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Le devoir de mémoire
20 AOÛT 1955 - 20 AOÛT 2005
Publié dans L'Expression le 20 - 08 - 2005

Il y a des moments qui restent indélébiles dans la mémoire collective d'une nation.
Les événements qui marquent et façonnent le cours de l'histoire sont la source de fierté des générations qui les prennent comme repères dans la résistance de notre peuple contre toutes les formes d'oppression et d'injustice. 132 ans de lutte anticoloniale ont permis à l'Algérie de sortir victorieuse et de se libérer. En ce cinquantenaire de l'offensive du 20 Août 1955, le peuple algérien se souvient du génocide perpétré par les forces coloniales contre la population civile de Skikda, Aïn Abid, etc. La responsabilité devant l'humanité est que la France officielle doit reconnaître les atrocités de la guerre coloniale contre les peuples colonisés. Peut-on aller à la signature du traité d'amitié algéro-français avant qu'il y ait repentance? Le devoir de mémoire indique que les deux peuples aillent à la réconciliation en assumant les responsabilités face à la demande pressante des familles des victimes. Dans la guerre d'Algérie, il y a eu un million et demi de martyrs sans compter les milliers de personnes marquées par des traumas à vie. Les tortures, les enfumades, le napalm et les effets de la bombe atomique de Reggane interpellent et l'Etat français et le peuple de reconnaître les massacres et génocides. On ne peut pas occulter l'histoire. La France doit reconnaître son passé colonial.
La loi française du 23.02.2005 ne facilite pas la volonté politique du traité d'amitié
C'est en quoi la loi du 23 février 2005 du Parlement français glorifiant ce passé, est une législation qui n'honore pas la France des droits de l'homme. Le temps est venu de s'assumer dans le sens de montrer l'image d'une nation qui sait reconnaître les crimes de guerre. Cela ne fera que grandir le peuple français héritier des valeurs de démocratie de la Révolution de 1789. Il s'agit d'abord d'une responsabilité de démocratie avant qu'elle ne soit celle des historiens. Ecrire l'histoire, la narrer dans toutes les vérités même si elles sont amères. C'est en quoi aujourd'hui plus que jamais, loin des ressentiments, il y a idée à revenir à plus de sens moral.
Les présidents des deux pays, S.E. M. Abdelaziz Bouteflika et S.E.M. Jacques Chirac, connaissent la portée d'une telle démarche qui est celle de remettre aux générations une histoire de peuples réconciliés dans le vaste moment des idéaux de progrès, de paix et de bon voisinage. Alors qu'on commémore les dates du 20 Août 55 et 56, le président Bouteflika venait d'assister à Toulon à la cérémonie de la libération de la France à laquelle participaient des tirailleurs algériens contre le fascisme. La démarche du président Bouteflika est pleine de signification lorsqu'à chaque événement de portée historique, il rappelle le parcours des grands hommes qui ont imprimé en lettres d'or notre gloire et notre victoire sur le colonialisme français, c'est parce que les moudjahidine ont marqué de façon indélébile leur époque, que le 20 Août apparaît comme une référence dans notre histoire. C'est une façon de rappeler aux jeunes générations leur attachement aux faits qui ont bouleversé les siècles de résistance de notre peuple et surtout ce devoir de mémoire qui doit être incrusté dans l'imaginaire national et individuel. En ce 50e anniversaire de l'offensive du 20 Août 1955, un homme de grande piété, de grande bravoure, engage avec ses hommes le grand tournant dans l'histoire anticoloniale. Ce héros c'est Sid Ahmed «El Amine», le moudjahid qui a été formé dans le creuset du mouvement national. Né le 8 février 1921 dans une contrée appelée Condé Smendou, et qui prit depuis l'indépendance son nom. Zighoud Youcef, fils de Saïd et d'Amina bent Mohamed Fayran, dut travailler après avoir décroché son certificat d'études dans la forge d'un colon appelé Paul Bernel. Très jeune, à l'âge de 17 ans, alors responsable scout au groupe An Nasr de son village, Zighoud prit conscience de la réalité politique et sociale de son peuple. Il rejoint alors le PPA en 1938, puis le Mtld après la dissolution du PPA. Il s'impose grâce au succès retentissant des municipales de 1947 où il deviendra adjoint-maire de son village. Très vite, il s'affilie à l'Organisation spéciale (l'OS) en 1948, organisation qui sera démantelée par les services de renseignement français, et Zighoud fut fait prisonnier en 1950 à Annaba. Il s'évadera de celle-ci en fabriquant des clés qui ouvrent les portes de la prison, accompagné de plusieurs de ses compagnons détenus et prit contact avec les maquisards des Aurès dès le 1er juin 1951.
