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"À la mémoire de tous les martyrs de la cause nationale"
LA GUERRE DE LIBERATION NATIONALE, TELLE QUE JE L'AI VECUE PAR MESSAOUD DJENNAS
Publié dans L'Expression le 23 - 11 - 2016

La Guerre de libération nationale telle que je l'ai vécue par Messaoud Djennas
ici la mEmoire de l'auteur n'est pas un tapis qu'il secoue pour le débarrasser de ses poussières anciennes, c'est le tissage remis scrupuleusement sur le métier pour convaincre de l'extrême vérité d'un passé historique inoubliable.
Ainsi le passé instruit. Il forme l'esprit aussi. Toutefois, il faut dire que Le passé ne vaut que ce que vaut l'enchantement de la mémoire; celle de Messaoud Djennas, professeur agrégé en ophtalmologie, puise sa vertu dans la puissance de sa propre lumière. Sa mémoire formée en laboratoire, le médecin, il y va chercher naturellement le souvenir indispensable à son diagnostic. Ô combien est alors juste, sensible et fidèle sa mémoire dans son nouveau livre intitulé La Guerre de libération nationale, telle que je l'ai vécue (*).
Ce titre dit bien ce qu'il veut dire. Il y a dans l'esprit et la conscience du docteur Djennas, un fort sentiment de continuité qui confirme les précédents ouvrages, notamment Vivre, c'est croire: Mémoires, (2006); Algérie, Résistance et Epopée. Dialogues à travers le temps (2009); Le Dr Ahmed Aroua, mon Ami (2012); Si Belcourt m'était conté. De l'histoire à...l'Histoire (2013)); Moments d'Histoire des étudiants algériens de Montpellier (2015).
«Vivre, c'est croire»
Ce nouvel ouvrage, si court soit-il, est dense et son pouvoir est long et précieux, car Messaoud Djennas se propose de nous raconter, dit-il, La Guerre de libération nationale, telle que je l'ai vécue. Son propos a l'accent et la forme de celui d'un médecin hautement praticien et scrutateur concerné, puisqu'il a été jeune étudiant en médecine à Montpellier et militant nationaliste au PPA clandestin en mars 1943. Il nous raconte comme le fait parfaitement un médecin, c'est bien le cas de Messaoud Djennas, bon pied bon oeil, né à El Aouana (w. de Jijel), aujourd'hui âgé de quatre-vingt-onze ans. Le souvenir est assurément intact de ce qu'il a vécu dans une guerre de Libération nationale où il a su, dans les plus terrifiantes ténèbres, valoriser le moindre éclair de lumière favorable à une victoire populaire, de plus en plus proche, sur l'armée d'occupation au service d'un régime colonial féroce.
Sans la mémoire que serions-nous? Contre l'oubli, contre la guerre imposée au peuple algérien par le régime colonial, il n'est rien de plus juste, de plus fort, de plus salutaire que les levées successives des forces populaires jusqu'à la victoire complète et définitive.
Au reste, la vertueuse passion et patience de l'auteur de retrouver ses souvenirs, son engagement courageux et honorable à écrire ce livre «aide-mémoire», est un enseignement aussi enrichissant que les plus gros volumes de grands spécialistes de l'histoire de la Révolution de Novembre 1954. La voix du docteur Messaoud Djennas transcrite comme une confidence d'un intellectuel algérien faite à des Algériens et s'adressant à tout être humain est un appel, un rappel émouvant par sa simplicité et ses murmures pleins d'amour pour l'Algérie, notre seule patrie. Dans une note à son livre, il écrit: «J'offre au lecteur l'opportunité de voir rassemblés in extenso - avec toutefois quelques corrections de forme - tous les passages consacrés à notre Guerre de Libération nationale dans mon livre Vivre, c'est croire.»
Cette réflexion, nous la retrouvons dans cet extrait de l'Avant-propos au livre La Guerre de libération nationale, telle que je l'ai vécue: «Consacrer un livre à la Guerre de Libération, 54 ans après le Cessez-le-feu du 19 mars 1962, peut paraître inopportun, voire inutile, en raison des nombreux travaux et témoignages d'éminents historiens et d'acteurs directs.
