La protesta estudiantine occidentale face aux lobbies sionistes.    Le président de la République met en avant les principaux acquis de l'économie nationale et réaffirme le caractère social de l'Etat    Groupe "Giplait": signature d'une convention-cadre avec l'agence AADL portant disponibilité des produits laitiers dans les agglomérations    Journée mondiale de la liberté de la presse: le ministre de la Communication se recueille à la mémoire des martyrs de la profession    Accueil des blessés en Algérie: l'ambassadeur de l'Etat de Palestine salue le soutien de l'Algérie à la Palestine    M. Larbaoui en Gambie pour participer au travaux du sommet de l'OCI    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 34.622 martyrs et 77.867 blessés    Sport/distinction: Mustapha Berraf décoré de la médaille de l'Ordre national du Mali    Cyclisme: le Tour d'Algérie-2024 au menu du Forum de la presse sportive dimanche au complexe Mohamed-Boudiaf    Jeux olympiques Paris 2024: Kheireddine Barbari désigné Chef de la délégation sportive algérienne    Béchar: la chanteuse Hasna El Bacharia inhumée au cimetière de Béchar    Un terroriste abattu et deux éléments de soutien arrêtés à Bordj-Badji Mokhtar    La scène médiatique nationale en phase avec le processus d'édification de l'Algérie nouvelle    Accidents de la route: 62 morts et 251 blessés en une semaine    Oran: plus de 1.000 visiteurs au Salon international du transport et de la logistique "Logistical"    Le ministre de la Santé préside l'ouverture d'une Journée scientifique sur "l'histoire de la médecine légale en Algérie"    Plus de 1,5 million de candidats aux examens du Bac et du BEM 2024    Port d'Alger: recueillement à la mémoire des martyrs de l'attentat terroriste de l'OAS du 2 mai 1962    Batna: décès du moudjahid Saïd Douha    Pas de recours à l'endettement extérieur, réaffirme le président Tebboune    Un outil essentiel pour l'expression de la vérité    Le 3e Raid Discovery Algeria aura lieu du 6 au 11 mai    «Le non-sens juridique et le non-sens tout court ont pris le dessus»    Mondial féminin 2027 : les USA et le Mexique retirent leur candidature commune    Forum de Doha : Les efforts de l'Algérie en soutien à la cause palestinienne largement salués    LG Electronics MEA innove avec sa nouvelle gamme de produits de divertissement à domicile    Les martyrs palestiniens découverts dans des fosses communes mutilés et dépourvus d'organes    La santé s'équipe en matériel    Le corps d'un troisième noyé porté disparu jeudi retrouvé sur le littoral à Mostaganem    Saisie de viande blanche impropre à la consommation à Oued Kheir    L'Université de San Francesco rejoint le mouvement de soutien à Gaza    Les troupes israéliennes désobéissent aux ordres    L'Algérie abritera les assemblées annuelles 2025    Nécessité de renforcer l'arsenal juridique lié à la protection du patrimoine culturel immatériel    Aux origines sionistes de la stigmatisation des musulmans et de la criminalisation de l'islam    Plus de 150 permis de recherches archéologiques octroyés ces 4 dernières années    «Faire avorter les plans et menaces qui guettent l'Algérie sur les plans interne et externe»    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un festival très dense...
26ÈME EDITION DU FESPACO
Publié dans L'Expression le 28 - 02 - 2019

C'est en Afrique que Jean Rouch a pu se faire des amis et servir ainsi sa mission autant qu'il pouvait.
Filmait- il vraiment les Africains comme l'avait souligné dans un sursaut de colère Sembene Ousmane, «comme des insectes?». Il faut voir «Jean Rouch, cinéaste africain» film ivoirien de Idriss Diabate, pour le savoir. Ce réalisateur français qui aimait rentrer par les fenêtres quand il se faisait renvoyer par la porte, avait fait des traditions et mode de vie africaines sa raison d'être. Cinéaste et ethnologue, homme curieux, aussi bien libre dans sa tête que drôle, il avait pour passion le cinéma et le patrimoine africain, à échelle humaine avant tout. C'est pourquoi il se plaisait à former des gens et ces derniers de lui apprendre beaucoup sur leur culture et savoir-vivre.