Zighoud Youcef: membre du groupe des 22 à El Madania
Zighoud sera membre du Crua (Comité révolutionnaire pour l'unité et l'action) le 23 mars 1954 et il assistera à El Madania à Alger en 1954 à la réunion du Groupe des «22»qui déclenchera la révolution de Novembre 1954. Présent à Smendou le 1er novembre 1954 en tant qu'adjoint de Didouche Mourad, commandant la mintaqa constantinoise, ils seront pris dans un accrochage le 18 janvier 1955 à Oued Boukerkar. Didouche décédera avec sept de ses djounoud et Zighoud prendra le relais à la tête du Nord constantinois. La date de l'offensive du 20 Août 1955 n'est pas le fruit du hasard. Elle été mûrement réfléchie. En effet, le 20 Août 1955 était le nouvel an de l'Hégire 1375. Il tombait un samedi qui est jour de permission des soldats.
Zighoud voulait faire coïncider l'offensive avec la déportation du sultan Mohammed V déporté et exilé à Madagascar pour marquer la solidarité du peuple algérien avec le peuple frère du Maroc dans le destin maghrébin qui nous scelle. La cause algérienne venait de connaître un vif succès lors de la conférence de Bandoeng, et c'était le moment choisi pour faire connaître davantage la justesse de notre combat et le colonialisme en sensibilisant l'opinion internationale sur le bien-fondé de notre lutte. En cette période, les Aurès étaient quadrillés par les forces coloniales et Chihani Bachir prit contact avec Zighoud Youcef pour faire diversion et desserrer l'étau dans la région d'El Kahina. Les hommes de Zighoud: Ali Kafi, Bentobal, Boubnider Saout El-Arab, Ammar Benaouda, Si Messaoud Boudjeriou, Bachir Boukadoum, Ammar Chetaïbi, Kahl Ras Abdelmadjid, Mohamed Rouai...étaient de ceux qui ont pris part et préparé l 'offensive du 20 Août 1955. Après les ultimes préparations près de Sidi Mezghich, dans la wilaya de l'actuelle Skikda, au lieu-dit Zemane, les groupes formés pour les opérations furent dispersés et affectés dans les différentes zones dès le 19 juillet 1955.Un accrochage eut lieu où tombèrent deux chouhada, il s'agit de Nafir Mahmoud et Hadj Ksentini alias El Almani. Zighoud s'installe alors dans la maison de Rabah Younès dit Remdhane, dans une kasemate de 16 mètres carrés où il mit les armes et les documents dans ce lieu sûr.
Kouidat daoud : lieu des préparatifs du 20 Août 1955
C'est au Koudiat Daoud qu'a eu lieu la réunion de préparation du 20 Août 1955 et où chacun des responsables avait reçu les instructions et les dernières recommandations. Dans le secret le plus total, participaient à cette réunion Lakhdar Bentobal dit Si Abdellah, Ammar Benaouda, Ali Kafi, Messaoud Boudjeriou dit Si Messaoud El-Kassentini,Salah Boubnider dit Saout El-Arab, Bachir Boukadoum, Ammar Chetaibi, Mohamed Rouai, Kahl Ras Abdelmadjid, Tahar Bouderbala, etc. Durant une semaine, du 23 juillet à la fin du mois, l'ordre du jour portait sur la situation générale de la révolution à l'intérieur et à l'extérieur. Tout a été minutieusement mis au point pour porter un coup fort aux cibles militaires, économiques et administratives du colonialisme. Après avoir passé en revue les objectifs politiques, militaires et psychologiques, les hommes de Zighoud avaient évalué toutes les conditions de succès de l 'offensive et le 20 Août 1955 à 12h00 a été choisi pour frapper les sites localisés.
