Après l'énergie, la coopération entre les deux pays s'étend vers d'autres secteurs d'activité dont l'agriculture, la santé et l'enseignement professionnel. L'Algérie et les Etats-Unis traversent, actuellement, une période propice, dans leurs relations économiques, selon les représentants des deux pays qui mettent l'accent sur la nécessité du renfoncement de leur partenariat qui se traduit par une dizaine de contrats signés entre les deux parties dans plusieurs domaines d'activité. Les entreprises américaines seront présentes en Algérie non seulement dans le secteur de l'énergie, mais aussi dans ceux de la santé, de l'industrie pharmaceutique et des technologies de l'information et de la communication, l'agriculture ainsi que dans celui des services. Les responsables des deux pays ont déjà exprimé leur volonté, à travers le Conseil d'affaires algéro-américain, de donner un nouveau souffle à la relation économique entre les deux pays. Certes, les échanges commerciaux entre les deux pays n'ont pas atteint le niveau souhaitable, au premier trimestre de l'année en cours les exportations algériennes vers les Etats-Unis étaient de 931 millions de dollars, ce qui représente 7,34% du taux des exportations globales de l'Algérie, et placent les USA parmi les quatre pays importateurs de l'Algérie après l'Italie, l'Espagne et la France. Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays ne sont pas au même niveau des relations politiques et sécuritaires, même si les responsables des deux pays ont multiplié, ces derniers temps, leurs rencontres à travers le Conseil d'affaires algéro-américain, dont la mission principale est de rapprocher les hommes d'affaires pour bâtir un partenariat gagnant-gagnant. Les Américains estiment que les opportunités d'investissement sont importantes en Algérie après la décision du gouvernement d'ouvrir l'investissement aux étrangers et les nombreuses facilitations qui seront accordées aux investisseurs dans le cadre de sa politique de diversification de l'économie nationale, une occasion que les entreprises américaines veulent saisir pour renforcer leur présence sur le marché algérien. En effet, l'Algérie et les Etats-Unis ont signé, il y a un an, six accords de partenariat, dans le domaine de l'agriculture, entre des entreprises agricoles algériennes et américaines portant sur la création de sociétés mixtes dans les domaines de la production laitière, de la pomme de terre et des cultures fourragères. Un partenariat qui avait porté également sur l'exploitation et la gestion d'une ferme pilote, qui vise à améliorer la capacité de production et la productivité de la pomme de terre à travers la mise en place de nouvelles technologies, notamment dans la production et la commercialisation des semences de pomme de terre. Dans le secteur de la santé, les deux parties ont déjà signé un accord de partenariat dans le domaine de la biotechnologie et de l'industrie pharmaceutique, susceptible d'ouvrir la voie à l'Algérie pour qu'elle devienne à terme un important pôle régional dans ce domaine. Tout comme Singapour en Asie ou l'Irlande en Europe, l'Algérie pourrait être, dans un avenir plus ou moins proche, le pôle de l'industrie biopharmaceutique pour le Moyen-Orient et l'ensemble de l'Afrique. Enfin, les Américains se penchent donc sérieusement sur l'investissement hors hydrocarbures en Algérie en exprimant leur engagement à renforcer le partenariat économique entre les deux pays. Pour les Américains, les secteurs de l'industrie de l'automobile, de la technologie de l'information et de la communication, de l'agroalimentaire et de la métallurgie, peuvent constituer des sources supplémentaires d'une coopération fructueuse entre les deux pays.