveau l'avenir de l'école sur le brasier avant quelques semaines, seulement, des examens de fin d'année. Hier, le comité national des adjoints de l'éducation, affilié à l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), a observé un sit-in devant le siège de l'annexe du ministère de l'Education nationale au Ruisseau, pour exiger la prise en charge de sa plate-forme de revendications qui tourne autour de la promotion de cette catégorie de personnel de l'éducation dans les postes nouvellement créés en 2012, celui de conseiller principal de l'éducation et l'adjoint principal de l'éducation. Si la ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, avait estimé que le dossier des adjoints de l'éducation est «clos», après la dernière rencontre qui a eu lieu le 17 février dernier sanctionnée par une série de décisions qualifiées de «positives» par la tutelle, les adjoints de l'éducation, pour leur part, estiment que la réponse de Mme Benghebrit, est «insuffisante». Contacté, hier, le porte-parole du comité des adjoints de l'éducation M.Hachemi Saïdi, a dénoncé l'attitude et le comportement des services de sécurité qu ont recouru à «la force et à l'arrestation d'une dizaine de personnes parmi les protestataires, dont l'objectif est de déjouer notre mouvement». Selon, ce dernier, les adjoints de l'éducation «n'ont trouvé aucune autre alternative pour faire valoir leur plate-forme de revendications, à part, le retour à la protestation. Seul moyen de mettre la pression sur le ministère de l'Education» pour qu'il donne une suite favorable à leurs doléances. «Nous avons participé à la réunion du 17 février dernier avec le ministère de tutelle qui nous a promis de prendre en charge les points exposés dans notre plate-forme de revendications, mais jusqu'à présent nous n'avons pas reçu le procès-verbal sanctionnant les travaux de cette rencontre», a-t-il déclaré. Pour les protestataires, la promotion du personnel dans les postes de conseiller de l'éducation et d'adjoint de l'éducation dans les rangs supérieurs, deux postes en voie de disparition, est «un droit légitime». Ils réclament également «le calcul de 10 ans d'expérience dans la promotion au poste de conseiller principal de l'éducation et la promotion des adjoints de l'éducation qui sont actuellement dans les catégories 7 et 8 à la 11ème catégorie, la valorisation de l'ancienneté professionnelle des adjoints de l'éducation et son introduction dans la comptabilité des années de la retraite». Des doléances en suspens depuis plusieurs années, selon M, Saïdi, qui affirme que «les adjoints de l'éducation sont bien déterminés à mener leur mouvement jusqu'à la satisfaction inconditionnelle de leur plate-forme de revendications».