L'Algérie se lance dans l'exploitation Sept contrats pour le placement des produits algériens sur le marché américain ont été signés en marge de la semaine de l'Algérie aux Etats-Unis. Le début semble prometteur. Avec la signature de sept contrats pour le placement des produits algériens sur le marché américain, l'avenir des exportations de l'Algérie s'annonce florissant. Certes, il n'y a pas lieu encore de se réjouir ou de penser que le challenge de diversifier l'économie est gagné. Loin s'en faut. Mais c'est déjà un bon présage. Le groupe Condor, les Moulins de Amor Benamor, Faderco, Moussaoui Industrie, Safina du groupe Metidji, Inotis et les Grands Crus de l'Ouest, ces entreprises algériennes opérant dans l'industrie, l'agroalimentaire et l'électronique feront, très prochainement, leurs premiers pas dans le marché américain après la signature, mardi dernier, à Washington, des mémorandums d'entente avec l'entreprise New Media Solutions INC, spécialisée dans les ventes en ligne aux Etats-Unis. Les accords qui ont été paraphés en marge de la semaine de l'Algérie aux Etats-Unis, offriront des services de marketing à ces entreprises, pour faire la promotion de leurs produits, par le biais d'une plateforme en ligne qui relie les exportateurs et les fournisseurs internationaux aux distributeurs américains. Adoptant une approche offensive pour le lancement de leurs produits, les sept entreprises algériennes ont signé un deuxième contrat d'accords avec le cabinet d'affaires américain Gabriel J. Christian & associates, afin de disposer d'une zone sous-douane à Baltimore, pour stocker leurs marchandises. Dans une seconde étape, le cabinet d'affaires s'engage à créer un entrepôt de stockage, dénommé «La Maison Algérie», ainsi qu'un showroom et à exposer les produits algériens dans des salons spécialisés, comme l'a affirmé le président du Conseil d'affaires algéro-américain (Usabc), Smaïl Chikhoune, cité par l'APS. Et il y a lieu de préciser, qu'il ne s'agit là, que d'une première démarche à laquelle devraient adhérer d'autres entreprises algériennes qui souhaitent exporter vers les Etats-Unis. Ce qui va sûrement permettre aux échanges commerciaux algéro-américains de faire un saut qualitatif. Centrés sur les hydrocarbures, les échanges entre les deux pays ont enregistré une forte baisse depuis 2014, du fait du recul des exportations algériennes de pétrole et de gaz, et de la chute des cours de pétrole, passant de 22 milliards de dollars à 7 milliards. Mais c'est peut-être là un mal pour un bien, puisque cette nouvelle situation a permis aux deux pays d'explorer d'autres opportunités pour promouvoir leurs relations économiques et commerciales, comme en témoignent les nombreuses missions d'affaires effectuées en Algérie et les différents road-shows organisés aux Etats-Unis. Les Américains sont présents aujourd'hui en Algérie dans l'agriculture, la santé et l'industrie pharmaceutique. Reste maintenant aux Algériens de se déployer sur le marché américain, même si ce dernier reste très concurrentiel. Ils doivent non seulement miser sur la qualité du produit, mais aussi améliorer le design, assurer la disponibilité, proposer le prix concurrentiel et mettre en place un réseau de service après-vente performant. Abderrahmane Benhamadi, le président du groupe Condor, a bien conscience des difficultés qu'il faut surmonter dans toute prospection de nouveaux débouchés. Tout en se déclarant satisfait de la dynamique enclenchée par la semaine de l'Algérie à Washington, le leader algérien de l'électroménager estime qu'il y a des efforts à mener, en matière d'adaptation aux spécificités du marché américain. Optimiste, quant aux capacités de son groupe de se déployer sur ce marché, Benhamadi a annoncé que son groupe misera surtout sur le prix compétitif de ses produits qui répondent aux normes internationales. «Aux Etats-Unis, nous avons un potentiel d'opportunités dans le segment climatisation, dominé par un seul opérateur japonais», a indiqué ce patron dont le groupe est présent en France et dans plusieurs pays africains. Et c'est justement ce potentiel d'opportunités que les entreprises algériennes doivent saisir, en investissant le terrain et en allant vers les marchés extérieurs. Comme cela a été fait avec l'organisation de cette semaine de l'Algérie aux Etats-Unis. Un rendez-vous inédit destiné à faire connaître l'histoire, le patrimoine et le potentiel économique et touristique de l'Algérie. La manifestation qui s'est ouverte, lundi dernier, à l'esplanade du Centre fédéral Ronald Reagan, en présence du ministre du Commerce, Saïd Djellab, représente une énorme opportunité pour les entreprises algériennes, afin de s'ouvrir sur le marché américain, dont l'accès est appelé à se développer à la faveur de la reconduction du système généralisé de préférence américain. Le SGP (Système généralisé de préférence) permet aux pays bénéficiaires l'accès de leurs produits au marché américain en franchise de droits de douane.