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«Le marché national sera assaini»
ACCORD D'ASSOCIATION ALGERIE-UE NASRI ALI BEY, VICE-PRESIDENT DE L'ANEXAL
Publié dans L'Expression le 11 - 09 - 2005

Le niveau des exportations est pratiquement faible depuis une décennie.
Le vice-président de l'Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), M.Nasri Ali Bey, expose dans cet entretien la situation des exportations hors hydrocarbures et son avenir après l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'UE.
L'Expression: L'Algérie vient de signer l'accord d'association avec l'UE ; quel sera son impact sur l'économie algérienne?
M.Ali Bey: L'intégration de l'Algérie à l'espace économique européen est une nécessité. Nous ne faisons que suivre nos voisins qui nous ont devancé depuis une décennie. Notre pays bénéficiera de plusieurs avantages. Les barrières douanières tombent et d'une manière générale, l'accord va imposer un assainissement du marché national, à savoir la lutte contre le marché informel et contre la contrefaçon. S'ajoutent à cela, la mise à niveau des entreprises et la confrontation des Algériens à la compétition étrangère dans le but d'améliorer la qualité de nos produits afin de pouvoir concurrencer les produits européens. Il faut savoir que 60% des importations algériennes sont d'origine européenne même si elles concernent surtout les céréales. L'accord, il faut le voir à long terme. Certains ont peur, c'est normal. On a toujours peur d'une nouveauté. Mais à long terme, ça ne pourra qu'être bénéfique et on est dans l'obligation d'intégrer. Le Maroc et la Tunisie qui ont déjà signé l'accord ne sont nullement affectés. Par ailleurs, le changement économique marqué par la signature de cet accord et notre prochaine accession à l'OMC imposent à l'Etat d'inscrire la promotion des exportations au coeur de ses priorités stratégiques. A mon avis, cela doit se passer nécessairement par la création d'un département ministériel qui aura à élaborer et à conduire le commerce extérieur algérien dans un monde où la compétition commerciale est forcée.
En parlant de l'OMC, que pensez-vous de la dernière déclaration du ministre qui avance que l'Algérie n'est pas pressée d'intégrer cette organisation?
C'est possible. Mais je dis que nous avons perdu trop de temps. En plus, les conditions d'accès étaient plus faciles il y a une dizaine d'années. Il est certain qu'actuellement celles-ci sont de plus en plus difficiles. Nous voulons aussi que cette adhésion ne bouscule pas le peu de soutien qui existe actuellement, pour les exportateurs. Il y a un fonds de soutien qui permet une aide financière de 25% en matière de transport de la marchandise. C'est bien, mais ça reste insuffisant dans la mesure où les entreprises algériennes manquent de culture d'exportation. Elles ont plutôt besoin d'une aide multiforme de l'Etat et d'autres instruments d'aide à l'exportation.
Les recettes des exportations algériennes ont été évaluées, pour le premier semestre 2005, à 465 millions de dollars, que pensez-vous de ce chiffre?
Le niveau des exportations est pratiquement stable depuis une décennie. La moyenne est de 564 millions de dollars pas an, ce qui est extrêmement faible, en tourne toujours autour des 3%. Près de 75% de nos exportations sont absorbées par seulement 5 pays, l'Irak et la France entre autres. Il existe par ailleurs 800 exportateurs.
Comment évaluez-vous l'exportation algérienne hors hydrocarbures?
Le maillon faible actuellement dans l'économie nationale c'est l'exportation. L'Algérie est le dernier pays mondial en termes d'exportation. Nous sommes situés au 147e rang.
Quelles en sont les raisons?
Les raisons sont multiples. C'est avant tout le système mis en place juste après l'indépendance. En 1988, la libéralisation du commerce extérieur a permis un peu au secteur privé d'investir dans le domaine industriel. Mais malheureusement, cette ouverture a été freinée en raison de la crise de 1988/89 qui a engendré la dévaluation du dinar algérien. Tous les opérateurs qui se sont lancés dans l'investissement ont subi ce qu'on appelle la fameuse perte de change. Ce sont les mêmes entreprises qui gèrent à l'heure actuelle les séquelles de ces pertes. A cette forte dévaluation du dinar s'est ajoutée la crise de la décennie noire. Ce qui fait que l'entreprise algérienne na pas été mise en situation d'exportation. Aussi, l'investissement dans le secteur privé n'a pas trouvé un renforcement des capacités d'exportation. En quelque sorte, nous sommes victimes de tous ces facteurs mais également des hydrocarbures.
Chose qui n'a pas permis à l'Etat d'inscrire comme priorité l'exportation, mais cela résulte du fait qu'il n'y a jamais eu une véritable stratégie. Le fait aussi qu'il y ait un seul registre d'import-export, bloque en quelque sorte l'activité des personnes qui veulent investir seulement dans l'exportation. Vous savez que nos écoles forment des gens au commerce international et on a vraiment besoin de cette nouvelle génération d'exportateurs. Si demain ils veulent exporter, ils ne pourront pas le faire car ils seront obligés de s'inscrire dans la catégorie import-export. Il faudrait que le ministère du Commerce se penche un peu sur la situation et mette en place un registre du commerce exclusivement exportation. Sans changer pour autant le principe de base actuellement en vigueur, ce principe permettra à tout détenteur de ce registre d'exporter.
Quelle pourrait-être cette stratégie à votre avis?
C'est d'éviter le face-à-face avec le pétrole. C'est de trouver une alternative qui pourra conduire à la mise en place d'une politique définie à valoriser nos produits à l'extérieur où tous les pays accordent une grande importance à la balance commerciale et à l'exportation. Tous soutiennent leurs exportations. On souffre donc de l'absence de cette stratégie parce que ça n'a jamais été une priorité pour nous. Si on prend la Tunisie qui n'a pas de ressources en matière d'hydrocarbures, comme exemple, elle met en place des stratégies annuelles en matière d'exportation et le président du conseil national des exportations n'est autre que le président Zine El Abidine Ben Ali. Il faut savoir que les exportations algériennes ne représentent que 10% des exportations tunisiennes qui sont de 7 milliards de dollars par an. D'où la nécessité de définir une stratégie nationale de développement des exportations dans notre pays.
En tant qu'association des exportateurs, avez-vous fait des propositions dans ce sens au ministère du Commerce?
On a participé à des réunions qu'ont organisées certaines institutions de l'Etat et Anexal a fait des propositions et les a même adressées au ministère du Commerce. On a soutenu que l'exportation algérienne doit contribuer au développement économique, donc elle nécessite d'abord une définition d'une stratégie nationale, une mise à niveau technologique et une mise à niveau des compétences. Il faut reconnaître d'abord qu'on n'a pas de culture d'exportation.
Le seul outil qui concoure actuellement au développement des exportations est le conseil national consultatif de promotion des exportations présidé par le chef du gouvernement. C'est le seul instrument de promotion des exportations et on attend toujours qu'il se mette en activité. Je voudrais signaler à l'occasion, que l'Anexal espère être présente parmi les membres de la commission technique de suivi de la mise en oeuvre de la zone libre-échange qui a été installée dernièrement par le ministre du Commerce.
Est-ce que vous avez demandé à être associé?
Non, ce sont eux qui décident. Ils connaissent les associations et les organisations. Pour nous, c'est une ambition. Parce que d'habitude, on est partie prenante, mais toujours est-il, l'accord d'association est inévitable et c'est une bonne chose à long terme pour l'Algérie qui va intégrer un espace moderne où l'entreprise algérienne et le marché algérien tendront vers plus de transparence.


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