Jean Rouch ou le cinéma libre
C'est en Afrique que Jean Rouch a pu se faire des amis et servir ainsi sa mission autant qu'il pouvait en créant un centre de recherche pour faire un cinéma libre et pas d'information guidé par les gouvernements. Entre documentaire et fiction, il fait partie des pionniers qui ont su évoquer les migrations, les rites de transe, ou encore dénoncer le racisme dans les lycées mixtes. Grâce à des témoignages et des images d'archives précieuses, filmées au Niger en 1977-1978 par le cinéaste Philo Bregstein, l'on découvre un cinéaste qui a su immortaliser des rites qui aujourd'hui, tendent à disparaître en Afrique. Pour Jean Rouch, il était important de filmer pour garder des traces pour les futures générations, mais surtout de pouvoir être libre, car le cinéma ne pouvait se concevoir autrement que par l'imprévu, l'imagination et des amitiés fidèles. Certaines d'entre elles, se souvenaient encore dans ce documentaire du grand apport de Jean Rouch pour l'enregistrement de la mémoire africaine. C'est ainsi que beaucoup de jeunes cinéastes se sont formés grâce à lui, notamment dans le son et se sont retrouvés grâce à lui, embarqués dans l'aventure du cinéma. Projeté au cinéma Neerwaya, le film est en compétition pour l'Etalon d'or du meilleur documentaire. A noter que le Fespaco ce n'est pas que des projections, mais des expositions, notamment à l'Institut français, dont une qui revient sur les plus grandes figures du cinéma africain, mais aussi des soirées animées tous les soirs dans le centre-ville, sous la haute vigilance des agents de sécurité, mais il y a aussi le Mica, le grand marché inter national du cinéma et de la télévision, créé pour donner au Fespaco une tribune de rencontres professionnelles du cinéma et de l'audiovisuel. Ce marché qui ne désemplit pas chaque jour, est constitué d'un panel de programmes audiovisuels africains et sur l'Afrique. A l'image du marché du film au festival de Cannes, on y vient pour faire des rencontres, signer éventuellement des contrats, voire des films et même assister à des conférences. Le Mica demeure depuis 1983 un espace privilégié de promotion du cinéma africain et d'échanges entre producteurs, distributeurs et diffuseurs. Pour cette édition, le Mica, qui se tient tout au long du Fespaco, est ouvert aux films et exposants. Outre la promotion des films longs métrages, il assure aussi celle des vidéos (court métrages, documentaires, séries et sitcoms) de réalisation ou de production africaine, de provenance du monde entier.
Noire n'est pas mon métier
Le Fespaco c'est aussi des soirées spéciales dont une organisée cette année à l'adresse des célébrités et autres stars du grand comme du petit écran. Le 24 février dernier, les 50 comédiens du continent, qui font bouger le cinéma ces dernières années, ont reçu des récompenses. La cérémonie de remise des prix a eu lieu en présence de la Première Dame du Fespaco, madame Sika Kaboré, du ministre de la Culture du Burkina Faso et son collègue du Rwanda (pays d'honneur), ainsi que du maire de Ouagadougou. Aïssa Maïga est une comédienne française, née le 25 mai 1975 à Dakar au Sénégal. Elle a révélé au grand public français en 2005 par son rôle de Kassia, dans Les Poupées russes de Cédric Klapisch, et celui de Farida dans L'un reste, l'autre part de Claude Berri. Rencontrée lors de cette prestigieuse soirée, elle nous confiera «je tenais à être là pour des raisons à la fois personnelles et professionnelles. Le propre de ce festival c'est qu'il y a une forte dose émotionnelle. Nous avons un attachement très fort au Fespaco, malgré le peu de moyens, on a envie d'être là. On aimerait bien d'ailleurs qu'il y ait lieu tous les ans. Peut-être que la production cinématographique africaine et de la diaspora amènera à justifier le fait d'un Fespaco tout les ans. Il y a une vraie sélection panafricaine de films et qui inclut aussi la diaspora. C'est riche.»A propos de la place de la femme au Fespaco, notre interlocutrice regrettera le manque de représentativité de la femme dans la sélection filmique: «Ils doivent revoir leur copie.» On se souvient l'année dernière de Aissa Maiga aux montées des marches avec ses camarades d'Actrice noire. Le motif de cet événement, la sortie du livre Noire n'est pas mon métier. A ce propos, Aïssa Maiga nous dira: «C'est un livre qui parle de la diversité au cinéma français à travers l'expérience des comédiennes femmes noires. C'est un livre de témoignages, assez coup de poing, car chacune a révélé ce par quoi elle passe en tant que femme en tant que non-Blanche dans le cinéma» et d'ajouter:
«Les gens de la profession sont prêts. Il faut simplement arriver aujourd'hui à traduire en actes clairs, rationnels et pragmatiques cette volonté de changement, qui est partout dans la société.» A propos du cinéma, qui reste un peu à la traîne en Afrique, notre interlocutrice fera remarquer qu' «il faudra mettre plus de moyens pour la formation. Il y a peu d'écoles dans la région ouest africaine. A l'échelle du continent, le nombre d'écoles de cinéma est dérisoire».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.