Les commandos de la liberté et la dignité
A Skikda, sous la direction de Smaïn Ziguet, de Amor Bourkaib et Mohamed Mehri dit le colonel, avec plus de 3 800 djounoud engagèrent l'offensive sur les positions de l'ennemi dans la ville de Skikda. A Collo, c'est Ammar Chetaïbi qui dirigera l'opération avec 234 djounoud et portera un coup psychologique aux forces coloniales stationnées dans le massif connu pour un lieu de refuge des maquisards. A El Millia, haut lieu de la révolution dans le Nord constantinois, c'est Si Abdellah Bentobal et Si Messaoud Bouali qui dirigèrent l'offensive contre l'occupant qui considère les djebels de cette contrée comme un terrain de prédilection de la rébellion. A Condé Smendou, actuellement Zighoud Youcef, c'est Bachir Boukadoum et Abdelmadjid Kahl Ras qui prendront la direction de l'opération avec plus de 350 djounoud. Alors qu'à Constantine, c'est Zighoud Youcef en personne qui dirigera l'opération à la tête de 500 djounoud. Il s'est installé, d'ailleurs, dès le 17 août 1955 pour bien préparer le coup dans la ville de Constantine. A Oued Zenati, Aïn Abid et Khroub, c'est Saout El-Arab Boubnider qui sera à la tête des opérations et attaquera un certain nombre de cibles, notamment la gendarmerie, la mairie, les PTT, etc. Les opérations auront lieu également à Ouled Hbara, à Guelma, Annaba, Azzaba, Sidi Mezghiche, Taher...où plus de 1000 djounoud participeront aux différentes opérations en plein jour. Le 20 Août 55, un tournant décisif de la Révolution La réaction des hordes coloniales vint immédiatement par un génocide collectif de civils où plus de 1500 djounoud furent tués et enterrés dans des fosses communes. C'était une tuerie des plus barbares et sauvages perpétrée sur une population civile à Skikda, par centaines, amassée dans le stade, à Aïn Abid, où des familles entières furent décimées...Si on évalue les rapports des Nahiates, Si Ali Kafi donnait le chiffre de 13.000 tués, alors que la revue El Djeïch n°80 parlait de 16.000 victimes parmi les Algériens. Du côté de l'ennemi, les pertes sont énormes tant sur le plan humain que matériel. La presse coloniale déclarait le chiffre de 1273 morts du côté algérien et 211 blessés. Durant tout le mois d'août 1955, la France a redoublé de férocité contre le peuple algérien et tout le Nord constantinois fut passé au peigne fin par les services de renseignement et de nombreux militants furent soumis à la torture et à la répression. C'était l'arrivée des troupes de Bigeard dès décembre 1955 avec un armement sophistiqué.
Le 20 Août 1955 un tournant décisif de la Révolution de Novembre 54
On ne saurait sous-estimer l'impact de l'offensive du 20 Août 1955 aux plans interne et externe. Le peuple croit plus que jamais en la lutte de libération nationale par les armes. Un mouvement de masse a gagné les rangs de la Révolution. Sur le plan international, un courant de sympathie soutient la juste cause du peuple algérien pour son indépendance et sa liberté. Les nombreux messages et déclarations des pays frères et amis parviennent de par le monde aux dirigeants de l'Algérie en guerre. La communauté internationale se mobilise pour apporter soutien et aide aux combattants de la liberté. La nécessité de renforcer les structures de la révolution devenait une priorité et l'idée de la tenue d'un congrès fait son chemin. Les contacts se faisaient entre les membres des différentes Manateq et Si Ahmed Zighoud en a été l'artisan et l'initiateur pour trouver le lieu et réunir les conditions pour la tenue d'une rencontre nationale pour élaborer un document dans l'organisation des structures de la révolution.
Abane Ramdane, un des théoriciens du 20 Août 56.
C'est Abane Ramdane qui mettra en forme les textes qui engageront les responsables de la Révolution à tenir le 1er congrès national dont le lieu et la date devaient être arrêtés d'un commun accord. Ce sera le 20 Août 1956, une année après l'offensive dans le Nord constantinois, date qui allait coïncider avec la tenue de l'assemblée générale de l'ONU. L'idée première est de tenir ce congrès à Beni Salah, près de Souk Ahras, mais des divergences empêchèrent un consensus sur ce lieu. Ensuite, ce fut la région de Zaroura, à l'ouest de Skikda, mais les conditions sécuritaires et d'approvisionnement ne s' y prêtaient pas.
Ouzellaguen: le congrès de la Soummam
La décision fut prise de tenir cette rencontre dans la Mintaqa III, qui est le centre du pays, pour permettre aux participants de réduire les distances. Ainsi donc, fut décidée la tenue du congrès dans la vallée de la Soummam au douar dit Ouzellaguen qui se trouve sur les berges de l'oued Azrou, région très protégée par la nature et la forêt.
Le congrès est resté du domaine confidentiel, même sur les avant-projets des textes tenus au secret dès le mois d'août 1956 dans le djebel Djurdjura, il n'y avait aucune indication sur le lieu et la date. Cette précaution avait dérouté l'ennemi qui a surpris la délégation des Aurès qui ramenait les textes et tomba dans un accrochage près de Tazmalt et dut saisir les documents.
