La Rencontre sur l'investissement dans les cultures stratégiques: les superficies pouvant attirer les projets avoisinent les 1,5 million d'hectares dans le sud    CNDH: l'Algérie a franchi "de grands pas" en matière de protection des droits de l'enfant    APN: appel à l'élaboration de nomenclatures des textes législatifs relatifs aux jeunes    Investissement: lancement prochain de la réalisation de 21 projets structurants dans plusieurs wilayas    Présidentielle du 7 septembre: le Mouvement Ennahda soutient la candidature de Abdelaali Hassani Cherif    La diplomatie algérienne a retrouvé sa place historique sous la conduite du président de la République    Béjaia: coup d'envoi du Salon national de l'innovation    Les wilayas de l'Ouest vibrent au rythme du Festival "Lire en fête"    Journée mondiale de l'Enfance: des activités diversifiées dans les wilayas de l'Ouest    Meeting de Dakar: médaille d'or pour Louaï Lamraoui au saut en longueur    Championnat d'Algérie des sourds: Kaizra Atifa et Kalbaz Mohamed sacrés à Tissemsilt    Secousse tellurique de 3 degrés dans la wilaya de Tipaza    Front El Moustakbal: appel à resserrer les rangs pour relever les défis    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 36.379 martyrs    Plus de 32 000 personnes ont fui Rafah au cours des deux derniers jours    La Slovénie reconnaît l'Etat de Palestine    Ghaza: le chef de l'UNRWA exige que l'entité sioniste cesse ses attaques contre son agence    Un accueil chaleureux    Lancement officiel    Petkovic dévoile une liste de 25 joueurs pour la Guinée et l'Ouganda    Football : Le président de la République félicite l'O Akbou et l'ES Mostaganem pour leur accession en Ligue 1    L'ESBA bat l'USMA et entretient l'espoir    Plus de 1.940 exploitations recensées dans la wilaya    La BAD prône la création d'une agence de notation africaine    L'ONSC annonce une opération de sensibilisation    Saisie de 780 comprimés de psychotropes, deux arrestations    Départ du premier groupe de hadjis depuis l'aéroport international Mustapha-Benboulaïd    Le ministère de la Santé organise une journée d'information à l'occasion de la Journée mondiale sans tabac    «Voter massivement le 7 septembre pour contribuer à la construction et au développement de l'Algérie»    Rassemblée devant l'hôtel de ville de Nice, la foule réclame le retrait des drapeaux israéliens    «El Batha» et «H'dech H'dech» sacrées meilleures œuvres comiques et dramatiques    L'Europe renoue avec son rituel culte du meurtre collectif planifié    « Les Etats-Unis ont été construits sur un mensonge »    Journée/enfance: une manifestation artistique et historique à Alger    CAN-2024 féminine: les "Vertes" s'imposent face au CS Constantine (8-0)    UN ANGLE MORT DU DROIT INTERNATIONAL : LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE    Commission mémorielle ou marché aux puces    «L'Algérie a besoin de médias forts et efficaces»    Le pouvoir politique US des deux poids, deux mesures….    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La grande pagaille
TRANSPORT À BISKRA
Publié dans L'Expression le 15 - 03 - 2005

Les très mauvaises prestations fournies reflètent le manque d'organisation et de professionnalisme des transporteurs.
Dans la Reine des Zibans, la situation du transport collectif assuré par le privé, marqué par une anarchie apparente, décriée par les usagers et les promoteurs du secteur, n'est pas prête de connaître des améliorations, à cause de l'absence chez les acteurs de la notion du service public.
En effet, les jeunes qui ont investi dans le créneau, encouragés dans le cadre de l'emploi des jeunes, ne se soucient guère de servir le public comme il est stipulé dans le cahier des charges auquel ils ont adhéré - leur seule préoccupation, la course au gain, une fin à atteindre par tous les moyens - selon un membre du syndicat des transporteurs privés, «l'anarchie» qui règne est née du souci «de régler le problème du chômage des jeunes par la mise en place de réseaux de transport par minibus».
A ses yeux, le métier a été offert à «des non-professionnels qui y ont semé la pagaille», en s'adonnant notamment «à la concurrence déloyale», la multiplication des bus d'occasion injectés dans le secteur, acquis selon la formule de l'importation de véhicules de moins de trois ans, pose le problème de la sécurité des usagers, d'autant que les gérants ne respectent pas la réglementation en vigueur et remplissent leurs bus au-delà de la capacité permise - les surcharges et les rotations incessantes des véhicules contribuent à la dégradation rapide de ces derniers, faute de maintenance ponctuelle.
En dépit des sanctions infligées par les agents de l'ordre public, ces gérants obnubilés par l'argent, n'hésitent pas à récidiver.
Pour échapper aux contrôles, ils échangent des informations sur les éventuels barrages mobiles des gendarmes - lorsqu'ils sont pris en flagrant délit, ils n'hésitent pas à tenter de corrompre les agents pour récupérer les papiers du véhicule et poursuivre l'activité apparemment assez lucrative. «Si je ne réalise pas une recette journalière de 4000 DA par jour, je ne dis pas que j'ai bien travaillé», avoue un jeune propriétaire de minibus qui fait le chauffeur alors que son associé est le receveur.
Pour amasser cette petite fortune, les deux associés qui travaillent sur une ligne assez rentable (Biskra-Sidi Okba) ont recours à une série de subterfuges: ils ne démarrent pas de la station s'ils ne remplissent pas à ras bord le véhicule et uniquement de passagers qui descendent au terminus, c'est que le prix à payer est le maximum.
Ce procédé, ils l'utilisent aux heures de pointe, lorsque les stations de bus sont bondées. Ils ne sont pas les seuls à recourir à cette pratique qui pénalise les usagers et ne répondent «qu'aux critères» du patron.
Conformément à la réglementation qui affecte les différentes lignes à desservir, les arrêts fixes sont obligatoires pour tous les transporteurs. Néanmoins, les transporteurs privés ne respectent cette réglementation que s'ils sont contraints par la présence d'agents de l'ordre public où s'ils flairent le gain.
A propos de lignes, beaucoup de cités où habitent plus de trois mille âmes ne sont pas desservies.
Les résidents sont ainsi contraints de faire de longs trajets à pied avant de rejoindre les arrêts de bus. Ces cas sont légion, surtout au Haï de Felliach, Aïn Benoui, Bab El Feteh à Biskra. Outre ces carences, très peu de transporteurs remettent des tickets de bus aux usagers.
Ceux qui le font, évitent cependant d'en remettre aux passagers descendant aux arrêts. Ainsi, ils économisent des carnets de tickets entiers, même s'ils feignent de respecter la loi en ne délivrant de titres de voyage qu'aux seuls demandeurs. Certains minibus sans papiers réglementaires, circulent comme si de rien n'était. Le recours à la clandestinité par les propriétaires indélicats de ces bus et minibus, illustre la situation de «clochardisation» du secteur.
Les appels des usagers pour un assainissement du transport public dans la Reine des Zibans, pris en tenaille par une faune d'affairistes sans lien avec le service public, se font de plus en plus insistants.
Des appels qui semblent être entendus par les autorités qui projettent de mettre en place de nouvelles stations de transport urbain, sécurisées et réglementaires ainsi qu'un nouveau plan de la circulation pour la Reine des Zibans, définissant les lignes de transport à desservir.
Un plan d'action longuement attendu mais qui reste tributaire, cependant, de la professionnalisation du métier pour être parfait et répondre aux attentes des usagers qui ne demandent qu'à être transportés dans de bonnes conditions.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.