Premier succès. Le plan d'action présenté par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a été adopté, jeudi dernier, par 341 voix pour, 64 non et 13 abstentions. Un résultat qui est, en soi, une première victoire enregistrée par l'action du nouveau gouvernement. Car et si les quatre partis de la majorité parlementaire (FLN-RND-TAJ et MPA) qui se sont réunis avec le Premier ministre le 13 septembre dernier, sont représentés par 294 députés, ils ont été rejoints par 47 autres députés qui ont voté pour le plan présenté par Ouyahia. Qui sont-ils et pourquoi sont-ils venus renforcer les rangs de la majorité? On serait tenté d'aller chercher la réponse parmi les indépendants sauf qu'ils n'occupent au total que 29 sièges et que tous n'ont pas forcément fait le même choix. Il faut donc continuer à chercher d'où proviennent ces voix qui ont rejoint la majorité parlementaire. Une chose est sûre, des députés d'autres partis que ceux de la majorité, ont fait le choix du pragmatisme qui caractérise les dispositions contenues dans ce plan. Ce sont des députés qui rejettent le dogmatisme et l'opposition radicale qui, finalement, ne représentent que 77 voix à l'APN en incluant les contre et les abstentions. Depuis jeudi dernier, la majorité parlementaire s'est renforcée. Elle compte plus de voix depuis jeudi dernier. Les causes On a déjà évoqué le pragmatisme. Mais pas seulement. Il y a également l'effet Ouyahia. Sa grande maîtrise des dossiers, du plus simple au plus complexe, qu'il a plusieurs fois prouvée. Il est incollable. En politique comme en finances et en économie. Il sait être humain quand il annonce le maintien en l'état des subventions pour 2018. Il se montre déterminé et convaincant lorsqu'il rejette, arguments à l'appui, les fausses affirmations sur les mécanismes qui conduisent à l'inflation, à la dévaluation du dinar ou au pouvoir d'achat. Il sait également être très combatif lorsqu'il répond aux attaques qui dérapent du champ de la bienséance et de la morale en politique. Ce dirigeant, qui n'est ni de droite ni de gauche et qui affronte avec panache les extrémistes de tous bords, a tout pour séduire et rassurer les Algériens inquiets de la crise conjoncturelle que traverse le pays. Il les séduit par son franc- parler et les rassure par les rendez-vous précis qu'il prend pour l'évaluation (six mois) de son plan d'action. Un homme qui agace ceux qui oeuvrent au pourrissement parce qu'ils le savent capable d'éviter les obstacles qui empêchent l'Algérie d'avancer. De poursuivre sa route vers le développement et le progrès. Au final, on s'aperçoit que son plan est global et d'une grande cohérence. Que son plan apporte de véritables réponses aux problèmes posés confondant ainsi ses détracteurs qui n'ont aucune solution alternative à proposer. Du système financier avec sa version islamique au tourisme en passant par l'Education nationale et l'informel, rien n'est oublié. Son plan est tellement bien construit que certains opposants ne trouvent rien d'autre pour le contrer que de promettre au Premier ministre de «lui pourrir la vie» pour certains, tandis que d'autres le trouvent «hautain». Des attitudes révélatrices du haut niveau imposé par Ouyahia et l'incapacité de ses adversaires de le suivre sur ce terrain. A l'inverse, des députés (47) qui aspirent honnêtement à une sortie de crise ont été convaincus par les propositions du Premier ministre. Ils ont voté pour sans avoir été dans la majorité. Désormais, ils en font partie!