Controverse coloniale
Un quadrillage systématique fut ordonné par le général Duffour qui balaya toute la contrée où plusieurs djounoud tombèrent au champ d'honneur.
La délégation des Aurès n'a pas pu venir à temps du fait de la mort de Si Mostefa Ben Boulaïd. La délégation extérieure n'avait pas pu participer aux assises pour raisons de sécurité.
Le congrès de la Soummam, dont les travaux démarrèrent le 13 Août 1956, sera présidé par Si Larbi Ben M'hidi. Le Secrétariat fut confié à Si Abane Ramdane dans le village de Timlioun.
Les congressistes devaient changer plusieurs fois de lieu. Ainsi, le congrès achève ses travaux dont les documents historiques seront titrés sous le nom de plate-forme de la Soummam. De ce congrès, deux orientations clés vont être les révélateurs de toute la doctrine, conception de gestion de l'Etat: Priorité de l'intérieur sur l'extérieur. Priorité du politique sur le militaire.
Cette approche allait mettre les dirigeants de la révolution dans une controverse doctrinale qui finira par créer une sorte de dichotomie dans la manière de diriger les instances de la Révolution, malgré la décision prise pour la direction collégiale, qui d'ailleurs, s'est dotée d'institutions à même de préparer l'Etat de l'Algérie indépendante.
Quarante-neuf ans après l'offensivedu Nord constantinois et quarante-huit ans après le congrès de la Soummam, l'Algérie retient que le contexte des événements a été marqué par de grands hommes tels les Zighoud, les Abane qui furent les stratèges dans la mise en oeuvre des actions de résistance, de combat et d'organisation de la Révolution.
Le serment de nos Martyrs
Aujourd'hui, de temps à autre, les uns et les autres essaient de donner leur version des faits.
Les acteurs ont le droit et l'obligation d'éclairer les zones d'ombre sans verser dans des raisonnements récurrents.
Le pays a besoin d'hommes qui laissent comme héritage aux générations pages de notre histoire. Ecrire cette histoire, encore très proche, demande beaucoup de sagesse et d'esprit de responsabilité.
La publication des mémoires du vivant des principaux acteurs exige beaucoup de sens.
Les témoignages seront affinés par les historiens qui mettront en oeuvre toute la méthodologie à la fois de la chronologie des faits et des arguments pour en faire des pages mémorables à retenir. Rien ne dicte d'aller a contrario du serment de nos martyrs. Le sang n'a que trop coulé. L'Algérie a besoin de réécrire son histoire mais avec le maximum de foi et de respect des morts, surtout que ces derniers ont contribué à faire avancer positivement le cours de la Révolution. C'est dans l'esprit de la concorde et la réconciliation nationale que, au-delà de la prescription, nous mettrons l'ensemble des archives de la Révolution entre les mains des spécialistes de l'histoire avec tous les témoignages et écrits des différents acteurs. Telle sera la démarche sereine, loin des haines et des humeurs, pour en faire nos repères ancrés dans la mémoire collective de notre peuple. En commémorant la double date du 20 Août 1955 et 20 Août 1956, afin que nul n'oublie que la libération de notre pays le fut au prix de grands sacrifices. Alors même qu'entre les deux pays, l'Algérie et la France, les présidents Bouteflika et Chirac n'ont pas manqué de retenir qu'Alger fut la capitale de la libération de la France combattante contre le fascisme, il ne saurait être oublié de retenir que le peuple algérien vaillant, tout en cicatrisant les plaies de la colonisation, entend, à la veille du cinquantenaire de la révolution de Novembre 54, par devoir de mémoire, s'incliner devant tous ceux qui sont morts pour les idéaux de la liberté, de la paix.
Les jeunes générations doivent s'inspirer de ces grandes idées de tolérance dans l'esprit de la solidarité et de la compréhension mutuelle entre les peuples.
Le 20 Août 55 n'était-il pas inscrit dans la démarche libératrice des peuples qui luttent pour leur indépendance? Emotion, recueillement et respect des Martyrs qui se sont sacrifiés pour que l'Algérie vive libre et indépendante.
L'Algérie de 2005 sous la direction de S.E. le président Abdelaziz Bouteflika avance sereinement pour concrétiser la réconciliation nationale.
L'excellence des relations entre l'Algérie et la France reste tributaire de cet engagement résolu d'assumer le passé colonial ouvrant les horizons d'une coopération multiforme au bénéfice des deux peuples attachés aux idéaux de paix, de solidarité et de prospérité partagée.


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