Il reste, cependant, que la période que nous traversons actuellement est si difficile à vivre, si dangereuse même pour notre avenir, que notre souci majeur doit viser en priorité le rêve de notre conscience, quelque peu perturbée par les désordres des sociétés de consommation non maîtrisée et d'une agitation politique stérile. Un retour aux valeurs morales qui ont fait, il n'y a guère longtemps, la grandeur de notre peuple s'impose désormais à nous tous. [...] En publiant le présent ouvrage, avec le rappel de quelques données historiques et des valeurs qui ont sous-tendu notre guerre de libération, j'ai pensé qu'il était peut-être opportun de rappeler à nous tous - à l'heure où notre pays est menacé d'un grave danger - le devenir impérieux de retrouver nos repères ancestraux. La survie de notre pays en dépend aujourd'hui plus que jamais (Alger, le 19 mars 2016).»
Le jour d'après la Victoire
Messaoud Djennas consacre quinze chapitres à ce qu'il a vécu au cours de la guerre de Libération nationale. Il en détaille les faits avec une pédagogie claire et stricte: un enseignement à la portée de tous, ainsi que je l'ai dit plus haut. Relevons parmi les chapitres les plus significatifs, ceux qui caractérisent le sujet évoqué: L'état des lieux; La prise de conscience; Le 1er Novembre 1954; L'UGEMA. La bataille du M» (lettre symbolisant «Musulmans»); Zagreb du 19 mai 1956; L'OCFLN d'Alger. FLN MNA; Le Congrès de la Soummam; Vers la grève des huit jours; Dans les camps de concentration; De Gaulle au pouvoir; Le GPRA. L'Autodétermination; Vers le Cessez-le-feu. Ce dernier chapitre n'est pas forcément une conclusion à la guerre de Libération nationale, mais de nombreux paragraphes, parfois liés explicitement au thème abordé, cristallisent l'attention sur les faits marquants de cette période, par exemple: De Gaulle renonce au Sahara; À Paris, le 17 octobre 1961; À Evian. Le Cessez-le-feu. L'OAS. Le 1er juillet 1962 «consulté par référendum, le peuple algérien se prononça massivement pour son indépendance et, le 3 juillet, De Gaulle la reconnut officiellement. C'était la fin de la guerre d'Algérie. Le 4 juillet, le GPRA faisait une entrée triomphale à Alger, précédée la veille par celle de l'ALN de l'extérieur, qui franchit enfin les frontières. Mais la fin de la guerre allait-elle signifier pour les Algériens le retour tant attendu de la paix? Pas sûr...»
Pourtant, une conclusion générale - et peut-être provisoire - semble se dégager dans les dernières pages de cet ouvrage instructif. En voici quelques extraits du sous-chapitre intitulé «La crise de l'été 1962 et la course au pouvoir»:
«Au-delà de mon engagement dans une médecine hospitalo-universitaire, l'Algérie indépendante était à la veille de connaître sa première grande crise, celle de l'été 1962, «l'été de la discorde» selon l'expression de Ali Haroun. Elle verra les chefs de la Révolution triomphante s'affronter durement et publiquement pour la prise du pouvoir, car il s'agissait bien de cela: Tout récemment, un collègue, ancien cadre de l'UGEMA, me confirma le fait. Ayant rencontré Khider après le cessez-le-feu, il crut utile d'évoquer les grands besoins de l'Algérie en cadres de haut niveau. Khider eut alors cette brève réponse: «L'urgence actuelle, c'est la prise du pouvoir», alors que le peuple algérien, sorti vainqueur d'une terrible épreuve, attendait avec impatience le retour - de Tunis et d'ailleurs - de ceux qu'il considérait dans son imaginaire comme des «géants de l'Histoire». [...]
Etait-ce possible? Dans une Algérie fraîchement libérée, profondément meurtrie, saignée à blanc, mais encore debout, toujours fière, orgueilleuse et arrogante même, après son victorieux combat, un combat de titans s'il en est, était-il permis que des responsables, hier encore unis pour le salut de l'Algérie, puissent s'affronter aujourd'hui pour la seule conquête du pouvoir? Comment en était-on arrivé là? Pour ceux qui ont vécu la guerre d'Algérie de l'intérieur, cette crise était inexplicable. Mais ceux qui ont été quelque peu au contact, même à distance, des principaux acteurs de notre lutte, savaient, eux, que dès l'indépendance, quelque chose de grave allait se produire. Les seules inconnues en étaient: comment? Et à quel prix?»
On comprend que l'Ordre Juste ne se construit pas en un jour ni en cent ni en mil. Cependant, L'Espérance des Mondes dont rêve notre jeune écrivain Anys Mezzaour dans son roman éponyme, sera toujours pour demain... Vivement demain!
(*) la guerre de libEration nationale, telle que je l'ai vécue par Messaoud Djennas
Casbah Editions, Alger, 2016, 149 pages.


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